Le président du Likoud Benjamin Netanyahou a soumis jeudi soir au président Isaac Herzog une demande de prolongation du mandat pour former le gouvernement.
Netanyahu a écrit à Herzog :
« Toutes les factions exigent la signature d’accords de coalition complets comme condition préalable à la distribution des portefeuilles, et ces accords comprennent des références à des questions clés nombreuses et complexes. » Il a rassuré le président que « les négociations battent leur plein et de nombreux progrès ont été réalisés, cependant, j’aurai besoin de tous les jours de prolongation que vous avez le pouvoir de m’accorder conformément à la loi afin que je puisse former le gouvernement. »
En début de semaine, le ministre de la Justice, Gideon Sa’ar, a cherché à mettre des bâtons dans les roues de Netanyahou. Il a écrit au président qu’il devait refuser la demande de Netanyahou de prolonger son mandat.
« Rassembler les signatures des partis du bloc de Netanyahou pour remplacer le président de la Knesset indique que la formation du gouvernement est terminée », a-t-il fait valoir, suggérant que « la demande de jours supplémentaires de Netanyahou est une ruse. Son objectif : faire passer des lois personnelles et douteuses pour satisfaire la demande de ses partenaires avant la mise en place du gouvernement. »
« Ce n’est pas la raison pour laquelle le président a été autorisé par la loi à prolonger le délai. Le président devrait rejeter la demande de Netanyahou », a écrit Sa’ar.
De fait, trois des partenaires de la coalition de Netanyahou exigent une modification des lois existantes pour faciliter leur participation.
- Le président du Shas, Aryeh Deri, doit obtenir un amendement à la loi qui établit une différence entre une véritable peine de prison et une mise à l’épreuve lorsqu’il s’agit de permettre à une personne condamnée de servir en tant que ministre du gouvernement.
- Le président du Sionisme religieux, Bezalel Smotrich, doit recevoir l’approbation juridique de la Knesset pour prendre le contrôle du gouvernement civil en Judée et en Samarie, qui était auparavant le domaine absolu des FDI et du ministre de la Défense.
- Et le président d’Otzma Yehudit, Itamar Ben Gvir, souhaite que la Knesset inverse la relation entre le ministre de la Sécurité nationale et le chef de la police afin que le ministre décide du programme de la police.
Pour obtenir ces amendements majeurs dans trois domaines différents de la loi, la future coalition doit installer un nouveau président de la Knesset, car le président actuel, Mikey Levy, est membre du parti Yesh Atid de Yair Lapid, et ne songerait pas à soumettre ces projets de loi à l’approbation de la Knesset. L’argument de Sa’ar est que si Netanyahou peut remplacer le président de la Knesset, cela signifie qu’il a déjà une coalition, alors pourquoi lui donner plus de temps ?
Dans une relation normale, les trois hommes et leurs partis auraient volontiers formé un gouvernement ensemble et se seraient ensuite occupés de la législation, aussi importante soit-elle. Deri aurait pu nommer l’un de ses adjoints pour lui garder son siège ministériel jusqu’à ce que la loi l’autorisant à servir soit adoptée. De même, Smotrich et Ben Gvir auraient pu attendre pour modifier légalement leurs descriptions de poste.
Mais pas avec Bibi. Il semble qu’aucun des trois politiciens n’ait confiance dans les engagements de Netanyahou, et qu’ils ne veuillent pas se contenter des accords, ils veulent du solide. Cette méfiance renforce les arguments des anti-Bibi et de ceux qui lui ont tourné le dos. Avec lui, ils ne veulent pas seulement des engagements sur papier, ils veulent aussi qu’ils soient signés et garantis par une législation explicite de la Knesset.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://www.jewishpress.com