Installé dans le mensonge pour tout dogme, le Premier ministre Jordanien encourage les violences palestiniennes

Le Premier ministre jordanien Bisher al-Khasawneh s’exprime lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre libanais Najib Mikati au palais du gouvernement à Beyrouth, au Liban, le 30 septembre 2021. (crédit photo : REUTERS/MOHAMED AZAKIR)

Le Premier ministre jordanien salue les agressions palestiniennes contre les « pro-sionistes qui profanent Al-Aqsa », en fondant toute sa perception des événements sur de la propagande bon marché, à l’intention des masses arabes crédules.

Le Premier ministre jordanien Bisher Al-Khasawneh a salué « tous les travailleurs palestiniens et jordaniens du Wakf islamique » qui se sont acharné  à rassembler, puis à lancer des pierres, depuis leurs stocks à l’intérieur du « Lieu Saint », sur « les pro-sionistes qui profanent la mosquée al-Aqsa ».

La potion magique de la propagande

Traités de paix depuis, respectivement, 1979 et 1994, ou récents accords d’Abraham en 2020, il est difficile d’envisager quelle tournure prennent les relations arabo-israéliennes, à toute nouvelle échauffourée autour du Mont du Temple, alias « Haram el-Sharif », selon la France de Macron, signataire de toutes les résolutions usurpatrices qui y réfèrent.

La sacrosainte cause palestinienne a un talent incroyable pour ramener tous ses interlocuteurs en arrière, quelles que puissent être les avancées commerciales, technologiques, énergétiques réalisées durant les mois précédant la moindre tentative de relancer un remake « d’Intifada » -qui cependant, tendent à se ramollir au fil des décennies -.

Cette fois encore, il n’a fallu que quelques meurtres et une volonté délibérée des Palestiniens profanateurs de leurs propres « lieux saints », pour accumuler des tonnes de pierres et de quoi se jucher sur des barricades pour faire fourcher les langues des représentants des pays arabes, pourtant, en négociation quasi-constante avec l’État Juif : depuis au moins 18 ans en ce qui concerne la Jordanie.

Une fois encore, le Premier ministre jordanien Bisher Al-Khasawneh a fait l’éloge des Palestiniens qui attaquent physiquement les Israéliens, dans un discours devant le parlement à Amman, lundi. La question à se poser serait de savoir s’il pourrait avoir la lucidité et le courage de tenir le discours inverse, face à son auditoire de Frères Musulmans pro-Hamas et de descendants, au moins, de réfugiés des guerres lointaines que personne, par Apartheid éprouvé depuis 1948, n’a l’intention d’intégrer dans le monde arabe.

Apologie de la lapidation comme mode de coexistence

Khasawneh a dit qu’il « loue chaque travailleur palestinien et jordanien du Wakf islamique qui se dresse comme une tourelle et ceux qui jettent des pierres sur les pro-sionistes qui profanent la mosquée al-Aqsa alors qu’ils sont sous la sécurité du gouvernement d’occupation israélien ».

Khasawneh a également répété une théorie non étayée, avancée par les Palestiniens, selon laquelle Israël prévoit de diviser le Mont du Temple comme le Tombeau des Patriarches à Hébron, en espaces et heures séparés pour les Juifs et les Musulmans.

Jusqu’à présent, personne n’a échafaudé de tels plans pour l’Esplanade du Temple/ et par théologie de la substitution, celle de la Mosquée aussi, mais longtemps après… Néanmoins, la suggestion ne paraît entièrement exempte d’une certaine logique de la tolérance inter-religieuse, si et seulement si on part du principe que cela permet d’obtenir certains résultats à Hébron, site pilote.

Le ministère jordanien des Affaires étrangères a convoqué l’envoyé d’Israël pour une « réprimande » sur les actions israéliennes sur le mont du Temple lundi. L’ambassadeur israélien était hors du pays -et il a bien fait!-, alors l’ambassadeur adjoint israélien Sami Abu Janeb a été convoqué à la réunion.

La semaine dernière, les Palestiniens ont stocké des pierres et des feux d’artifice dans la mosquée Al-Aqsa, les lançant sur des policiers et sur des Juifs priant au mur occidental sous le mont du Temple. La police est entrée dans l’enceinte, procédant à des arrestations et essayant de réprimer la violence. Les événements se sont produits à plusieurs reprises dans les jours qui ont suivi, et les attaques palestiniennes contre les Israéliens dans et autour de la vieille ville de Jérusalem se sont multipliées.

La famille royale de Jordanie est la gardienne des lieux saints de Jérusalem, et le Wakf islamique de Jérusalem qui administre la mosquée al-Aqsa est une autorité jordanienne. Lorsqu’Israël et la Jordanie ont conclu la paix en 1994, Israël s’est engagé à « respecter le rôle spécial actuel du Royaume hachémite de Jordanie dans les sanctuaires sacrés musulmans de Jérusalem ». N’ayant guère d’autre moyen de pression diplomatique, les Jordaniens s’en donnent alors à cœur- joie !

Le roi jordanien Abdallah II s’est entretenu lundi avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le prince héritier d’Abou Dhabi Cheikh Mohamed ben Zayed et le président du Conseil européen Charles Michel sur « la nécessité de mettre fin à toutes les mesures israéliennes illégales et provocatrices en Mosquée Al Aqsa/Al Haram Al Sharif », selon le compte Twitter royal.

A relever ces propos, il devient difficile de trouver plus haute apologie du chaos comme mode d’organisation sociétal que dans le monde musulman mû par le désir de destruction de l’ordre public.

Quand on a dit cela, on est certain qu’il pourra y avoir de nouvelles violences encouragées par tout le gratin des gouvernements arabes, prétendant appeler au « respect du Ramadan », qui, comme chacun le sait désormais, ne peut se passer de tentative de renverser l’État Juif, ne serait-ce que sur un plan purement symbolique ou discursif.

Tout établissement de la « paix » avec l’un de ces pays ne signifie nullement ouvrir les yeux sur les causalités de la violence dans le monde arabe, ni chercher à arbitrer des responsabilités pour mettre un terme à un conflit séculaire, mais simplement les rabattre en faute uni-causale sur les Juifs, même si, par ailleurs, on aime à profiter de leurs apports, technologies, savoirs-faire.Peut-on juste imaginer que les accords économiques ou alliances d’Abraham finiront puissent devenir un jour (lequel?) un quelconque cercle vertueux afin de sortir de la spirale de la violence? René Girard ne semble pas avoir planché sur ce sujet, dans « la Violence et le Sacré… Dommage, le thème est encore vierge…

© Marc Brzustowski pour Israël 24/7

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