L’Autorité palestinienne (AP) a exprimé est en état de choc face aux conditions strictes imposées par la France, le Royaume-Uni et le Canada pour la reconnaissance d’un État palestinien. Ces conditions sont décrites comme des obstacles majeurs par l’AP, qui envisage de boycotter la conférence internationale co-organisée par la France et l’Arabie saoudite du 17 au 20 juin 2025 à l’ONU.
Initialement, cette conférence avait pour but de reconnaitre la création d’un Etat pour les arabes, mais suite à l’intervention discrète du président Trump, qui a parlé au président Macron, ce dernier est rentré à la niche et a renoncé à son criminel projet.
Voici les conditions qui ont choqué Mahmoud Abbas au point qu’il a décidé de boycotter la conférence que les Français et les Saoudiens ont prévue, et qui désormais se transformera en un petit pschitt.
Il s’agit là seulement d’exigences préliminaires, mais déjà, Abbas les trouve scandaleuses. Jugez vous-même :
- Réformes politiques au sein de l’AP :
- Élections libres et équitables : Les trois pays exigent que l’AP organise des élections pour renforcer sa légitimité, car il n’y a pas eu d’élections depuis 2005 et la fragmentation politique entre l’AP et le Hamas risque de tourner à l’avantage du Hamas.
- Reprise du parlement palestinien : Le parlement, inactif depuis des années, doit reprendre ses fonctions pour assurer une gouvernance représentative.
- Transfert pacifique du pouvoir : L’AP doit s’engager à respecter les résultats électoraux et à garantir une transition sans violence.
- Désarmement total de Gaza :
- Le Hamas doit renoncer à toutes ses armes, et la gouvernance de Gaza doit être transférée à une entité indépendante, éventuellement à un gouvernement palestinien élu.
- Cette condition répond aux besoins sécuritaires israéliens, qui insistent sur l’absence d’armes à Gaza et en Judée Samarie pour empêcher toute recrudescence terroriste.
- Réformes économiques et administratives :
- L’AP doit mettre en œuvre des réformes pour améliorer la transparence, la responsabilité et la gouvernance, renforçant ainsi sa légitimité auprès des Arabes et de la communauté internationale.
- Cessez-le-feu permanent et libération des otages :
- Un cessez-le-feu durable à Gaza est requis, accompagné de la libération des otages israéliens détenus par le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre 2023.
- Reconstruction économique de Gaza :
- Les trois pays insistent sur un plan de reconstruction économique pour Gaza, excluant toute influence de Hamas dans la gouvernance future.
L’AP considère ces conditions comme « impossibles » en raison de plusieurs facteurs :
- Complexité politique : L’absence d’élections depuis 2005 et la rivalité entre l’AP (dominée par le Fatah) et le Hamas rendent les réformes électorales et le désarmement difficiles. Les responsables de l’AP et de Hamas ont exprimé leur scepticisme face à la faisabilité de ces exigences, ce qui montre qu’il n’existe pas de continuité politique correspondant à la définition d’un pays selon le droit international.
- Perte de contrôle à Gaza : L’AP n’exerce aucun contrôle direct sur Gaza depuis 2007, ce qui rend le désarmement du Hamas et le transfert de gouvernance impossibles.
- Opposition à la conférence : La conférence de New York, co-organisée par la France et l’Arabie saoudite, était initialement perçue comme une opportunité pour une reconnaissance unilatérale, comme celle de l’Irlande, de l’Espagne et de la Norvège en 2024. Cependant, le recentrage sur un « chemin vers la reconnaissance » plutôt qu’une déclaration immédiate a frustré l’AP.
- Pression diplomatique : L’AP perçoit ces conditions comme un recul par rapport aux attentes de reconnaissance immédiate.
