«Les juifs, pour ou contre ?» : un sondage proposé par des étudiants de la Sorbonne fait scandale

Source : Lejdd

Un sondage proposé sur le groupe WhatsApp des étudiants de L1 à Paris 1 Panthéon-Sorbonne suscite une vive polémique en raison de sa question à connotation antisémite (« Les juifs, pour ou contre ? »). Le ministre Philippe Baptiste a saisi la rectrice de Paris.

Scandale à la Sorbonne. L’Union des Étudiants Juifs de France (UEJF) dénonce un sondage diffusé le 24 août dernier sur un groupe de discussion WhatsApp d’étudiants de L1 à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Celui-ci pose une question particulièrement brutale : « Les juifs, pour ou contre ? » Puis, le 15 septembre, des étudiants juifs ont été exclus de la conversation en raison de « leur nom de famille ».

Sur son compte Instagram, l’UEJF a relayé le message d’exclusion. « Si d’autres sionistes comme ceux comme ceux que j’ai déjà retirés sont présents, vous pouvez quitter. On ne veut pas de vous ici », est-il écrit, accompagné d’un émoji représentant le drapeau palestinien.

Le ministre de l’Enseignement supérieur monte au créneau

Ces révélations ont été confirmées par le ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, qui a apporté son soutien aux étudiants, « victimes de l’antisémitisme que nous devons combattre partout, y compris, malheureusement, dans nos universités ».

« Une seule ligne est possible : la tolérance zéro », a-t-il lancé dans un message sur X. Il affirme que l’université doit « prendre des mesures disciplinaires ». Le ministre a également « demandé à la rectrice de Paris » de saisir le procureur de la République au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale.

« Le sionisme ne s’entend pas dans un prénom ou dans un nom de famille. Ici, c’est bien la judéité qui est visée, caractérisant clairement l’antisémitisme décomplexé », réagit de son côté l’UEJF, qui pointe « un climat où l’antisémitisme se banalise ».

L’association précise qu’après la publication de ce sondage polémique, l’UEJF Paris 1 s’est mobilisée et a collé des affiches « sur les campus de Cassin, Lourcine, Tolbiac et la Sorbonne ». Mais ces affiches auraient été rapidement arrachées. Des tags ont été également été inscrits : « Fasciste », « faf », « sioniste », « Free Palestine ». « Dénoncer l’antisémitisme quand on est une association juive conduit à être accusé de fascisme et assimilés à l’extrême droite », regrette enfin l’UEJF.

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