Reléguer le 07/10 à un pogrom est un écueil ne permettant pas d’appréhender la massivité de cet événement, non pas parce que le nombre des victimes est sans précédent pour une seule journée ni par la nature des horreurs innommables qui y ont été perpétrées.
Un pogrom est effectué par une populace chauffée à blanc par l’antisémitisme et qui se met à massacrer indifféremment des Juifs avec tout ce qui lui tombe sous la main: couteaux de cuisine ou de boucherie, outils agricoles, matraques, pioches, haches, tessons de bouteilles, etc. Le pogrom est effectué sans planification opérationnelle ni méthodologie. On excite la foule qui s’en prend bestialement aux Juifs du voisinage.
Le 07/10 est de toute autre nature et de toute autre ampleur. Il frappe un État et non une communauté juive sans défense. A ce titre, malgré les manquements graves des dirigeants sécuritaires d’Israël, ce qui en soit, constitue un autre sujet, le sionisme a réussi sa mission de doter le peuple juif d’un Etat et de ses attributs dont l’armée et la police qui ont éliminé en temps réel et par la suite des quantités industrielles de moudjahidin, ces nazislamistes du Djihad. Et par conséquent, mal à propos est toute référence à la Shoah où le peuple juif était sans défense. Certes, les exécutions dans une cruauté inimaginable de centaines de femmes et d’enfants pendant cette journée fatidique et les horreurs commises nous poussent à cette association d’idées de nous ramener à la Shoah. Or cela n’a rien à voir, si ce n’est que sans l’État juif et sans Tsahal, comme disait Rafoul, le général Raphaël Eytan Chef d’Etat-major de Tsahal de 1978 à 1983 : « Auschwitz serait une maison de repos par rapport à ce que nous feraient les Arabes ».
Le 07/10 est une manœuvre militaire stricto sensu dans le cadre d’une guerre globale de longue haleine, le Djihad : un blitz aérien, maritime et terrestre longuement et minutieusement planifié dans ses moindres détails et dont l’objectif consiste à sidérer les infidèles pour semer la panique chez eux, les massacrer, les faire abdiquer et les asservir. A ce titre, la prise de centaines d’otages est l’atout le plus estimable pour déstabiliser l’ennemi (en l’occurrence nous) et miner sa détermination, comme on le constate.
Pour cette offensive bien programmée de Djihad, les méthodes élaborées et réfléchies résultantes d’une longue tradition codifiée dans le Coran par le viol, le pillage et les modes de mises à mort abominables, des summums de piété et exemples à suivre pour tout musulman se revendiquant de cette foi.
Dans la stricte cohérence musulmane, le 07/10 est par conséquent un mégasuccès d’opération d’abnégation de guerre sainte que seuls des musulmans d’élite de grande âme peuvent prendre sur eux. De sorte qu’il ne faut s’étonner si cela a embrasé la passion et l’exaltation au sein des enclaves musulmanes dans le monde entier.
A cet égard, le 07/10 est l’expression la plus manifeste de l’islam tel qu’il se conçoit et s’est érigé depuis l’Hégire.
Pour les aficionados de la formule de l’« universalité du message ou de la destinée d’Israël », à la périphérie de l’Etat juif dans le monde occidental et notamment en France, comme le fait remarquer le philosophe Michel Onfray, c’est de facto le Hamas qui a remporté les dernières élections législatives. Le journaliste Franz Olivier Gisbert dit la même chose quand il parle de « gazaouisation de la politique française ». Pour le Djihad global, c’est tout bénéfice net.
Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt en espérant qu’en ignorant la nature de l’ennemi et de cette guerre, on pourrait en réchapper. Il faut savoir à qui on a affaire, sinon on est cuit au sens figuré, et au sens propre également.
Une petite idée pour ne pas rester sur notre faim, refuser toute assise territoriale à l’islam sur notre terre, la terre d’Israël – bien évidemment pas dans la Bande de Gaza, ni en Judée-Samarie et encore moins à Jérusalem et bien entendu en le déboutant du site le plus sacré du peuple juif, le Mont du Temple. Si déjà cette offensive du Hamas a été intitulée « Déluge d’El Aqsa », la moindre des ripostes matérielle et symbolique consisterait justement à en effacer le souvenir, à savoir démolir la mosquée Al Aqsa. Si en 2005, on a délibérément démoli les synagogues de Goush Katif d’où sont parties les troupes de moudjahidin le 7/10, rien ne saurait nous interdire de le faire pour une mosquée, a fortiori sur notre site le plus sacré. Dans l’immédiateté du contexte international, est-ce réalisable aujourd’hui ? C’est un autre débat, mais tout du moins, si on désire éradiquer le Djihad, le nazislamisme, là où le sang coule, et également l’idée, on ne peut pas ne pas réfléchir à ce qu’on désigne communément « le jour d’après ». Et il n’y a que le peuple des Enfants d’Israël depuis l’aube de son histoire qui en a la charge et qui est en mesure de le faire. Il n’est point fortuit que l’épicentre de cette confrontation, ce soit ici, à Jérusalem.
Il ne saurait y avoir de coexistence ou de modus vivendi de quelle nature que ce soit avec les tenants d’une civilisation, dont l’axe culturel et de foi est le Djihad tel que le Coran l’enjoint en clair. C’est le message que tous les orientalistes sérieux tentent de faire passer de façon plus ou moins directe ou plus ou moins nuancée. Leur crainte est de dire les choses trop abruptement, et consécutivement, d’être boycottés pour islamophobie ou racisme – ces deux accusations fallacieuses qui en l’occurrence sont des armes non-conventionnelles de l’arsenal de neutralisation des masses au profit du Djihad. Dans les circonstances actuelles où tous les jours des Juifs tombent au combat, on ne peut plus se permettre de faire de coquetterie, ni les délicats.
Le choix est on ne peut plus clair. Il faut savoir si on veut vaincre ou si on préfère disparaître. Et si, pour ne pas se sentir seul ni privé d’affection, et si pour se prétendre de portée « universelle », on désire évoquer « l’universalité du message d’Israël », c’est là l’exemple et le message à faire passer à l’Humanité encore humaine, pour ce qu’il en reste, entre autres en France.
Avec amour d’Israël
Meir Ben Hayoun