« Aucune confiance ne peut être accordée aux goyim », disait grand-père, sous nos yeux écarquillés, riant aux étoiles… Et pourtant, il était une personnalité connue pour sa sagesse et son éminente position sociale.
- Nous ne faisons la paix qu’avec nos ennemis, lui répondis-je, déçue.
Et peut-on faire confiance à nos propres coreligionnaires ?
- Bien sûr que non !
Il ne s’agit là que d’un proverbe. Une façon d’évacuer notre frustration. Il faut toujours tendre la main à la paix, conseillable dans toutes les circonstances, et avec toute entité, tout en resserrant dans l’autre un glaive. Ce qui veut dire en phrases simples : Prudence – Ne jamais croire que ces personnes avec lesquelles vous venez de signer un traité de paix, ne vous trahiront pas à la première opportunité. Leurs objectifs n’ont jamais été interrompus, seules les conditions de les exécuter leur font défaut, alors contre mauvaise fortune, on fait bon cœur. Ces chefs d’État demeurent aux aguets dans l’attente du moindre fléchissement pour tenter de vous envahir, et d’arriver à leurs fins. Les préparatifs pour une conflagration ne cesseront jamais. Il faut beaucoup de vigilance et de prudence pour parer à toute éventualité.
La qualité des traités de paix qu’Israël a signé avec l’Égypte, la Jordanie et les pays arabo-musulmans, dont les accords d’Abraham n’ont de valeur que lorsqu’un danger commun plane sur la sécurité régionale et que le besoin d’une alliance, si ambigüe fût-elle, devient nécessaire. Chacun tire son profit.
Le Causeur : Maroc-Israël rattrapé par le réel :
L’attaque du Hamas sur Israël a donné un coup d’arrêt à la normalisation des relations entre Israël et le Maroc. La population marocaine a choisi son camp, sans toutefois soutenir le terrorisme. En revanche, la classe politique sait qu’Israël est un allié nécessaire pour affirmer la puissance du royaume au Maghreb. La défiance envers l’islamisme et les liens historiques avec le peuple juif seront-ils plus forts ? Driss Ghali croit encore à la possibilité du rapprochement.
Et en effet, le Maroc, contrairement à la réaction de feu le roi Hassan II, après la guerre des Six Jours, qui déclarait sur l’écran de télévision, à son peuple ; « Lorsque l’on frappe à votre porte à plusieurs reprises, vous êtes contraint de répondre… Et c’est ce qu’a fait Israël. C’est légitime… c’est son droit ».
Je dois vous avouer qu’après l’avoir entendu, et connaissant la mentalité arabo-marocaine, j’ai honnêtement craint pour sa vie. Il a eu le courage de révéler sa pensée à son peuple et de le confronter, alors qu’à l’époque aucun traité de paix n’avait été publiquement signé entre le Maroc et Israël.
Aujourd’hui, il y a ce que l’on nomme avec complaisance, « une normalisation avec Israël », et pourtant le roi du Maroc, Mohammed VI n’a même pas tenté d’être décent en affirmant à son peuple après l’attaque immonde du Hamas du 7 octobre 2023 : Que le barbarisme ne doit jamais faire partie de la nation musulmane. Il faut le dénoncer et le honnir, peu importe s’il cible un juif israélien, un juif tout court, un chrétien, un athée ou un musulman. Il n’y a rien de quoi être fier. Ce que le Hamas a fait est une insulte, une balafre impardonnable à l’oumma musulmane entière.
Non seulement il a manqué à son devoir en qualité d’être humain, mais aussi en qualité de chef suprême du Maroc.
Mais c’est un peu le genre de paix que les juifs peuvent obtenir des arabo-musulmans. Illusion, exploitation, leurre – La haine du juif est omniprésente et palpable… elle peut être éclipsée par le besoin, par l’intérêt, mais jamais en toute candeur. Et je ne l’affirme pas sans preuves à l’appui.
Je ne fus guère surprise d’apprendre que l’Égypte coopère ouvertement avec le Hamas de Gaza. Je l’ai soupçonné lors des nombreuses interventions en faveur du Hamas lorsqu’Israël attaquait Gaza. L’Égypte a été l’intermédiaire fidèle pour imposer un cessez-le-feu qui avantageait le Hamas. Que l’Égypte permette la construction de tunnels qui mènent directement de Gaza aux terres égyptiennes et que ces tunnels soient si imposants et vastes qu’ils permettent l’accès aux camions et véhicules, cela viole tout traité de paix conçu et signé par les deux pays.
« Les États-Unis ont longtemps fermé les yeux sur la contrebande iranienne à travers l’Égypte pour armer, équiper et entraîner le Hamas. Comme tout ce qui s’est passé après le 7 octobre, nous devons revoir notre façon de voir la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza et collaborer avec les Égyptiens pour mettre fin aux itinéraires de contrebande.
Après le 7 octobre, nous devons revoir notre façon de considérer la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza et la manière dont nous travaillerons avec les Égyptiens pour mettre fin aux itinéraires de contrebande ». -Richard Goldberg, conseiller principal du FDD
- Joe Truzman, analyste de recherche au Long War Journal du FDD :
« Les tunnels de contrebande du Hamas situés en dessous de la route de Philadelphie posent deux problèmes à Israël, car ils permettent le transit illicite d’armes vers Gaza et peuvent faciliter la fuite des dirigeants du Hamas, contournant ainsi les arrestations ou les attaques israéliennes ».
Israël a clairement indiqué que l’un des principaux objectifs de la guerre était de démilitariser Gaza. Si l’Égypte veut voir la fin de la guerre, elle doit neutraliser les tunnels qui ont fourni une artère critique pour l’approvisionnement en armes des organisations terroristes soutenues par l’Iran à Gaza. Le Caire doit également veiller à ce que les dirigeants du Hamas n’utilisent pas ces tunnels pour échapper aux conséquences de leurs atrocités ». -Enia Krivine, directrice principale du programme Israël et du réseau de sécurité nationale du FDD.
Mais ce n’est pas tout : L’Égypte se préparerait-elle à attaquer Israël ?
Des dizaines d’infrastructures construites au-dessus et en dessous du canal de Suez. Il s’agit de tunnels et ponts amovibles, assez grands pour laisser passer des camions, voire des chars. Des ouvrages de défense tout le long de la rive Est, face à Israël. D’ailleurs tout le Sinaï est truffé d’ouvrages de défense, voire d’attaque, fusées sol-sol, sol-air, bunkers, stocks de carburant de munitions et de la nourriture lyophilisée et conserves. (Mabatim.info)
L’armement du Hamas n’est donc plus une énigme. Nous savons tous aujourd’hui que le vieux frère égyptien y contribue en dépit des traités de paix signés avec l’entité juive comme ils aiment tous appeler Israël.
Et la Jordanie ? C’est le même scénario.
La frontière poreuse entre Israël et la Jordanie a permis d’armer les milices du Fatah et du Hamas en Judée et Samarie.
Contrairement aux autres frontières d’Israël – avec l’Égypte, le Liban et la Syrie – la frontière avec la Jordanie est largement ouverte, souvent sans clôture significative, et la surveillance est limitée, ce qui en fait un canal facile pour la contrebande à grande échelle.
En avril, un parlementaire jordanien a été arrêté par les autorités israéliennes pour avoir tenté d’introduire clandestinement plus de 200 armes à feu en Judée et Samarie en utilisant son passeport diplomatique. Il a été relâché et renvoyé dans son pays d’origine quelques semaines plus tard, où il doit répondre de ses actes d’accusation.
La contrebande d’armes en provenance de Jordanie est un défi permanent pour Israël, le long de sa longue et poreuse frontière orientale, ainsi qu’en Judée et Samarie. Les autorités chargées de l’enquête pensent que les armes étaient destinées à des groupes terroristes en Judée et Samarie.
L’Iran et ses alliés contrôlent un réseau de trafic d’armes qui traverse au moins quatre frontières au Moyen-Orient et vise à intensifier les capacités militaires palestiniennes au-delà du Hamas, bien avant que les militants du Hamas n’émergent de leurs bastions de Gaza pour massacrer des centaines de civils avec des armes de poing et des fusils d’assaut. L’Iran et ses alliés intensifiaient déjà leurs activités de trafic d’armes dans une autre partie des territoires palestiniens, la Judée et Samarie.
Inutile d’aller trop loin, il suffit d’observer les Jordaniens et les Égyptiens et leur haine du juif qu’ils écument à tout va, pour comprendre que tous ces traités de paix, ne sont que des traités à l’Arlequin… Ils ne valent même pas le papier sur lequel ils ont été écrits.
Israël doit considérer la qualité de ces traités et agir en conséquence.
© Thérèse Zrihen-Dvir, repris de son blog.
La taqiya [1] est fidèle à son poste
[1] Dans les années 1990, le mot « taqîya » a reçu une autre interprétation : des auteurs l’utilisent pour désigner une dissimulation de la foi dans un but de conquête. Selon cette interprétation, il s’agirait alors d’une pratique utilisée par des mouvements djihadistes extrémistes tels qu’Al-Quaida et l’Etat islamique.