La ministre britannique de l’Intérieur Priti Patel a annoncé la suppression de la distinction entre les ailes militaire et politique du Hamas, groupe “fondamentalement antisémite”.
Il y avait une distinction artificielle entre les différentes parties de l’organisation. Depuis 2001, le Royaume-Uni reconnaît l’aile militaire du Hamas – les Brigades Izz ad-Din al-Qassam – comme une organisation terroriste, mais pas son aile politique, qui dirige la bande de Gaza.
Selon Priti Patel, le Hamas est un groupe «antisémite enragé».
Les personnes qui expriment leur soutien au Hamas, rencontrent ses membres ou arborent son drapeau s’exposeront à une sanction pénale pouvant aller jusqu’à dix ans de prison.
La mise hors la loi du groupe terroriste vise à sécuriser les Juifs de Grande-Bretagne. Cette mesure renforce les poursuites à l’encontre de quiconque brandit un drapeau du Hamas au Royaume-Uni, un acte qui ne peut que susciter un sentiment d’insécurité chez les Juifs.
Le Hamas dispose d’importantes capacités terroristes, y compris l’accès à un armement important et sophistiqué, ainsi qu’à des installations d’entraînement, et il est depuis longtemps impliqué dans des actes de violence terroriste.
Les États-Unis et l’Union européenne ont déjà désigné le Hamas comme une organisation terroriste. Le groupe, qui a arraché le contrôle de la bande de Gaza à l’Autorité palestinienne lors d’un conflit sanglant en 2007 suite aux élections, a déclenché de multiples guerres avec Israël au cours de la dernière décennie et tiré des milliers de roquettes sur des villes israéliennes.
Israël a salué la démarche amorcée par le Royaume-Uni de désigner l’intégralité du Hamas comme une organisation terroriste et de rendre illégal le soutien au groupe.
La décision a été applaudie par le Premier ministre Naftali Bennett.
«Le Hamas est une organisation terroriste, purement et simplement. «L’aile politique» permet son activité militaire. Ce sont tous les mêmes terroristes – mais en costume », a tweeté Naftali Bennett.
Puis le Premier ministre a remercié son homologue britannique, Boris Johnson, pour son «leadership sur le sujet».
«Il s’agit d’une décision importante et significative qui donne aux organes de sécurité britanniques des outils supplémentaires pour empêcher le développement continu de l’organisation terroriste du Hamas, y compris en Grande-Bretagne», a déclaré Yair Lapid.
«Il n’y a pas de partie légitime à une organisation terroriste, et toute tentative de séparer des parties d’une organisation terroriste est artificielle», a ajouté le ministre israélien des Affaires étrangères.
La criminalisation du Hamas permettra de poursuivre l’incitation au terrorisme sur le sol britannique.
Le journaliste palestino-anglais, Abdel Bari Atwan, est le principal porte-parole du Hamas à Londres et il a exprimé d’ores et déjà qu’il ne respectera pas cette législation.
Pourquoi cette décision est-elle si importante pour le Royaume-Uni ?
Il faut savoir que les Musulmans sont de plus en plus nombreux au Royaume-Uni. Ils sont désormais plus de cinq millions en Angleterre seulement. Ils constituent le groupe religieux qui croît le plus rapidement dans le pays. Leur proportion au sein de la population anglaise est passée de 4,7 à 5,6 % entre 2012 et 2018, tandis que la part des chrétiens au sein de la population continue de décliner.
Comme en France, on assiste de plus en plus en Grande-Bretagne à une séparation d’une partie des musulmans du reste de la société, et ce dans l’aveuglement de la sphère politico-médiatique. D’où l’étiquette largement appropriée de «Londonistan» de mon titre. De fait, nombre de musulmans soutiennent les thèses antisémites du Hamas.
C’est en Grande-Bretagne qu’on trouve les théologiens islamistes/salafistes les plus actifs et les plus influents en Occident, et ils sont tous impliqués directement dans l’endoctrinement, le recrutement et la légitimation des terroristes de Gaza, mais aussi de Syrie, d’Afrique du Nord et du Yémen.
Résultat, les actes antisémites ont sévèrement augmenté. La police avait enregistré environ quatre fois plus d’incidents à Londres en mai 2021 qu’à n’importe quel moment ces trois dernières années. Face à ces actes, le maire musulman de la ville, Sadiq Khan, est impuissant.
Cette hausse de la violence est arrivée au même moment que les roquettes du Hamas tiraient sur Jérusalem depuis Gaza.
Du 10 au 21 mai dernier, le Hamas au pouvoir à Gaza a livré une guerre de 11 jours contre Israël. Les groupes armés palestiniens, en premier lieu le Hamas, ont tiré plus de 6000 roquettes et mortiers vers Israël et ont perpétré des attaques systématiques contre les civils israéliens.
Il faut garder en tête que des islamistes basés à Londres sont connus comme les «guides spirituels» de groupes terroristes internationalement reconnus.
Les imams londoniens ont recruté des terroristes du plus haut niveau comme Richard Reid, Zacarias Moussaoui, Mohammed Atta, Djamel Beghal, et la liste pourrait se prolonger, qui ont été impliqués dans la planification ou la réalisation d’attentats terroristes sur les cinq continents.
Les gouvernements arabes modérés, en particulier égyptien et émirati, n’ont cessé de s’en plaindre à Londres : la Grande-Bretagne protège et soutient (la plupart des radicaux y bénéficient ou y ont bénéficié de l’assistance publique) des islamistes actifs qui sont progrès par des puissants lobbies des «Droits de l’homme».
Durant les attaques de Paris de 2015, des scènes de liesse ont été observées par les militants du Hamas. A la suite de l’annonce des attentats du 13 novembre 2015 qui ont fait 90 morts, il y a eu des “liesses de joie” dans toute la bande de Gaza, et des Palestiniennes brandissaient des kalachnikovs pour célébrer le massacre parisien.
© Souhail Ftouh pour Israël 24/7