Voilà qui expliquerait les poignées de main de Yoav Gallant à Yair Lapid et Benny Gantz, lors du vote de la loi sur la réforme judiciaire, lundi dernier à la Knesset.
Gallant ne se sent visiblement pas à l’aise dans ce gouvernement de coalition. C’est lui qui en mars a publiquement demandé l’arrêt de la réforme judiciaire, et a été limogé par Netanyahou pour cette digression – puis immédiatement réintégré. C’est lui qui avant, pendant et après le vote du volet de la réforme sur la clause de raisonnabilité, a réclamé des compromis, plus de compromis, et de repousser la date du vote.
Lors d’une rencontre avec le commandant du Commandement central américain (CENTCOM), le général Michael Kurilla, la crise politique a flotté de haut en bas dans la conversation.
- « Que se passe-t-il », a demandé Kurila ?
- Gallant lui a décrit son parti, le Likoud, comme un soldat aux aguets :
« le public qui vote pour le Likoud est au bon endroit, a-t-il dit. Les fonctionnaires sont situés un peu plus à droite. Les membres du centre sont plus à droite. La faction du Likoud à la Knesset est encore plus à droite. Nous avons des gens qui pensent qu’ils grimpent sur la Tour Eiffel, en fait, ils nous placent tous sur la Tour de Pise.
Deux jours auparavant, le matin du vote de la loi visant à réduire la clause de raisonnabilité, Gallant a quitté la salle plénière pour se rendre dans le foyer, connu à la Knesset sous le nom de « fer à cheval ». Dodi Amsalem, Yariv Levin, Bezalel Smotrich, Simcha Rothman et d’autres étaient présents.
L’un des activistes aurait raconté que Gallant a dit à Levin : « le problème n’est pas ce que nous allons décider aujourd’hui. Chaque décision est mauvaise. Le problème, c’est que tu nous as amenés à cette intersection. Le pays est censé s’occuper de l’Iran, de l’Arabie saoudite, de la situation économique, et la chose la plus importante, la plus urgente, c’est l’annulation de la raison du raisonnable ? »
Restons prudents : pour l’instant, il n’y a pas eu de démenti ou de confirmation de ces propos. Rien ne prouve qu’ils aient existé.
Une chose est certaine, cependant : beaucoup de sympathisants du camp Yesh Atid critiquent la présence de partis religieux dans la coalition, tout en approuvant le refus de Lapid de faire partie de cette coalition.
Rappelons que « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. »
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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