La dirigeante d’Havoda veut que Bibi s’en aille ; Smotrich et Ben Gvir peuvent rester

Merav Michaeli

Certains vivent sur le souvenir de leur grandeur passée sans se rendre compte qu’ils ne sont plus rien. C’est le cas de la dirigeante du parti travailliste socialiste Merav Michaeli. Elle est en cela aidée par les médias, ses complices.

Elle vient de lancer une attaque contre le Premier ministre Benjamin Netanyahou, déclarant à la radio militaire Galei Tsahal (qui penche à gauche) qu’elle pourrait vivre avec un gouvernement comprenant des personnalités de droite.

«Les travaillistes soutiennent le départ de Netanyahou, même pendant la coalition actuelle. Il n’est pas en forme et il met Israël en danger», dit-elle. « C’est vrai, ce serait loin d’être parfait et [Itamar] Ben Gvir et [Bezalel] Smotrich seraient là, mais s’il était dirigé par quelqu’un qui ne travaille pas pour ses propres intérêts, notre situation serait déjà meilleure. »

Je suppose que vous voyez à la fois son arrogance : avec seulement 4 sièges sur 120 à la Knesset, moins que les partis arabes, elle a tout juste le droit de regarder les grands faire de la politique ; son mépris pour les élections qui ne lui donnent pas le pouvoir : elle réclame le départ du Premier ministre démocratiquement élu ; et ses accusations jamais adossées sur des arguments, conformément à une pratique bien rodée.

Michaeli, qui est sur le point de quitter sa position de leader au sein du Parti travailliste une fois qu’un successeur aura été trouvé, a déclaré que les législateurs du Likoud soutiennent le renvoi de Netanyahou «mais ont peur» de s’opposer publiquement à lui. Et elle sait cela d’où ? Du marc de café.

«Netanyahu mène une guerre contre Biden, le président qui est venu en aide à Israël, et détruit les liens avec les États-Unis. Et maintenant, le président égyptien [Abdel-Fattah] el-Sissi, qui a servi de médiateur dans les négociations [avec le Hamas], ne répond pas à ses appels», dit-elle.

  1. Netanyahou résiste aux demandes de Biden, il ne lui fait pas la guerre. Biden, comme tous les mecs qui ne font pas fonctionner leur cerveau, réclame la création d’un Etat palestinien et Bibi refuse. Cela rend Michaeli furieuse, car elle veut un Etat laïc non juif pour toutes sortes de citoyens – cela s’appelle post-sioniste.
  2. El Sissi n’a pas voulu parler à Netanyahou lors de son dernier appel, c’est exact, mais cela ne fait pas du président égyptien l’étalon de la morale et de la droiture. Netanyahou veut trouver une solution pour que l’armement ne passe plus par les tunnels entre Gaza et l’Egypte.

Michaeli appelle également le Likoud à retirer la députée Tali Gotliv de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, après qu’elle ait été publiquement réprimandée pour avoir répandu des théories du complot sur un leader de la contestation et le Mossad. Sauf que tant qu’une enquête ou des éléments complémentaires ne seront pas disponibles, il n’est pas juste de parler de théorie du complot, concept fourre-tout pour rejeter tout ce dont la gauche ne veut pas qu’on parle.

«C’est le moins qu’ils puissent faire après que le député ait mis en danger la sécurité d’Israël pendant la guerre», dit-elle.

Elle ne disait pas cela, lorsque les militaires et pilotes de Tsahal refusaient de servir…

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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