Pour rappel, le quartier de Shimon Hatzadik était déjà, avant 1948 (date de l’invasion de cette région d’Israël par la Jordanie et les armées arabes), un quartier juif depuis des siècles. Il était déjà connu sous le nom de «Shimon HaTzadik» («Simon le Juste», dont le nom complet est «Shimon ben Yohanan»), nom du célèbre sage rabbinique mort au IIIème siècle avant l’ère commune. Le tombeau de ce sage se trouve toujours dans ce secteur, et ce, bien avant l’avènement de l’islam vers l’an 570 de l’EC.
Des décennies de procédures judiciaires depuis le début des années 1970 n’étaient pas parvenues à faire entendre raison aux squatteurs arabes qui tentent, par toutes sortes de stratagèmes et d’affrontements violents, de nier le droit des légitimes propriétaires juifs.
Rappelons que la Cour suprême israélienne, qui a cherché à trouver un compromis entre les parties qui tienne compte du droit de propriété des Juifs, a finalement décidé que ces logements devaient être restitués à leurs propriétaires légaux.
Nous l’avons déjà développé longuement dans un article où nous renvoyons le lecteur [Faux conflit immobilier, mais vrai déni du droit des Juifs à habiter Jérusalem – Israël 24/7 (israel247.org)].
Quel est l’enjeu du secteur Shimon Hatzadik dans Jérusalem, et plus globalement de la convoitise de la terre d’Israël ?
Il faut comprendre que la notion de «terres ou de territoires» dans l’islam est dictée par leur pulsion colonialiste, jusqu’à nos jours.
Dans la conception arabo-musulmane, le monde est divisé en trois parties :
- Le «Dar al-islam» ou «domaine de la soumission à (leur) dieu» ;
- Le «Dar al-Harb» ou «al-Kufr», qui est le «domaine de la guerre de conquêtes militaires à mener chez les «infidèles» en désignant leurs terres non-musulmanes frontalières dont les dirigeants sont appelés à se convertir à l’islam ;
- Le «Dar al-‘Ahd» (ou «Suhl») désigne les territoires qui ont fait partie du «Dar al-islam» où la «charia» s’est imposée à un moment de l’histoire, mais ne s’y applique plus comme dans le cas de la Péninsule ibérique, du Sud de la France, des Balkans, de la Palestine (c’est-à-dire aujourd’hui tout l’Etat d’Israël !) d’avant 1948, etc. Étant entendu que l’islam joue sur le temps pour conquérir l’espace.
Ainsi, la guerre d’intensité variable qui est menée contre Israël qui est fonction des rapports de forces et de la détermination des gouvernements en place à défendre l’intégrité du pays entre dans ce cadre «idéo-religieux» des arabo-musulmans.
Et si Israël cède sur le quartier de Shimon Hatzadik, ce sera ensuite tout Jérusalem, après ce sera Yaffo, puis Haïfa, puis Tel-Aviv, puis Beersheva pour passer à la fin à leur objectif final qui est tout le territoire d’Eretz Israël que les arabo-musulmans veulent faire tomber dans leur escarcelle !
On peut ainsi lire sur un site, par ignorance des sujets traités ou par démagogie pour plaire à un public largement arabo-musulman, des dépêches qui reprennent mot pour mot la rhétorique du Hamas comme par exemple : «Les attaques contre Sheikh Jarrah pourraient enflammer toute la Palestine» ; «les attaques des colons contre Sheikh Jarrah, dirigées par Itamar Ben Gvir, jouent avec le feu à Jérusalem et cela pourrait enflammer toute la Palestine» ; la reprise de la terminologie arabe pour évoquer la «Cisjordanie» plutôt que la Judée et la Samarie et parle des «habitants de Sheikh Jarrah» plutôt que de Shimon Hatzadik ; la mention «d’une attaque à la bombe incendiaire ‘’présumée’’ contre une maison juive», alors que cette attaque est avérée ; qualifier le député Itamar Ben Gvir «d’extrême-droite», alors que ce terme n’est jamais au grand jamais utilisé pour désigner les émeutiers arabes ; évoquer un chauffeur arabe qui a été aspergé de gaz «apparemment par des manifestants juifs», c’est en effet apparemment du journalisme de bazar.
Quel est ce média, Al Jazeera ? Al-Ahram ? Al-Akhbar ? Non, celui-ci est sis à Tel-Aviv !
Le tout venant en renfort des pressions internationales dont la machine propagandiste bien huilée en faveur de la «cause palestinienne» ne manque pas une occasion de propager ses accusations mensongères à l’égard l’Etat juif, comme à nouveau la délégation de l’Union européenne auprès des ‘’Palestiniens’’ qui s’est dit préoccupée par les violents affrontements dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est».
- Aussi, peut-on qualifier de provocation le fait que des Juifs, souverains sur leur terre, à Jérusalem dans le quartier Shimon Hatzadik de Jérusalem, défendent leurs droits à y habiter légalement ?
- Doit-on qualifier de provocations le fait que des Juifs, à Jérusalem ou ailleurs, se défendent contre des attaques de terreur menées par des hordes d’émeutiers arabo-musulmans, comme on le voit à nouveau actuellement ?
- Comment qualifier le comportement violent du député arabe à la Knesset Ahmed Tibi, ancien conseiller d’Y. Arafat !, contre le maire adjoint de Jérusalem, Aryeh King ?
- Comment qualifier le fait que des forces de sécurité de la police israélienne soient contraintes d’exercer une force abusive contre des civils juifs par soumission à des ordres hiérarchiques insensés et sur instructions d’un ministre factieux d’extrême gauche ?
- Que dire du fait que ces forces de sécurité soient détournées de leur mission et mises en contradiction avec leur déontologie, plutôt que d’être conduites à réprimer les émeutiers arabo-musulmans qui mettent le feu dans une habitation au-dessus du lit d’un bébé de deux ans brûlant tout son environnement ; qui mettent le feu à des véhicules appartenant à des Juifs ; qui caillassent des piétons ; qui brutalise un député, Itamar Ben-Gvir et ses assistants ?
- Que penser encore d’un ministre d’extrême gauche qui déteste les Juifs religieux et sionistes autant qu’il chérit les émeutiers et qui préfère s’en prendre aux victimes plutôt qu’à leurs agresseurs ?
- Et que dire de plus du Premier ministre N. Bennett qui ignore que sa main gauche empêche sa main droite d’agir et cautionne ces injustices ?
Ces comportements venant des représentants de l’État sont choquants, irresponsables, indignes de la fonction qu’ils occupent et qui procèdent en culpabilisant les victimes en ignorant leur mise en danger et leurs souffrances. Il est cynique et plus facile que de punir les coupables et protéger les citoyens juifs qui en sont les victimes !
L’actuel gouvernement joue un jeu trouble en abandonnant les populations juives dans ce secteur et en prenant la défense des émeutiers arabo-musulmans.
Cela s’apparente à des comportements dénués de morale, dévoyés et absents de scrupulosité qui renforcent l’impression que le gouvernement actuel en Israël et ses ministres d’Etat de gauche et d’extrême-gauche sont dépassés par la situation, déboussolés, qu’ils se trompent de cible en stimulant les émeutiers à pousser toujours plus loin les limites de leur violence et par voie de conséquence, ils mettent le pays en danger !
Si le vivre-ensemble implique des règles et des lois auxquelles nous devons tous obéir, jusqu’où peut aller cette obéissance lorsqu’elle se fait aux dépens de certains citoyens ?
Si la soumission à une autorité est nécessaire pour qu’un État, démocratique de surcroît, fonctionne avec des règles et des lois conformes à la déontologie des agents de la sécurité publique, jusqu’où peut aller cette obéissance ?
L’on sait que les individus peuvent aller dans des actes répressifs, violents, à partir du moment où une personne représentant une autorité supérieure, un gradé, un responsable hiérarchique, leur en donne l’ordre.
On parle de «soumission à l’autorité» lorsqu’un individu chargé d’une opération de maintien de l’ordre renonce à un comportement éthique parce que pris dans l’engrenage pour accomplir des actions qui peuvent s’avérer immorales, et ce afin de se soumettre aux ordres émanant d’une autorité hiérarchique perçue comme légitime. Une fois pris dans l’engrenage, l’individu ne se pose pas ou plus la question du bien ou du mal, du juste et de l’injuste et abandonne son état d’autonomie de jugement pour adopter un état d’agent exécutant aveugle, ne se sentant plus responsable de ses propres actes et se considérant uniquement comme l’instrument de la volonté de sa hiérarchie.
(Voir «Soumission à l’autorité» [édité en 1974 et réédité depuis] qui a inspiré le film avec Yves Montand. Extrait de la vidéo I comme Icare – Bing video).
Il faut évidemment se garder des raccourcis et des comparaisons rapides, néanmoins quand on voit comment la police israélienne brutalise, parfois, des citoyens, des Juifs étant dans leurs droits à Jérusalem ou ailleurs dans les implantations, il y a de quoi être choqué que rien au niveau de la conscience individuelle ne retienne ces donneurs d’ordres et leurs exécutants.
Aujourd’hui en Israël il y a, de plus en plus fréquemment, un détournement de l’exercice d’une autorité aux dépens de la population et pour servir une idéologie douteuse. Il y a aussi ce grave désordre institutionnel porteur de menaces et d’injustices qui risquent de cliver la population avec sa police et ses dirigeants.
Aussi, lorsqu’on se trouve aux prises à de sérieuses difficultés – on peut transposer cela au niveau d’un groupe ou d’une collectivité -, il y a, schématiquement, trois types de réactions possibles : soit «faire face», «se battre» et s’organiser en (re)prenant l’initiative ; soit la «fuite» qui consiste soit à détourner le regard, soit à «mettre la tête dans le sable», soit nier les difficultés ou encore à changer de lieu ou de territoire, soit encore la soumission aux évènements, la déprime.
En Israël, en mémoire de ceux qui ont fait le pays en affrontant d’autres difficultés autrement plus périlleuses et pour les générations à venir, on se doit de se battre et de reprendre l’initiative.
© Schlomo Goren pour Israël 24/7.org. Diplômé en sociologie, en Sciences de l’Education et en psychologie. A exercé de nombreuses années en France comme Intervenant indépendant dans tous les secteurs (éducatifs, prisons, psychiatrie, etc.) sur les problèmes de violence.