Etrange silence sur les attaques qui viennent du Liban

Depuis trois mois maintenant, l’organisation terroriste Hezbollah aux ordres de l’Iran, bombarde le nord d’Israël à partir de ses positions au Sud Liban.

Des positions qu’elle aurait dû évacuer, conformément à la résolution 1701 du Conseil de Sécurité datée du 11 août 2006. Une résolution qui avait pour but de mettre fin à la seconde guerre du Liban, déclenchée là encore par le Hezbollah.

Une force multinationale de maintien de la paix, la FINUL II, est déployée dans le Sud Liban à la fin de l’été. Seulement le Hezbollah n’a rempli aucune de ses obligations. Ni la FINUL, qui devait s’en assurer, ni l’armée du Liban n’ont pu ou n’ont voulu chercher à déloger ses militants du Sud Liban, ou même à empêcher les fréquentes violations du cessez-le-feu, malgré les protestations d’Israël.

Pourquoi ces attaques aujourd’hui, direz-vous ?

Tout simplement, selon le Secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah – que Wikipédia qualifie sans rire de «seigneur de guerre et homme politique libanais» – «pour venir en aide à ce pauvre Hamas, sauvagement attaqué sans provocation.»

Cette fois, Israël, tout en ripostant, a pris immédiatement des mesures pour évacuer les habitants des kibboutz, villes et villages israéliens situés à proximité de la frontière, ou à portée des tirs du Liban.

Plus de cent mille personnes ont été relogées dans des hôtels à travers le pays. Une mesure efficace qui a sauvé des vies.

Dans l’ensemble, seuls des bâtiments et des infrastructures ont été atteints. Jusqu’ici, l’armée israélienne riposte au coup par coup, ciblant les positions du Hezbollah au sud du Litani.

La situation ne peut pourtant pas durer

Les alertes s’enchaînent. C’est toute l’économie de la région qui est à l’arrêt. De courageux agriculteurs et fermiers continuent à s’occuper de leurs champs et de leur cheptel, au péril de leur vie. Il faut dire qu’en Europe, leur sort, et celui des familles déracinées attendant de pouvoir rentrer chez elles n’intéresse personne. Si le président français Emmanuel Macron a décroché son téléphone pour appeler le ministre israélien Benny Gantz, c’était pour souligner qu’«il était essentiel d’éviter toute attitude escalatoire, notamment au Liban.»

On ignore si pareil message a été transmis au Hezbollah. Le chef de la diplomatie européenne Joseph Borrel est plus clair encore : il ne faut surtout pas que le Liban soit «entraîné dans un conflit régional,» ajoutant que «c’est la dernière chose dont le Liban a besoin.»

© Michèle Mazel pour Israël24 7.org

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