La chasse aux sorcières de l’« État profond » israélien

Il est temps que le président Isaac Herzog exerce pleinement l’autorité morale et constitutionnelle de sa charge et gracie le Premier ministre Benjamin Netanyahou. La campagne judiciaire de plusieurs années contre le plus ancien et le plus déterminant des dirigeants israéliens a dégénéré en un grotesque spectacle politique — une instrumentalisation de la justice par l’« État profond » qui tente, par les tribunaux, d’obtenir ce qu’il n’a pas su remporter dans les urnes.

À un moment où Israël affronte des périls et nourrit des promesses, l’appel du président Donald Trump à Herzog en faveur d’une grâce n’est pas seulement un geste d’amitié : c’est un impératif moral et une nécessité stratégique. Beaucoup d’Israéliens ont raison de penser que le président américain ne doit pas s’ingérer dans les affaires intérieures d’Israël. Cela dit, l’appel de Trump était sincère et ancré dans l’histoire — un rappel que le Premier ministre, pilier ferme de la sécurité d’Israël, est persécuté pour des vétilles présentées comme des crimes.

Soyons clairs. Les accusations contre Netanyahou dans les affaires 1000, 2000 et 4000 ne constituent pas de la corruption, ni sur le plan rationnel ni sur le plan moral. Elles traduisent la politisation du système judiciaire israélien par des bureaucrates, procureurs et élites médiatiques enracinés, qui répugnent Netanyahou précisément parce qu’il ne partage pas leur vision « progressiste », globaliste et woke.

L’affaire 1000 reproche à Netanyahou et à son épouse d’avoir reçu des cadeaux — cigares, champagne et bijoux — des hommes d’affaires Arnon Milchan et James Packer. Le ministère public affirme, de façon absurde, qu’il s’agissait de « pots-de-vin » destinés à obtenir des faveurs, notamment des aides pour des visas et des exonérations fiscales. En réalité, il s’agit de présents personnels entre connaissances de longue date — gestes d’amitié et de considération, comme il en existe entre dirigeants. Présenter quelques boîtes de cigares en preuve d’une corruption systémique, c’est déprécier la justice et la logique.

Dans l’affaire 2000, Netanyahou est accusé d’avoir simplement discuté avec l’éditeur de Yediot Ahronot de la possibilité d’une couverture plus équilibrée en échange d’un traitement équitable d’un journal rival. L’ironie est criante : les médias israéliens, dominés par des rédacteurs et journalistes de gauche, manipulent régulièrement les récits politiques. Quand Netanyahou aurait cherché à rétablir une certaine égalité face à une presse ouvertement hostile, cela devient une « conspiration criminelle ». Bien sûr, la couverture de Netanyahou par ce quotidien est régulièrement négative.

L’affaire 4000, peut‑être la plus risible, allègue que Netanyahou aurait accordé des avantages réglementaires à l’opérateur télécom Bezeq en échange d’articles favorables sur sa filiale Walla. À nouveau, les « preuves » se résument au ton éditorial — des jugements subjectifs sur l’amabilité de la couverture. L’idée qu’un chef d’État puisse être poursuivi pénalement pour le ton d’articles en ligne frôle la folie.

Comme l’a justement écrit Trump dans sa lettre, il s’agit d’une « poursuite politique et injustifiée » — une tentative transparente de la bureaucratie juridique d’enracinée d’anéantir un dirigeant conservateur dont le pouvoir repose davantage sur la légitimité populaire que sur l’approbation des élites.

Cette campagne judiciaire ne doit pas être vue isolément : elle s’inscrit dans un schéma plus vaste — une offensive continue de l’establishment progressiste contre quiconque remet en cause son monopole idéologique. L’« État profond » israélien fonctionne à l’instar de son homologue américain : une alliance non élue de bureaucrates, d’opérateurs médiatiques et d’élites judiciaires qui manient les instruments de l’État non au service de la démocratie, mais pour défendre leur orthodoxie idéologique.

En Israël, cet establishment a transformé les tribunaux en champs de bataille politiques. Il réprime la dissidence et poursuit le patriotisme. Quiconque ose contester ses dogmes sur la sécurité nationale, la souveraineté ou l’identité juive s’expose à la diabolisation publique — ou pire, à des poursuites.

Le véritable « crime » de Netanyahou n’était pas d’avoir accepté des cigares ; il a refusé de se soumettre à l’élite laïque progressiste qui considère le nationalisme juif comme anachronique et la force israélienne comme une honte. Il a été visé parce qu’il a construit un Israël fort, ancré religieusement et indépendant sur la scène géopolitique.

Le même establishment a autrefois diabolisé Menachem Begin, voué Ariel Sharon aux opprobres, et ridiculisé Yitzhak Shamir. Mais l’affaire Netanyahou révèle quelque chose de plus sombre : un coup judiciaire déguisé en procès équitable, destiné non seulement à l’écarter du pouvoir, mais à criminaliser l’exercice du gouvernement conservateur.

Dans sa lettre à Herzog, Trump a délivré un message qui dépasse la politique : une défense du leadership, de la loyauté et de l’héritage.

Benjamin Netanyahou a été un Premier ministre redoutable et décisif en temps de guerre, et mène aujourd’hui Israël vers une période de paix.

Trump a qualifié cette procédure d’un reniement de la boussole morale d’Israël. « Bien que je respecte absolument l’indépendance du système judiciaire israélien, » a‑t‑il dit, « Je pense que cette « affaire » contre Bibi… est une poursuite politique injustifiée. » Ces mots vont au cœur du problème. Une nation ne peut poursuivre la paix à l’extérieur tout en menant une guerre politique contre ses propres défenseurs à l’intérieur.

Netanyahou s’est tenu aux côtés de Trump pour confronter les ambitions nucléaires de l’Iran, conclure les Accords d’Abraham et transformer le Moyen‑Orient en une région de coopération plutôt que de conflit. C’est un dirigeant de guerre et de paix dont la fermeté a sauvé d’innombrables vies israéliennes. Le poursuivre pour des cigares et du champagne est au‑delà de l’indigne — c’est une humiliation nationale.

Herzog doit maintenant choisir s’il restera un homme d’État ou un spectateur. Le bureau présidentiel a reconnu diplomatiquement l’appel de Trump en invoquant des formalités procédurales. Ce n’est pas le moment de la prudence bureaucratique ; le moment exige de la clarté morale.

Le devoir d’Herzog n’est pas seulement de respecter la procédure, mais de préserver l’intégrité de l’État israélien. Ces procès sans fin ont déjà érodé la confiance du public dans la justice, divisé la nation et distrait ses dirigeants en période de menaces existentielles. Permettre à ce théâtre politique de se poursuivre, c’est offrir la victoire à ceux qui méprisent la résilience démocratique d’Israël.

Accorder une grâce ne serait pas un signe de faiblesse mais de sagesse. Ce geste réaffirmerait que la démocratie israélienne n’est pas la propriété d’une bureaucratie, mais l’héritage de son peuple. Il libérerait Netanyahou des chaînes du harcèlement judiciaire pour lui permettre de gouverner en se concentrant sur la sécurité d’Israël, la reconstruction des alliances et la poursuite de la paix historique amorcée sous sa houlette et celle de Trump.

Israël fait face aujourd’hui à des défis immenses : l’agression du Hamas, l’expansion iranienne et la montée de l’antisémitisme à l’étranger. Il ne peut se permettre le sabotage interne de ceux qui confondent puritanisme idéologique et justice. L’affaire alléguée de sabotage par l’Avocat général militaire à l’encontre de soldats des FDI en est une illustration.

Une grâce serait non seulement un acte de clémence, mais un acte de guérison nationale. Elle enverrait au peuple israélien — et au monde — le message que l’État juif n’acceptera pas que ses plus grands dirigeants soient traînés dans la boue par des zélotes politiques se faisant passer pour des juristes.

Il est temps de mettre fin à la parodie. Il est temps de rejeter la chasse aux sorcières.

Pour la démocratie, la dignité et le destin d’Israël, le président Herzog doit gracier le Premier ministre Netanyahou maintenant. L’avenir de l’unité d’Israël — et l’âme morale de son système judiciaire — en dépend.

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