L’Europe et la fiction palestinienne

L’Autorité palestinienne s’apprête, nous dit-on à renouveler sa demande de voir l’état de Palestine enfin reconnu par l’Assemblée générale des Nations Unis lors de la 77ème session de cette auguste institution qui se tiendra du 13 au 27 septembre prochain. 

Mahmoud Abbas aurait l’intention de venir en personne présenter cette demande.

Nul doute qu’il serait reçu avec tous les honneurs dus à un chef d’état, bien que son titre de président soit sujet à caution.

Son mandat présidentiel est expiré depuis longtemps et il ne se presse pas de procéder à de nouvelles élections qu’il semble assurer de perdre selon les sondages.

Par ailleurs les autorités de Ramallah n’exercent plus aucune autorité sur la Bande de Gaza, dont elles sont pourtant le représentant légitime en fonction des Accords d’Oslo.

Pire, le Hamas, qui les a chassées dans un sanglant coup d’état en 2007, déploie des efforts considérables pour déstabiliser les territoires sous le contrôle de l’Autorité palestinienne afin de prendre le pouvoir là aussi.

Il est secondé dans cette entreprise par le Djihad islamique, solidement implanté notamment à Jénine.

Surnommée « capitale de la terreur » du fait du camp de réfugiés qui s’y trouve où la police palestinienne n’ose plus s’aventurer, l’endroit est le théâtre d’affrontements quasi quotidiens avec les forces de sécurité israéliennes.

C’est de là en effet que sont partis nombre d’attentats meurtriers contre des civils israéliens à l’intérieur d’Israël et là que retournent se réfugier les terroristes.

Une situation semblable est observée dans d’autres villes et villages.

Dans chaque manifestation on peut voir une majorité d’hommes encagoulés et lourdement armés.

Il y a comme un parfum de Far West.

Les sommes considérables accordées à l’Autorité palestinienne par divers organisations internationales, par l’Union européenne et par les pays arabes dits frères pour contribuer au développement des infrastructures et améliorer les conditions de vie des populations sont détournées de leur destination.

Les médias et réseaux sociaux locaux évoquent une corruption généralisée et des dirigeants qui s’emplissent les poches.

Bref, le seul élément commun entre tous ces courants, et la Bande de Gaza et Ramallah, c’est la rhétorique anti-israélienne et anti-juive combinée avec la négation du droit à l’existence de l’Etat juif.

Il faut dire que l’une et l’autre trouvent un accueil complaisant auprès des tenants du BDS des deux côtés de l’Atlantique comme le montre leur   slogan « de la rivière – le Jourdain – à la mer -méditerranée – la Palestine sera libre ».

Evidemment, ils ne se posent pas la question de savoir de quelle Palestine il s’agit.

Ce qui n’a en soi rien d’étonnant, les Palestiniens eux-mêmes étant bien en peine d’y répondre.

Aucune importance bien sûr.

Si Abou Mazen, le nom de guerre de Mahmoud Abbas, se présente à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, nul doute qu’il sera accueilli par un tonnerre d’applaudissements ; des applaudissements qui se répéteront tout au long de ses imprécations.

Et la fin du discours de ce vieil antisémite qui ne représente plus grand-chose sera saluée par une standing ovation.

Et puis on passera à autre chose.

© Michèle Mazel pour Israël 24/7.org

Michèle Mazel est diplômée de Sciences-Po et licenciée en Droit, et a été boursière Fullbright en science politique. Pendant plus de trente ans, elle a accompagné de par le monde son mari, le diplomate Zvi Mazel, qui fut notamment ambassadeur d’Israël en Egypte, en Roumanie et en Suède. Elle en a tiré la matière de nombreux ouvrages – thrillers et romans. Elle contribue régulièrement à plusieurs organes de presse.

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