La roue tourne et les colonisateurs d’hier sont colonisés à leur tour

Un texte que je reprends et qui est d’actualité. Cessons de nous poser des questions et plions-nous aux exigences de nos vies, afin de survivre.

Il fut un temps où les pays d’Europe avaient envahi les pays du tiers monde considérés comme peuplés de sauvages et d’analphabètes qu’il fallait au moins tenter de repêcher, sauver et instruire, d’abord en leur révélant l’existence d’une culture complètement nouvelle et insolite en ce qui les concerne – la culture occidentale – et une religion qui enseigne l’amour et la tolérance. Sortis des miasmes de leur ignorance, ces peuples devaient en principe s’intégrer aux colonisateurs qui parfois revêtaient la cape de rédempteurs.

Et ainsi, le tiers monde fut presque entièrement occupé par les Français, les Anglais, les Espagnols, les Italiens, les hollandais, etc., une véritable ruée vers ces continents, dont l’objectif principal n’était nullement noble, ni ne visait le bien-être de la population originelle soumise, mais bien l’exploitation des ressources tant naturelles qu’humaines.

Mais comme toute chose sur cette terre, leur présence ne pouvait n’être qu’éphémère et devait au bout de quelques années se dissoudre. Les colonisés se révoltèrent et même si dans un sens paradoxal la colonisation servit au moins à inoculer à cesdits sauvages quelque peu de civilité et d’éducation, elle leur avait aussi ouvert les yeux sur le potentiel enfoui dans leur sol et en eux-mêmes. Les autochtones se rebellèrent, et dans d’atroces, luttes ont fait fuir par l’usage de la force et de la barbarie, les envahisseurs.

Ces continents gagnèrent leur liberté dans une mare de sang qu’ils ne quitteront jamais.

La colonisation étant très mal vue et l’opinion publique aidant, les colonisateurs se sont retirés, meurtris, coupables, mais riches. Les autochtones de ces pays n’avaient pas pensé que cette retraite hâtive sous des rafales de balles aurait des conséquences tragiques sur leur existence.

La première était d’abord l’insécurité. L’Afrique, le Moyen-Orient par exemple, étant répartis en clans et tribus, les luttes pour la prise de pouvoir leur firent oublier combien ils n’étaient pas encore prêts pour assumer les responsabilités de la création d’États. Ainsi, en gagnant leur liberté du joug colonial, ils ont sombré dans les luttes intestinales, la pauvreté et la vulnérabilité. La loi du plus fort demeure toujours la maitresse absolue dans ces terres incultes.

Ces  colonisés d’antan sont ceux qui se ruent aujourd’hui vers une Europe, un Occident, amoureux soudain du multiculturalisme, de la diversité et du progressisme, et l’envahissent, créant un danger certain pour les peuples originaires d’Europe et de l’Occident.

Il existe cependant une petite différence entre les colonisateurs d’antan et ces colonisés qui se languissaient de leurs colonisateurs… c’est que les colonisateurs d’antan avaient instauré une sorte de politique d’apartheid alors que les nouveaux envahisseurs jouissent d’une intégration complète… qu’ils refusent. Ils veulent en principe inverser les règles du jeu en faisant des nouveaux hébergeurs des colonisés et instaurer un apartheid entre les mécréants et les musulmans. D’où morcellement de l’Europe – de la France en particulier.

C’est leur culture archaïque qu’ils veulent imposer partout, c’est aussi leur religion qu’ils mettent en relief, leurs costumes et coutumes, leur langue… en fin de compte c’est l’inversement des positions et un retour aux sources du problème.

La roue tourne dans le sens inverse et la bêtise et les erreurs de l’homme ne cessent de culminer en tragédies et en sang…

Les pays d’Europe et de l’Occident, dont leurs dirigeants sentent leur agonie les prendre à la gorge, et pour minimiser l’effet psychologique, ils distribuent à loisir des mensonges ou se drapent dans l’indifférence… pour combien de temps ? Très peu. Demain ne se fera guère attendre, et il ne présage rien de rassurant…

Ces colonisés ont en fait colonisé les colonisateurs les plus célèbres en leur infligeant la perte irrémédiable de leur culture, de leur patrie, de leur liberté… un peu comme ils ont été à leur insu.

Rien ne change sous l’astre solaire… le vaincu sera vainqueur un jour, et le vainqueur vaincu… les morts s’amassent à la pelle et les rêves aussi…

L’Islam aura son heure et disparaîtra, comme ont disparu tant de religions… ne restera que CELUI qui a créé une création dont le mal inhérent et incurable est sa précarité.

Il n’existe d’autre victoire que celle que nous pouvons avoir sur nous-mêmes… Il n’existe d’autre vie que celle dont notre devoir est de s’en  contenter dans l’humilité et la foi.

Thérèse Zrihen-Dvir