On ne pourra jamais prétendre qu’on ne savait pas que ce secret de polichinelle était tapi dans l’ombre et n’attendait que le moment propice pour être dévoilé. On ne dira pas non plus que Bibi Netanyahu n’en était pas conscient et que les pourparlers que Trump maintenait avec l’Arabie saoudite et les pays arabes n’étaient pas conditionnés avec la création d’un État palestinien.
Mais comment peut-on concevoir un État palestinien après le 7 octobre 2023, suivi par le silence assourdissant des États arabo-musulmans face aux atrocités vécues par le petit État Juif ?
Le Monde :
Donald Trump affirme qu’il « ne permettra pas à Israël d’annexer la Cisjordanie » et dit qu’un accord sur Gaza est « assez proche »
« Je ne permettrai pas à Israël d’annexer la Cisjordanie. Non, je ne le permettrai pas. Cela n’arrivera pas », a déclaré, jeudi, le président américain, qui n’avait pas encore pris publiquement position sur le sujet, alors que la mesure est réclamée par des ministres israéliens d’extrême droite en représailles à la reconnaissance d’un État palestinien par plusieurs pays.
« Je ne permets pas à Israël d’annexer la Cisjordanie. Cela suffit comme ça. Il est temps d’arrêter maintenant », a-t-il répété devant des journalistes réunis dans le bureau Ovale de la Maison Blanche.
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avec lequel Donald Trump s’est entretenu jeudi, a affirmé que son gouvernement allait étendre la colonisation juive en Judée et Samarie (Cisjordanie), en réaction aux reconnaissances d’un État palestinien par des pays occidentaux. Les ministres israéliens d’extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ont appelé à l’annexion de la Judée et Samarie.
« Nous sommes assez proches d’avoir un accord sur Gaza et peut-être même la paix », a aussi dit Donald Trump.
Le dirigeant républicain a présenté cette semaine une nouvelle initiative pour mettre fin au conflit dans le territoire palestinien à plusieurs dirigeants arabes et musulmans en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Trump a vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué, puisque ce refus catégorique sonne le glas aux israéliennes dont 90% sont pour l’annexion de la Judée et Samarie (Cisjordanie, selon l’AFP) et contre la création d’un État palestinien au sein d’Israël, peu importent ses dimensions. Le danger qu’un État palestinien représente pour Israël est énorme et existentiel.
Pour l’instant, et en dépit des tambours battants, les négociations se perpétuent. Trump aurait apparemment donné sa parole aux saoudiens et aux qataris avec lesquels il a signé d’importants marchés, tout comme l’a fait son gendre, Jared Kushner, juif qui ne voit pas, ou refuse de considérer Israël comme sa patrie théologique tout autant qu’un certain nombre de ses coreligionnaires.
Il est inutile de préciser qu’Israël a été habilement exploité tant par Trump que par tous les pays arabo-musulmans réunis. Dans sa lancée Israël a exposé son armée, son intelligence, son savoir, pour servir tous ceux qui aujourd’hui ne cachent pas leurs intentions de l’anéantir.
L’Arabie saoudite n’a pas réussi à mâter les Houthis que les israéliens ont reçu en héritage. Israël a détruit le Hezbollah qui menaçait le monde entier et a écarté du même coup le tyran Bachar al Assad. Il a bombardé l’Iran et a torpillé son infrastructure nucléaire, facilitant la vie pour tous les occidentaux et principalement pour les pays arabo-musulmans qui le rémunèrent avec leur déclaration outrageante de la reconnaissance de l’État palestinien… Le salaire de la fourberie : Le chancelier allemand Friedrich Merz déclare sans détour : « Israël fait le sale boulot pour nous tous ».
La bande de Gaza nettoyée du Hamas deviendra le paradis des collaborateurs /investisseurs arabes : L’Arabie saoudite, l’Égypte, le Qatar, les émiraties, l’Indonésie, etc., auxquels Monsieur Trump cherche à l’offrir sur le dos des israéliens, fermant sciemment les yeux sur le sang versé des soldats israéliens, celui des otages et le danger que ces pays représenteront pour Israël, une fois sur place.
Bravo Monsieur Trump, vous récompensez Israël en le livrant en pâture aux terroristes et aux pays arabo-musulmans – ennemis de longue date – dont l’intention est plus qu’évidente. Chapeau pour la performance ! Si ce n’est pas de la traîtrise qu’est-ce alors ? Vous n’avez pas armé Israël dans le but de l’épauler, mais surtout de vous servir d’IDIOT UTILE.
Demain Kippour, les juifs d’Israël se rendront à leurs synagogues pour prier, jeûner et se repentir… Et vous ? Que feriez-vous ?
© Thérèse Zrihen-Dvir
Souvent Trump varie, bien fol est qui s’y fie. En revanche Israel demeure. Eternellement. Qui vivra verra.
D’autre part, on se souvient du cessez-le-feu en début d’année : personne ne croyait que Trump soutiendrait Israel en cas de reprise des hostilités (et donc que le cessez-le-feu allait geler une situation ingérable), or il l’a fait, sans faille, et on a supposé que le cessez-le-feu était surtout une manœuvre pour récupérer plein d’otages, comptant sur la rage du Hamas pour donner des raisons de reprendre les armes contre. Il a aussi envoyé bombarder Natanz une fois le ciel dégagé par le Khel’ Avir.
Zelensky, qui ne passe pas pour aussi habile que Bibi, a vu Trump l’accueillir dans un véritable traquenard d’humiliation médiatique débile il y a quelques mois (le pire traitement réservé à un chef d’Etat de longue date), et l’entend aujourd’hui claironner partout qu’il pourrait (éventuellement) reconquérir des territoires (sans qu’on sache comment, ou plutôt, chacun sachant que c’est matériellement euh compliqué).
Conclusion : Trump tonitruant est parfois manipulateur, et parfois inconséquent quand il parle pour la galerie par narcissisme et volonté de ‘faire un coup’, ‘faire un deal’, n’importe lequel. Il a fait savoir à tous qu’il aimait bien secouer la poussière d’abord pour pouvoir faire bouger les lignes, comme ça, il peut toujours dire qu’il exagérait à des fins tactiques (ce qui arrive manifestement parfois), etc. et ça saoule.
Mais il n’y a pas forcément à attendre très longtemps pour qu’il change d’avis, et faire traîner des négociations en en rejetant le blâme sur des parties qui les font traîner depuis 1948, ça doit être faisable.
Bonne journée.
Bonjour Madame Zhrihen-Dvir
Je partage votre émotion et votre colère et j’adhère à votre analyse à propos du refus de Donald Trump d’annexer la Judée-Samarie par Israël, refus repris dans son plan à 21 points pour la paix et la fin du conflit. A croire qu’il est aussi le président d’Israël. J’ai été choquée par sa façon péremptoire de réagir, après sa rencontre avec les états arabo-musulmans, qui tous ont craché leur venin sur Israël dans leurs discours à l’ONU. Donald Trump est sans doute animé de bonnes intentions, mais il demeure néanmoins un homme d’affaires. Ce qui est troublant, quant à sa sincérité.
C’est triste, car Israël, seul contre tous, a besoin avant tout d’un allié fiable à 100%, et non d’un allié mêlant soutien et business avec les pires ennemis du pays qu’il se vante de défendre.
Il ne peut pas être objectif, flattant les uns, donnant des ordres aux autres.
Son plan pour la paix semble dérouler un tapis rouge sang aux monstres du HamaSS!
Merci Rosaly… c’est frustrant surtout lorsqu’on connaît toute la vérité et la manipulation du plus faible. Je suis déçue par Trump mais aussi par Netanyahu qui aurait dû sur le podium de l’ONU dénoncer la couardise des occidentaux face aux nouveaux dangers auxquels ils sont exposés, laissant Israël faire leur sale besogne. Comme remerciement, ils leur ont asséné un camouflet retentissant. Dieu fera justice. Le sang de nos soldats crie encore dans leurs tombes.
Hatima tova chère amie.
Merci Thérèse!
Vous avez raison. B. Netanyahu aurait dû mettre les Occidentaux face à leur lâcheté, les faire rougir de honte, notamment certains dirigeants, plus prompts à critiquer Israël, qu’à soutenir ce petit pays si courageux, qui défend la démocratie, la civilisation judéo-chrétienne et ses valeurs. Comme le rappelait Geert Wilders, si « Israël tombe, l’Occident suivra ». Et l’Occident est en danger, grâce à la couardise de ses dirigeants, à quelques exceptions près.
Dans une funeste inversion de la réalité, l’agressé est devenu l’agresseur et l’agresseur l’agressé. Et ce mensonge s’est répandu sur toute la planète et est devenu la seule vérité. Gare à celui qui oserait la contester!
Pensée émue pour tous les soldats tombés au combat dans les rues de Gaza pour défendre leur patrie Israël, ainsi que pour leurs familles endeuillées!
D.ieu fera justice et ne permettra pas que Son peuple disparaisse.
Hatima tova chère Thérèse!
P.S. Tous vos articles expriment l’immense amour que vous ressentez pour votre pays, votre peuple.