Le président israélien Isaac Herzog a effectué ce mardi 2 mars une visite surprise sur le plateau du Golan durant laquelle il a critiqué la Russie.
La visite, et certains commentaires qu’il a faits, étaient dirigés contre la Russie, qui conteste la souveraineté israélienne sur le Golan.
“La Russie ne reconnaît pas la souveraineté d’Israël sur les hauteurs du Golan qui font partie de la Syrie”, a déclaré l’ambassadeur adjoint Dmitry Polyanskiy au Conseil de sécurité de l’ONU lors d’un débat sur le conflit israélo-palestinien, quelques heures avant le début de l’invasion de l’Ukraine.
On peut supposer que par cette déclaration, Polyanskiy a subtilement menacé Israël de s’abstenir de trop s’émouvoir pour l’Ukraine, alors que les forces russes se préparaient à avancer sur le pays.
- Le bureau du président, qui publie chaque vendredi le programme de Herzog pour la semaine à venir, n’en a pas publié vendredi dernier.
- En outre, les informations relatives à sa visite ont été bloquées jusqu’à ce que M. Herzog quitte le Golan, une mesure inhabituelle pour une activité présidentielle.
Les commentaires de M. Herzog ont mis l’accent sur l’autonomie d’Israël et la défense des frontières.
“On ne peut pas parler des frontières, et de la défense ou de la sécurité des frontières, en particulier ici dans le Golan, sans dire un mot de Tsahal”, a déclaré Herzog au kibboutz Ramot. “En ces jours d’instabilité mondiale, nous devons nous rappeler : nous devons fonder notre puissance défensive sur nous seuls.”
Herzog a également cité un extrait de l’Éthique des Pères, en disant :
“‘Si je ne suis pas pour moi-même, qui sera pour moi ?. Telle est la leçon de cette époque. Tsahal doit rester la meilleure des meilleures, et nous devons donc nous assurer qu’elle dispose des meilleurs éléments et qu’elle conserve les meilleurs éléments, afin qu’ils continuent à servir jour après jour, heure après heure, à risquer leur vie, dans l’espoir qu’ils rentreront toujours chez eux en paix après avoir défendu la patrie.”
Le Président a également exprimé ses condoléances à la famille de Roman Brodsky, le premier Israélien tué dans le conflit en Ukraine. Brodsky, se trouvait dans un convoi de voitures qui se dirigeait vers la frontière moldave lorsqu’il a été pris pour cible par des soldats ukrainiens dans ce qui semble être un cas d’erreur d’identité.
“C’est une terrible tragédie : la tragédie personnelle de Roman et de sa famille et la tragédie de la communauté juive et du peuple ukrainien”, a déclaré Herzog. “Nous sommes profondément inquiets pour eux. Avec toute la famille des nations, j’espère que cette guerre prendra fin rapidement.”
M. Herzog a également visité un parc éolien et rendu visite à des agriculteurs locaux.
En décembre, le gouvernement israélien a approuvé une initiative visant à doubler la population du Golan, à établir de nouvelles communautés, à améliorer les infrastructures et à créer 2 000 nouveaux emplois sur une période de cinq ans.
Israël a repris le plateau du Golan à la Syrie lors de la guerre défensive des Six Jours, en juin 1967, après que les forces syriennes eurent bombardé des communautés israéliennes en Galilée.
Si Israël s’oppose à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Jérusalem a pris soin de garder, certes avec les couac de ce gouvernement hors nature, ses critiques discrètes. Israël et la Russie ont mis en place une coordination en matière de sécurité pour éviter d’entrer en conflit en Syrie, où l’armée de l’air israélienne frappe fréquemment des cibles iraniennes.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://worldisraelnews.com