Autour du 16-18 décembre 2025, selon les appels publics de sa famille et du mukhtar de Nabi Sheet datés du 18 décembre, Ahmad Shukr, capitaine retraité de la Direction générale de la Sûreté générale libanaise, l’une des principales agences de sécurité intérieure au Liban, disparaît sans laisser de traces. Plus précisément, dans l’après-midi/soir du 16 décembre 2025, selon certaines sources.
- 17 décembre 2025 : La famille et les proches réalisent pleinement sa disparition, mais l’appel public formel arrive le lendemain.
- 18 décembre 2025 : Le mukhtar (responsable local) de Nabi Sheet, Abbas Ali Shukr, publie un appel urgent sur les réseaux sociaux et auprès des médias. Il demande l’intervention du président Joseph Aoun, du speaker Nabih Berri, du PM Nawaf Salam, et des ministres de l’Intérieur et de la Défense.
Ahmad Shukr, accompagné d’un jeune homme de la famille Kasaab (ou Kassab), se rendait de son village natal Nabi Sheet vers la région de Zahle. Soudain, le contact avec lui est perdu. Son téléphone émet un dernier signal pendant 37 secondes près d’Al-Sunwara avant de disparaître totalement.
Le journal libanais Ad-Diyar a rapporté des détails concernant la disparition de l’ancien responsable de la sécurité libanaise, Ahmad Shukr, qui aurait été enlevé par le Mossad en raison de ses liens avec le soldat israélien disparu Ron Arad. Selon le rapport, Shukr aurait été attiré dans la région d’Al-Sunwara, à Nabi Shayth dans la vallée de la Bekaa, où les signaux de son téléphone mobile ont été surveillés pendant 37 secondes avant que toutes traces de lui ne disparaissent.
D’après Ad-Diyar, Shukr aurait été transféré par la région du mont Hermon, avec son compagnon de la famille Al-Kassab. Les médias libanais ont proposé deux théories concernant sa disparition : soit il aurait coopéré et quitté le Liban de son plein gré, soit il aurait été kidnappé.
Le quotidien saoudien Al-Sharq Al-Awsat a publié un rapport d’une source libanaise affirmant que l’enlèvement a été effectué par deux citoyens suédois, dont l’un est d’origine libanaise. Selon cette source, les deux seraient arrivés au Liban seulement deux jours avant la disparition de Shukr via l’aéroport international Rafik Hariri. L’un des suspects a quitté le pays, tandis que l’autre serait toujours au Liban, bien qu’il soit possible que cette personne soit un agent de renseignement utilisant une fausse identité et ait depuis disparu.
L’enquête repose, selon cette source, sur les images de caméras de sécurité et l’analyse des données de communication, qui ont révélé des indices initiaux que Shukr était victime d’un piège et d’un enlèvement.
Shukr appartient à une famille ayant des liens avec le Hezbollah, et sa disparition a ravivé la controverse autour du cas de Ron Arad, enlevé au sud du Liban en 1986. Le frère de Shukr, Hassan Shukr, était un opérateur du Hezbollah tué lors de l’opération « Loi et Ordre » en 1988, lorsque les forces de Tsahal ont attaqué des bases du Hezbollah.
On prétend également que Hassan Shukr était combattant dans un groupe dirigé par Mustafa Dirani, qui, selon des rapports, a participé à l’enlèvement de Ron Arad et l’a ensuite transféré chez un membre de sa famille dans le village de Nabi Shayth, avant qu’il ne disparaisse.
