Le Times of Israel, un média israélien, alimente les sentiments anti-israéliens des médias occidentaux

« Netanyahu confie à un politicien homophobe extrémiste la responsabilité de l’identité juive d’Israël ». Voilà le gros titre du Times of Israel, un média israélien en anglais et en français, destiné au public non hébraïcophone.

Le ToI est un média dont on ne pas supposer qu’il a la haine d’Israël et des juifs – c’est juste un banal média qui défend les thèses gauchistes et progressistes. Ne soyons pas surpris, dans ce contexte, des propos tenus par des journalistes qui eux ont solidement la haine d’Israël vissée au corps, et qui incitent leurs lecteurs à partager leur dégoût : Le Figaro, Le Monde, Libération, France télévision, BBC, New York Times, Washington Post, CNN, Le Temps, La Tribune de Genève, The Guardian, et j’en passe et des pires, la liste est trop longue.

Je ne suis pas là pour dire si Avi Maoz, représentant le parti Noam, et qui va être nommé ministre adjoint, et dirigera une autorité pour l’identité juive dans le gouvernement du futur Premier ministre Netanyahou, est effectivement « sexiste, anti-arabes, homophobe et extrémiste », comme l’accuse la journaliste Carrie Keller-Lynn, et s’il a « des opinions juives non pluralistes, [et] des positions anti-LGBT ». Ce n’est pas à moi, journaliste, de décider cela, ni de chercher à vous influencer pour que vous le pensiez. Je suis là pour rapporter des faits. Si je veux donner mon avis, je change de casquette et je mets celle du commentateur politique.

Je suis là, en revanche, pour dénoncer la triche du Times, et faire remarquer qu’à aucun moment, dans la présentation, dans l’introduction, le titre ou le corps du texte, il n’est indiqué qu’il s’agit d’un article d’opinion. L’article est présenté comme un reportage, factuel, relatant le travail d’un journaliste d’information, d’investigation. C’est une violation de l’éthique journalistique, c’est de la manipulation destinée à tromper les lecteurs. Et quelqu’un doit le dénoncer.

Je n’ai aucun problème avec le fait que Keller-Lynn nourrisse des sentiments de haine envers Maoz : c’est son droit, la haine est un sentiment humain, et c’est quotidiennement, dans tous les médias, que l’on croise désormais la haine. Un de plus un de moins ne fera pas la différence.

Je n’ai aucun problème, car il faut de la diversité d’opinion. De la liberté d’opinion. De là sortent les solides démocraties. Pas de la censure.

Je n’ai aucun problème, à condition que Keller-Lynn et la rédaction du Times annoncent la couleur, et indiquent qu’il s’agit d’une critique de la politique et des opinions du parti de Maoz, pas d’une présentation neutre et non partisane.

La journaliste reproche à Maoz davoir des « opinions juives non pluralistes », ça veut dire quoi ?

Keller-Lynn reproche à Maoz ses “opinions juives non pluralistes”. Les extrémistes de gauche ont-ils des « opinions juives pluralistes » ? Certainement pas : ils sont contre tout ce qui fait le sel d’Israël, ou presque. Contre le sionisme, contre les religieux, contre les habitants de Judée Samarie, contre la droite, contre le capitalisme, et contre la liberté d’expression. Pourtant, Keller-Lynn ne le dira pas. Seul les religieux ont droit à cette critique.

En fait, elle reproche à l’autre exactement ce qu’elle est, c’est un travers typique. C’est elle, Keller-Lynn, qui rejette toute « opinions juives pluralistes », et je le prouve !

Sans noyer le lecteur d’Israël247.org, je vais me contenter d’un exemple :

Le parti Noam avait publié une vidéo dans laquelle, une mère, un père et un fils vont voter le jour des élections. La famille est bombardée d’images LGBT et réformées. Une fois arrivés dans l’isoloir, la mère écrit sur son bulletin de vote : « je veux que mon fils épouse une femme ». Tandis que le père écrit : « Je veux que mon petit-fils soit juif ». (Inutile de vous dire que la vidéo, parce qu’elle apporte une diversité d’idée que les gauchistes, totalitaires, ne tolèrent pas, a été supprimée par YouTube).

Si je ne me trompe pas, et je ne me trompe pas – nous sommes effectivement partout et tout le temps, bombardés d’images LGBT : dans les publicités, au cinéma, dans les dessins animés Wall Disney désormais, et bien entendu, dans les médias, les magazines, la presse, la télévision. Pareil à l’école, dans les livres scolaires et les discours des enseignants. En Israël comme ailleurs. Et les Israéliens sont effectivement matraqués d’idées réformées. Ceci est strictement factuel, ce n’est pas mon opinion. On peut aimer, on peut détester, on peut soutenir ou dénoncer, ça n’en reste pas moins la réalité.

Par conséquent, la vidéo du Noam est effectivement, réellement, une « opinion juive pluraliste » dans une société israélienne inondée de la pensée unique pro-LGBT.

Dans l’océan d’opinions sur le genre, le changement de sexe, le non-binaire, les LGBT, qui sont désormais dominantes – et imposées par la terreur sous peine d’être accusé d’homophobie – le point de vue de Noam remplit exactement la fonction du pluralisme.

Définition de pluralisme :

Doctrine selon laquelle il n’existe que des êtres individuels, ne dépendant pas d’une réalité unique. Le pluralisme admet la multiplicité d’opinions dans un système politique. Keller-Lynn rejette totalement la multiplicité d’opinion incarnée par Noam.

L’article du Times Of Israel est une fraude

C’est une tromperie intellectuelle, de faire passer son jugement sévère, son opinion personnelle, pour de l’information. C’est une violation de l’éthique journalistique. Et au delà, sous couvert de dénoncer le manque de pluralisme de Noam, il dénonce un pluralisme qui ne lui plaît pas, pour tenter d’imposer l’idée d’une unicité de pensée – en appelant cela du pluralisme. L’inverse du pluralisme devient le pluralisme.

Il est regrettable que dans l’océan de fake news, les médias continuent à faire tourner leur usine à fausses informations au lieu de chercher à se discipliner.

Cerise sur le gâteau indigeste, aveuglée par cette intolérance propre à la gauche, Keller-Lynn nourrit et justifie la propagande haineuse des médias non-israéliens.

Résultat, sur le Figaro, un article est intitulé »En Israël, Benyamin Netanyahou confie un poste-clé à un extrémiste ». Ecrivait-il “extrémiste”, lorsque des membres de Meretz, parti extrémiste de gauche, étaient au gouvernement Lapid Bennet ?

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24/7.org

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