Incroyable, mais vrai : Ce n’est ni une plaisanterie, ni un secret, mais en Israël, on n’attend que la réponse de Yahya Sinwar. Toutes les vies et activités se sont figées dans cette attente cruciale.
Parlez-moi d’une célébrité – d’un triomphe du mal et son apothéose !
Et tout le monde y met du sien, surtout les médiateurs : L’Égypte, le Qatar, la Turquie, l’Arabie saoudite, les USA– qui ont dépêché leur directeur de la CIA, William Burns.
Une délégation du Hamas discute samedi au Caire avec les médiateurs d’une offre de trêve dans la guerre entre le mouvement islamiste palestinien et Israël à Gaza, à l’heure où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu menace de lancer un assaut à Rafah. Le chef de la CIA, William Burns, se trouve dans la capitale égyptienne.
Entre-temps, les médias s’affolent, chacun tisse des diagrammes, des stratégies, des concessions, ce qui rend l’ambiance israélienne beaucoup plus épaisse qu’une soupe de pois londonienne. Et le suspense empêche de dormir, mais aussi de faire une sérieuse analyse des faits et des personnalités impliquées.
En principe, on ne sait plus où est la vérité et quelques sont les concessions proposées par tous les intéressés… Et il y en a beaucoup :
- L’Égypte est réfractaire à l’invasion de Rafah, source indubitable de revenus, de trafic, d’écoulement d’armes et de ressortissants arabo-musulmans en quête d’opportunité.
- Le Qatar est le mécène du Hamas qui veut une part de la bande de Gaza comme pied-à-terre. Il y a investi beaucoup de ses pétrodollars, aujourd’hui partis en fumée.
- La Turquie islamique et pro-palestinienne, retient l’objectif de mettre des bâtons dans les roues à Israël, et le rêve inassouvi d’un État palestinien sur les cendres de l’État juif.
- L’Arabie Saoudite se dit antagoniste au Hamas, mais veut d’un État Palestinien qui saperait les assises de petit État juif.
- Les USA, avec en tête Joe Biden, perpétue l’héritage d’Obama et de Soros, de démanteler les USA et d’effacer Israël de la mappemonde.
Avec tout ce beau monde, on se demande ce qu’Israël peut ou doit faire… Pas beaucoup, on dirait.
D’un côté, si Israël donne son aval à la création d’un État Palestinien pour plaire à Biden, qui veut entraîner l’Arabie saoudite dans son giron, il aura droit à un voisin envahissant qui l’empêchera de vivre, mais aussi, il aura un Iran nucléaire. Des deux côtés, il sera foutu. Aucun avenir, aucune lucarne d’où s’échapper.
S’il veut plaire à l’Égypte, il doit s’attendre à la résurrection du Hamas dans toute sa splendeur, et toute cette guerre aurait été inutile.
Pour libérer les otages israéliens, le Hamas veut la fin des représailles, la fin de la guerre, la liberté de tous les terroristes séquestrés en Israël, le départ de l’armée israélienne de la bande de Gaza et sa restauration… rien que cela – des bagatelles !
Quelles alternatives restent à Israël, hormis celle de fermer la porte à cette bande de faux-jetons et de se lancer à l’assaut de Rafah, du passage de Philadelphie et à l’anéantissement des milices hamassiennes stationnées à Rafah ?
Toute autre alternative rendrait tous ses efforts, ses victimes, ses soldats morts, ses dégâts économiques et autres, nuls et non avenus.
Avec autant d’ennemis, autant de mauvaise foi, autant de haine immonde, Israël va devoir reprendre l’arme et se battre… puisque c’est l’unique alternative qu’il possède, en vérité.
J’ose reprendre ici une phrase célèbre de Winston Churchill : « Le gouvernement avait le choix entre la guerre et le déshonneur ; il a choisi le déshonneur et il aura la guerre »
Mort pour mort, autant mourir l’arme au poing.
Thérèse Zrihen-Dvir