Excellente interview de Pierre Lurçat sur le militantisme juif en France

Une interview très intéressante de notre ami Pierre Lurçat sur Tandem TV sur son nouveau livre « l’étoile et le poing » dont le thème est le militantisme juif en France. Elle met en perspective la violence radicale des militants juifs contre l’extrême droite antisémite dans les années 70 et 80 et leur haine juive abyssale suscitée par le nom Le Pen, et aujourd’hui, leur approche par rapport au récent voyage des dirigeants du RN en Israël. Dans nos rencontres et conversations dernières, on ne tombe pas dans les bras du RN, loin de là, on est encore méfiant. Toutefois, on ne s’insurge pas contre la participation de Marion Maréchal et de Bardella à la conférence sur la lutte contre l’antisémitisme à Jérusalem.

L’Étoile et le Poing : Juifs, violence et engagement politique | Pierre Lurçat

Une remarque concernant le CLESS (Comité de Liaison des Etudiants sionistes socialistes) cité par Pierre, c’était un mouvement qui avait fait de l’Alyah un impératif. Ils appelaient cela le sionisme réalisateur. Le CLESS était respecté pour cette résolution à l’Alyah même si au final beaucoup ne l’ont pas faite et sont restés en France, notamment des personnalités des médias telles que Frédéric Haziza de Radio J ou Sylvain Attal de France 24.

 Pratiquement la moitié sinon plus des militants du CLESS ayant fait leur Alyah dans les années 70 et 80 sont aujourd’hui à droite de l’échiquier politique israélien. Certains même ont été des pionniers de l’installation juive en Judée Samarie comme Dani (Denis) Oliel de Tekoa.

Des militants de France des mouvements sionistes pionniers de gauche comme Ihoud Habonim ou Hashomer Hatsair de ces années-là se sont installés dans le Golan, dans la vallée du Jourdain ou dans le Sinaï et même dans la Bande de Gaza, dont les premières implantations en 1971 (Gouvernement Golda Meir), comme Netzarim, Netiv Haassara étaient d’obédience de la gauche sioniste. C’était avant que les sionistes religieux n’y débarquent principalement après l’abandon du Sinaï à l’Egypte en 1982 et surtout au début des années 90.

D’autres de ces mouvements sionistes de gauche de France, je ne sais pas s’ils sont restés sionistes comme ils le proclament. En revanche, ils sont bien enracinés dans la gauche globale mondiale et se sont même radicalisés. Beaucoup sont repartis vivre en France comme Ofer Bronchtein. Certains y ont érigé la structure de la Paix maintenant et de Jcall en France, comme David Chemla, Lipskier Meir Weintrater. Au passage, avant de quitter Israël, le susmentionné Ofer Bronctein n’a jamais été collaborateur ni conseillé de Rabin comme il se présente dans les médias français.

Une enquête et réflexion en profondeur sur les anciens havérim des mouvements de la gauche sioniste reste à réaliser.

© Meir Ben Hayoun

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