L’Administration Démocrate occulte la dimension religieuse du conflit

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou rencontre le vice-président américain de l'époque, Joe Biden, au bureau du Premier ministre à Jérusalem, le 9 mars 2016. (Photo : Amos Ben Gershom/GPO)

Attentats et tentatives d’attentats sont devenus quotidiens en Israël.

Aucune cible n’est sacrée, ni des fidèles sortant de la synagogue après le service du Chabbat, ni des gamins pas encore sortis de l’enfance. L’essentiel est de tuer des Juifs. 

C’est le résultat de l’effroyable entreprise de lavage de cerveau que sont devenus les réseaux sociaux couplés aux prêches du vendredi dans les mosquées. A cela, il faut ajouter l’encouragement des autorités de Ramallah – qui récompensent généreusement les terroristes emprisonnés, et prennent soin des familles des «martyrs». Chacun de ces attentats est accueilli par une explosion de joie à Gaza, mais aussi dans la partie orientale de Jérusalem, où des femmes sont récemment descendues dans la rue pour distribuer des sucreries. 

On a pu voir ainsi non pas un seul mais deux «jeunes» de treize ans chercher la gloire et le martyre en s’attaquant à des Israéliens. C’est en vain qu’on attend une réaction salutaire de l’Occident pour fustiger cet endoctrinement à la haine dès le plus jeune âge ; tout au plus l’ONU, les Nations Unies et l’Union européenne «condamnent fermement» tel ou tel attentat avant d’appeler pieusement «les deux parties» à faire preuve de modération.

Si bien qu’on a du mal à comprendre la dernière prise de position du Département d’Etat, qui vient d’exprimer son «désappointement» et sa «désapprobation» de la décision du gouvernement israélien de légaliser des avant-postes en Judée Samarie. Il avance un certain nombre d’arguments qui ne manquent pas de surprendre.

Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en chassant les représentants de l’Autorité palestinienne, qui est sur le terrain le seul représentant légitime, ne fait pas mystère de sa volonté de détruire «l’entité sioniste» et d’établir sur ses décombres un califat islamique fondé sur la Charia.

Les dirigeants de Ramallah ont rejeté avec une grande constance tous les plans de paix proposés par Israël – notamment par Ehud Barak, Ehud Olmert et Tsippi Livni – sans jamais soumettre une contreproposition. 

Les manuels scolaires instillent la haine du juif et dénient toute légitimité à l’Etat juif, qui ne figure pas sur leurs cartes. 

Le président Mahmoud Abbas -dont le mandat est expiré depuis longtemps- et son équipe, ne représentent plus grand-chose, et leur autorité est battue en brèche un peu partout par des militants se réclamant de factions rivalisant d’extrémisme. Pour eux la solution à deux Etats n’existe pas : ils veulent l’élimination pure et simple des «Sionistes» ou des «Juifs.» Et c’est en hurlant «Allah Akhbar» qu’ils attaquent. 

L’Administration Démocrate, comme l’Union européenne, occulte sciemment ces faits et la dimension religieuse du conflit.

© Michèle Mazel pour Israël 24 7.org

Michèle Mazel est diplômée de Sciences-Po et licenciée en Droit, et a été boursière Fullbright en science politique. Pendant plus de trente ans, elle a accompagné de par le monde son mari, le diplomate Zvi Mazel, qui fut notamment ambassadeur d’Israël en Egypte, en Roumanie et en Suède. Elle en a tiré la matière de nombreux ouvrages – thrillers et romans. Elle contribue régulièrement à plusieurs organes de presse.

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