Les fondateurs de Ben & Jerry’s, emportés par une haine difficile à imaginer, ne se calment pas contre Israël

Ce que nous pensions être l’étape finale qui réglerait définitivement cette pénible affaire calomnieuse accusant Israël d’être un Etat colonisateur, a été l’astucieuse manœuvre stratégique d’Unilever.

La maison mère de Ben & Jerry’s, très perturbée par l’extrémisme et le déferlement de haine des deux fondateurs de la marque, deux juifs de gauche, a usé de son droit de gestion stipulé dans son contrat avec la marque, les deux fondateurs conservant le soin du message social, pour confier à l’importateur israélien le droit d’exploitation.

Juridiquement, la décision est solide. Mais la haine est une puissance destructrice, et les deux juifs n’en manquent pas.

Ben & Jerry’s demande une injonction contre son franchisé israélien

Ben & Jerry’s a demandé à un tribunal de New York de prononcer une injonction à l’encontre de sa société mère.

Le fabricant de crème glacée veut empêcher sa société mère Unilever de transférer la propriété intellectuelle à Ben & Jerry’s Israël, à qui Unilever a accordé l’indépendance dans le cadre d’un accord conclu en début d’année.

Ben & Jerry’s fait valoir que Ben & Jerry’s Israël pourrait usurper l’image de l’entreprise utilisé un nouveau parfum et modifié son identité. Par exemple, Ben & Jerry’s pourrait créer un parfum pro-palestinien, et la branche israélienne pourrait prendre le même parfum dire qu’il est favorable aux constructions de villages en Judée Samarie, affirment leurs avocats.

Ben & Jerry’s considère l’image de marque entourant sa mission sociale et son activisme comme la clé de son succès commercial.

À titre de preuve, les avocats du plaignant citent le site web de Ben & Jerry’s Israël, qui affiche la marque de l’entreprise en anglais, et utilisent au premier degré une interview que le propriétaire israélien de la franchise, Avi Zinger, a accordée à Haaretz, dans laquelle il a déclaré qu’il « peut faire ce qu’il veut » avec son entreprise et la marque.

Les avocats d’Unilever affirment que Ben & Jerry’s n’a pas le droit de faire de telles réclamations, parce que la propriété intellectuelle appartient à Unilever, et que l’accord entre Unilever et Ben & Jerry’s Israël est déjà signé et validé.

Tout cela pour vous dire à quel point deux personnes de gauche, qui pensent appartenir au camp du bien, peuvent avoir les yeux gorgés d’une haine qui les aveugle.

Le juge n’a pas encore statué sur l’injonction. L’audience a lieu au tribunal fédéral du district sud de New York.

Et je vous fais grâce des détails juridiques pour passer directement à la contre-offensive de militants pro-israéliens…

1 000 étudiants israéliens demandent à Ben & Jerry’s d’évacuer les terres tribales occupées dans le Vermont

Plus de mille étudiants de l’université d’Israël, écrivant au nom de Students for Justice in America (SJA), ont adressé cette semaine une pétition à Anuradha Mittal, présidente du conseil d’administration de Ben & Jerry’s, exigeant que le fabricant de crème glacée Ben & Jerry’s, basé dans le Vermont, évacue immédiatement ses usines et son siège social des terres « illégalement occupées » appartenant à la nation des natifs indiens Abenaki dans le Vermont.

L’idée est de forcer Mittal, qui est également fondatrice et directrice exécutive de « l’Institut Oakland pour les droits de l’homme », à adopter les mêmes normes éthiques qu’elle veut imposer aux Israéliens.

Leur raisonnement est simple : Mittal veut déraciner un demi-million de juifs de leurs terres ancestrales, légalement acquises en Judée et Samarie ? La SJA veut que Ben & Jerry’s soit déraciné des territoires occupés du Vermont.

Et de fait, le siège social et les usines de Ben & Jerry’s sont situés sur des terres prises aux Abénaquis, qui ont vécu sur ces terres sans interruption pendant des milliers d’années avant qu’elles ne soient prises par les colons européens, qui ont commis des crimes de guerre, notamment des meurtres de masse, des incendies et la propagation de la variole, du typhus et de la grippe.

Conclusion

La SJA interpelle la société du Vermont sur son hypocrisie, en déclarant que

« la justice, la moralité et les boycotts ne sont pas seulement des slogans et des armes antisémites que votre société alimentaire peut pointer sur la communauté juive d’Israël. La justice et la moralité, ça commence chez soi ».

Rira bien qui rira le dernier.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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