L’Autorité palestinienne appelle à soutenir BDS pour détruire Israël

Mahmoud Abbas

L’Autorité palestinienne, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le Comité national palestinien BDS (BNC) ont appelé la semaine dernière « les peuples du monde et leurs forces démocratiques et progressistes » à participer activement au mouvement BDS (Boycott Désinvestissement, Sanctions contre Israël) et à « démanteler le système israélien de colonialisme de peuplement, d’apartheid et d’occupation militaire. »

La déclaration conjointe de l’AP, de l’OLP et de BDS exige « le démantèlement du régime israélien de colonisation et d’apartheid ». Leur communiqué qualifie le sionisme d' »idéologie raciste et génocidaire qui encourage le terrorisme et le fascisme. »

Le brigadier-général (de réserve) Yossi Kuperwasser, chef de projet principal au Jerusalem Center for Public Affairs (JCPA) et ancien chef de la division de recherche des renseignements militaires de Tsahal, a déclaré à JNS que « le communiqué appelle à la destruction directe d’Israël et fait l’éloge du terrorisme. »

Les appels au boycott ont émergé d’une série de conférences et de réunions au cours desquelles le ministère de la Justice de l’AP et l’OLP se sont joints au BNC pour discuter de leur « programme anti-apartheid ».

La coopération ouverte entre le BNC et l’AP constitue une rupture avec leur mode de fonctionnement traditionnel. Le BNC, fondé en 2005, vise à promouvoir le boycott d’Israël et est affilié à des groupes politiques extrêmistes.

Kuperwasser a expliqué :

« le BDS voulait être perçu non pas comme une organisation gouvernementale officielle, mais plutôt comme un mouvement de base. » Il a également noté « qu’au sein du BDS, il y a aussi de nombreux acteurs issus de groupes politiques très différents, et que tous ne soutiennent pas l’AP. »

Dan Diker, président du JCPA et ancien secrétaire général du Congrès juif mondial, a déclaré à JNS à propos du BDS que

« de nombreux groupes de la société civile qui s’intéressent à la question palestinienne sont en réalité des groupes politiques aux programmes radicaux liés à des groupes terroristes ».

Diker a déclaré que l’AP a toujours cherché à maintenir les apparences d’une approche prudente vis-à-vis du mouvement BDS. L’AP a été préoccupée par ses relations avec Israël et d’autres acteurs internationaux clés. BDS a été classé comme organisation antisémite par l’Allemagne.

Le double jeu de l’AP

« L’Autorité palestinienne joue un double jeu….. Ils ont une coopération en matière de sécurité avec Israël et ils reçoivent de l’argent d’Israël. Elle ne peut pas boycotter ouvertement Israël, car elle ne ferait que se tirer une balle dans la tête », a-t-il déclaré.

Même si l’AP et le Comité national BDS ne coopèrent normalement pas ouvertement, les experts affirment qu’ils entretiennent une relation discrète depuis longtemps. Selon M. Diker, la coopération entre l’AP et le BNC « est une tendance ancienne ».

De nombreux spécialistes attribuent cette relation à une idéologie commune et désignent certains membres du BNC comme preuve de la coopération entre l’AP et le Comité national du BDS.

Selon Diker, « l’AP et le BDS coopèrent étroitement depuis près de 20 ans. »

Il a ajouté que BDS est « lié aux groupes terroristes de l’OLP ainsi désignés par les États-Unis et l’Europe ».

Selon les experts, la différence entre l’AP et le BNC réside dans leurs tactiques, et non dans leurs objectifs.

Wilf a ajouté qu' »au bout du compte, tout est une question de tactique, mais sinon, il y a très peu de différence entre ces organisations. »

Kuperwasser a ajouté :

« le BDS croit qu’il peut se présenter comme moralement sophistiqué et modéré parce que le BDS n’encourage pas le recours direct à la force, alors qu’en fait, le BDS n’est qu’un outil complémentaire au recours à la force. »

Les spécialistes estiment que cette nouvelle coopération plus ouverte entre BDS et l’AP ne sera pas représentative d’une tendance plus large de coopération ouverte anti-israélienne.

Wilf a déclaré :

« Leur travail commun actuel reflète simplement la compréhension de l’AP qu’actuellement, en l’absence d’une victoire militaire ou d’un boycott parrainé par un État arabe, un bon outil est un boycott populaire et une condamnation internationale. »

Diker a déclaré :

« L’AP ne mettra pas fin à la coordination de la sécurité avec Israël car elle se tirerait une balle dans la tête. L’appareil de sécurité de l’AP dépend de la coopération en matière de sécurité pour être à l’abri d’ennemis comme le Hamas et le Jihad islamique. »

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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Source : https://worldisraelnews.com

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