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Et dire que les otages ont été libérés grâce à Trump il y a moins de 15 jours…

Par Jean-Patrick Grumberg
26 octobre 2025

La politique est un sale métier, mais il faut bien que quelqu’un le fasse, ou comment la droite israélienne, piégée par l’Annexion symbolique, oublie Trump.

Quand j’observe que la droite israélienne adopte le discours de la gauche américaine, je sais que quelque chose ne tourne pas rond.

L’opposition a monté l’affaire du vote à la Knesset pour retourner la droite contre Trump. Chapeau, c’est un sans faute.

J’ai assisté la semaine dernière à une partie d’équilibrisme tordu qui ne restera pas dans les annales, car elle met la honte à la droite israélienne et aux sionistes, qui s’empresseront de l’oublier. Avec un vote vicieux soutenu par l’opposition à Netanyahou, la Knesset a approuvé symboliquement – exactement au moment de la visite de Vance et de Rubio – l’annexion de la Judée Samarie.

L’opposition a piégé le Premier ministre, et ceux qui le soutiennent ont acclamé le vote en critiquant Trump. Ils ont validé le piège ! Ils ont fait le jeu de ceux qui ont piégé Netanyahou, et l’ont même amplifié ! L’opposition a monté l’affaire du vote à la Knesset pour retourner la droite contre Trump et a réussi au-delà de ses espoirs. Chapeau, c’est un sans faute.

La gauche médiatique israélienne et américaine passe le plus clair de son temps à faire en sorte que les Maga commencent à détester Israël et que les bibistes et les sionistes rejettent le président Trump. Ceci, la droite ne le nie pas. Les bibistes et les sionistes rejettent de plus en plus le président Trump. Les médias les ont influencés – ceci, ils ne le reconnaîtront pas. Jamais.

J’ai compris qu’ils ont la mémoire courte, à droite, quand j’ai observé la montée du ressentiment anti-Trump. Alors, laissez-moi leur rafraîchir la mémoire…

Accords Abraham

  • En 2020, les démocrates américains et la gauche en général ont dénoncé les Accords Abraham que la droite applaudissait. Ils disaient qu’ils ne valaient rien, car ces pays n’étaient pas en guerre avec Israël. Ils ont fortement dévalorisé l’avancée diplomatique et stratégique obtenue, au point de les considérer comme des non-événements.
  • En 2020, ceux qui soutenaient Netanyahou, et plus généralement la droite israélienne, comprenaient l’accomplissement du président Trump, et voyaient sa dimension géopolitique à moyen-terme (et pas à court terme, à quoi la gauche voulait la réduire).
  • En 2024, la droite israélienne tient désormais le discours de la gauche, sur ces Accords, les considère comme négligeables, certains allant jusqu’à affirmer qu’ils ne profitent qu’aux Etats-Unis.

Jérusalem, confirmée comme capitale d’Israël par le déplacement de l’ambassade des Etats-Unis, et reconnaissance de la souveraineté sur le Golan

  • Le 6 décembre 2017, le président Trump reconnaît la souveraineté d’Israël sur Jérusalem et transfert l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. Ils l’ont oublié. Ou le relativisent, eux dont le cœur a battu si fort lors de l’annonce par Donald Trump.
  • Trump reconnaît la souveraineté d’Israël sur la région du Golan. Les USA deviennent le premier pays à le faire. Oublié.
  • Trump modifie la politique américaine sur les « colonies israéliennes en Cisjordanie » : la position que celles-ci sont « par principe » illégales selon le droit international a été abandonnée. Oublié.
  • Il éjecte les bureaux de l’Autorité palestinienne à Washington. Oublié.
  • Réduction de l’aide américaine à l’Autorité palestinienne. Oubliée.
  • Trump réduit les contributions annuelles des États-Unis à l’UNRWA (250 à 400 millions de dollars), affirmant que l’UNRWA est corrompu, perpétue le problème des « réfugiés palestiniens » et que ses écoles engendrent de l’hostilité envers Israël et les Juifs. Oublié.
  • Trump refuse de jouer le rôle de médiateur « neutre » entre Israël et l’Autorité palestinienne, Trump affirmant que la politique américaine est alignée sur Israël. Oublié.
  • Le 11 juin 2020, Donald Trump autorise le gel des avoirs, l’interdiction de visa et des restrictions financières à l’encontre du personnel de la CPI (dont la procureure Fatou Bensouda et d’autres hauts fonctionnaires) impliqué dans des enquêtes sur des ressortissants américains et Israël. Oublié !
  • Juillet 2020 : Trump dénonce la Cour pénale internationale (CPI) dans ses efforts d’enquête sur des actions israéliennes, et apporte son soutien américain explicite à Israël face à la CPI. Oublié !

Oublié, oublié, oublié !

Résultat, en 2025, une partie de la droite israélienne affirme que « Donald Trump est prêt à abandonner Israël pour ses propres intérêts », soit mot pour mot le narratif de la gauche américaine anti-Trump qui cherche à lui faire perdre le soutien des évangéliques – sans expliquer quels seraient ces « fameux intérêts ».

Trump second mandat

  • Dès le premier jour du second mandat de Trump, levée des sanctions de l’administration précédente envers des « colons israéliens en Cisjordanie. » Oubliée.
  • Notification et planification pour une importante vente d’armes à Israël (et contournement du Congrès) : soutien militaire massif renforcé. Oubliées.
  • Maintien et renforcement de l’exemption d’Israël des revues américaines de l’aide étrangère, et orientation politique américaine explicitement pro-Israël. Oublié.
  • Politique de soutien sans réserve à Israël dans le conflit avec l’Iran, suivi du monumental, historique et inimaginable bombardement des installations nucléaires iraniennes.

    Quelque chose de majeur pour la survie du peuple juif venait de se produire : la menace nucléaire d’un nouvel holocauste qui planait au-dessus de l’Etat juif s’est évaporée. Cela fait 15 ans que chaque année à l’ONU, le Premier ministre évoque la menace. La salle, distraite, bâillait. Je suppose que la droite bâillait avec eux toutes ces années, car elle a déjà oublié.
  • L’administration Trump continue de bloquer ou révoquer les efforts internationaux contre Israël (CPI, ONU, CIJ, UNRWA) qui visent Israël ou remettent en question ses actions et son existence. Oublié.
  • Et en septembre 2025, dévoilement d’un « plan de paix de 20 points » pour Gaza, révisé avec l’accord du Premier ministre Netanyahou, visant notamment un cesse-le-feu, le retour d’otages, la démilitarisation de Gaza et une gouvernance intérimaire. Oublié ! (Comme cela ne s’est pas produit dans un claquement de doigts, la droite déraisonnable voit cela comme un piège.)

Tout cela est oublié.

On hurle, crie ou grince des dents, à droite, offusqués que Trump serve les intérêts des Américains d’abord, et fasse avancer la doctrine MAGA – Make America Great Again. Par une vision égocentrique aigüe, la droite israélienne considère que le traitre Trump est supposé s’occuper d’Israël avant tout, et qu’Israël n’a aucun compte à rendre à l’Amérique. Venant de la droite que l’on décrit comme souverainiste, ça donne à sourire.

« Trump s’allie avec le Qatar ! »

Oui, pour faire libérer les otages. Ils ont déjà oublié que Trump les a tous fait libérer, les derniers otages vivants, là où Bibi a échoué. Et ils ont oublié que Trump a salué Israël pour avoir facilité cette libération en augmentant la pression militaire sur la ville de Gaza.

« Trump va créer un Etat palestinien parce qu’il est acheté par le Qatar » !

Trump n’a pas créé d’Etat palestinien. Et ils ont déjà oublié combien ils l’ont critiqué, lorsque le New York Times les a roulés dans la farine en leur servant cette désinformation si bien faite, qu’ils l’ont gobée tout cru, et qu’ils gobent déjà la suivante.

Dernier épisode de la manipulation, le vote de la Knesset en faveur de l’annexion de la Judée Samarie

Le 22 octobre 2025, la Knesset a approuvé en lecture préliminaire (première étape d’un processus législatif qui en compte quatre) deux projets de loi visant à appliquer la souveraineté israélienne sur des territoires de la Judée-Samarie. Ces votes sont symboliques et non contraignants, et ils nécessitent encore trois lectures pour devenir loi. Ils ont été organisés par l’opposition et par ceux, au sein de la coalition, qui veulent forcer le Premier ministre à annexer la Judée Samarie, ce qu’il refuse de manière constante.

Le vote a été vicieusement organisé en pleine visite du vice-président américain J.D. Vance, et du Secrétaire d’Etat Marco Rubio afin de provoquer le rejet de Trump par la droite israélienne et les amis d’Israël, et d’exacerber le rejet des uns par les autres et réciproquement, puisque Trump s’oppose à toute annexion.

« Le président Trump a déjà clairement indiqué que nous ne soutenions pas de telles initiatives pour l’instant », a déclaré Marco Rubio.

« Trump a des accords cachés avec les pays du Golfe », hurle encore la droite. Ah bon ? Pourquoi n’accusent-ils pas aussi Netanyahou d’avoir des accords cachés avec les pays arabo-musulmans, puisqu’il a donné l’ordre au Likoud de ne pas voter ce projet de loi, et qu’ils se sont tous abstenus (sauf un).

Qu’a dit Netanyahou ?

« Une semaine on dit qu’Israël contrôle les États-Unis. Une semaine plus tard, on dit que les États-Unis contrôlent Israël. C’est du n’importe quoi ! » – Netanyahou

Il a qualifié les votes de la Knesset de « provocation politique » de l’opposition pour embarrasser son gouvernement. Tiens donc, la droite ne relève pas.

Le bureau de Netanyahu a publié un communiqué le 23 octobre 2025, qualifiant le vote de « provocation politique délibérée par l’opposition visant à semer la discorde pendant la visite du vice-président J.D. Vance en Israël ».

  • Netanyahu a ensuite ordonné à la coalition de ne pas avancer ces projets de loi et a réaffirmé son opposition à l’annexion sans condition favorable (diplomatiques et sécuritaires).
  • Marco Rubio, en déclarant que « Le président Trump a déjà clairement indiqué que nous ne soutenions pas de telles initiatives pour l’instant », n’a rien dit d’autre. Mais c’est ou-bli-é !

Puis, lors d’une conférence de presse le 22 octobre 2025, Benjamin Netanyahu s’est moqué des commentateurs de droite israéliens et a déclaré que Israël « n’est pas un État-client » ou « un protectorat des États-Unis », mais bien un partenaire égal. Il a précisé :

« Une semaine on dit qu’Israël contrôle les États-Unis. Une semaine plus tard, on dit que les États-Unis contrôlent Israël. C’est du n’importe quoi ! Nous avons un partenariat, une alliance de partenaires qui partagent des valeurs et des objectifs communs. »

Conclusion

Le discours des commentateurs de droite est toujours crispé autour d’une notion utopique de paix, et ils se sentent trahis par un président Trump qu’ils ne comprennent pas – car sa philosophie politique n’est pas présente dans la culture européenne. La vision de Trump est – et a toujours été – axée sur une logique pragmatique de sécurité/économie, et pas autour de grandes idées.

Ceux qui à droite se laissent tromper par son mode d’expression rejoignent ceux qui, à gauche, le décrivent comme une girouette instable, lui reprochent ses mots amicaux envers le dictateur nord-coréen, ses mots doux envers Poutine, ses flatteries envers Macron, et ses ronds de jambe aux dirigeants des Etats du Golfe.

Mai quand à droite, on épouse les critiques de la gauche américaine envers Trump, je sais que quelque chose ne tourne pas rond.

Ni les uns ni les autres ne comprennent Trump, et ils s’accrochent aux branches fragiles et superficielles de l’immédiateté.

Franchement, si j’étais eux, je m’intéresserais plutôt à un vrai sujet de souveraineté : le Centre de coordination civilo-militaire (CMCC) dirigé par les États-Unis à Kiryat Gat, en Israël.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24/7.org

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Netanyahou remet les pendules à l'heure : "non, Israël n'est pas soumis à Trump !"

Commentaires 16

  1. Francis Claude NERI says:
    Il y a 1 mois

    Bonjour JPG … Merci pour cet article éclairant mais inquiétant. Je savais que la gauche israélienne sciait la branche sur laquelle repose le pays … à l’image de la gauche française d’ailleurs … mais là je suis horrifié, c’est véritablement un suicide organisé …
    Que va t’il se passer à présent ? Comment Trump va t’il réagir ?

    Répondre
    • la rédaction says:
      Il y a 1 mois

      Trump va totalement ignorer. Etant spécialiste de Trump, j’ai observé en 10 ans qu’il expose clairement ses objectifs et qu’il ne s’en éloigne pas – contrairement à ce que disent les gens qui ne comprennent pas son mode de fonctionnement et pensent qu’il est une girouette (j’ai souvent expliqué pourquoi : un politicien ordinaire s’entoure de conseillers, pèse le pour et le contre avant de faire la moindre déclaration, regarde si elle peut lui nuire, s’il va perdre en popularité, si elle ne va pas se retourner contre lui, et ensuite, il s’exprime et fait une déclaration totalement politiquement correcte et souvent vide de contenu. Pendant ce temps là, Trump a fait 200 déclarations à la presse et a dit en réponse à des dizaines de questions de journalistes, ce qui l’anime au moment où on lui pose la question. Il parle sans filtre. Les gens ne comprennent pas cela, ou s’ils comprennent, cela les déroute car ils ne s’adaptent pas à lui.

      Donc, pour revenir à votre question, Netanyahou a confiance en Trump, Trump a confiance en Netanyahou. Trump a un amour profond pour Israël. L’amour d’Israël et des juifs coule dans les veines de la famille depuis le père de Trump. Imaginez que Trump pousse un coup de gueule suite à une décision israélienne qui le choque, ça restera un coup de gueule. La droite politique est heureusement dirigée par un grand homme, Netanyahou, qui gère plutôt bien le pays, ne trouvez-vous pas (la guerre au Hamas, un peu moins)…

      Répondre
  2. Baba says:
    Il y a 1 mois

    Vous avez raison de nous remettre en mémoire les faits et décisions de Mr Trump entre 2017 et 2020, soit pendant son premier mandat.
    Mais… Il est évident que son second mandat est entaché de nombreux quiproquos. Donald Trump est devenu une véritable girouette. De plus, il est ce que son slogan affirme: L’Amérique d’abord avec le roi dollar. C’est pour cela que la « trumperie » de gaza (même si effectivement, en est découlé la liberté pour les pauvres derniers otages vivants) a pour but que de maintenir la pression sur Israël, voir s’y installer en colonisateur? Oui, Mr Trump aime Israël… tant que Celui-ci reste un Israël américanisé et soumis.
    Bref, avec ce commentaire je m’attend à une volée de bois vert. Malgré tout je serais étonné que l’avenir me démente. Nous verrons.

    Répondre
    • milou says:
      Il y a 1 mois

       » s’y installer en colonisateurs  » oui , ISRAEL doit le faire , il est chez lui ! la Charte de L’ONU et son article 80 , je le répète , lui donne raison !
      Mais que les gouvernants Israéliens arrêtent de morceler leur TERRE comme aux accords d’ OSLO !!! d’en faire un patchwork !!

      Répondre
      • Baba says:
        Il y a 1 mois

        Je crois que vous n’avez pas compris. Quand je parle de colonisateur il ne s’agit pas d’Israël. Israël est chez Lui dans tout Israël en particulier en Judée Samarie qui est Sa Terre d’origine.

        Répondre
    • la rédaction says:
      Il y a 1 mois

      Ne craignez pas de volée de bois vert : vous n’êtes ni agressif, ni injurieux !

      « Il est évident que son second mandat est entaché de nombreux quiproquos ».

      Merci de m’en citer.

      « Donald Trump est devenu une véritable girouette. »

      Merci de me donner des exemples concrets.

      « il est ce que son slogan affirme: L’Amérique d’abord avec le roi dollar. »

      Son slogan ne parle pas de dollar ni de roi. Son slogan est MAGA, Make America Great Again. S’il parlait du roi dollar, je n’en serais pas très fâché d’ailleurs, car le dollar est effectivement roi, et l’argenta, 21e siècle, est ce qui apporte bien être et liberté aux pays occidentaux.

      « C’est pour cela que la « trumperie » de gaza … a pour but que de maintenir la pression sur Israël, voir s’y installer en colonisateur? »

      Vous n’avez pas entendu cela, c’est votre supposition, qui repose sur votre interprétation, laquelle est peut-être juste, peut-être fausse. En ce qui me concerne, j’ai en revanche clairement entendu. Trump déclarer de nombreuses fois – et encore hier soir – que les Américains n’entendent pas occuper Gaza. Je n’interprête pas ces paroles comme voulant dire l’inverse de ce qu’elles disent : Trump ne procède jamais ainsi.

      « Oui, Mr Trump aime Israël… tant que Celui-ci reste un Israël américanisé et soumis. »

      Vous faites erreur. Trump aimait déjà Israël quand il était jeune et que son père finançait la construction de synagogues. Il aimait déjà tellement Israël que les juifs de New York lui ont attribué en 2004 le titre honorifique de Grand Maréchal pour La 40e édition annuelle de la parade de Salut à Israel (aujourd’hui connue sous le nom d’Israel Day on Fifth), une grande manifestation de soutien à Israël qui se déroule le long de la Cinquième Avenue à Manhattan.

      Et en 2013, il a fait un don de 100.000 dollars à United Hatzalah, en Israël.

      A aucun moment il ne s’est agi de soumission. Ne seriez vous pas en train de confondre soumission et conditions ? Trump aide et assiste Israël de manière lourde et constante depuis son second mandat, et il y met des conditions. Comprenez que ces deux notions n’ont rien à voir entre elles.

      La soumission, dans les relations internationales, signifie qu’un État renonce à sa capacité de décider pour lui-même.
      Il subordonne sa politique, ses priorités stratégiques et parfois ses institutions aux intérêts ou directives d’un autre État.

      L’État soumis ne peut pas dire non.

      Ses choix deviennent déterminés de l’extérieur.

      Son autonomie politique, militaire ou diplomatique est amoindrie.

      En un mot : soumission = perte de souveraineté.

      À l’inverse, lorsqu’un État aide un autre État mais pose des conditions, cela relève de la négociation, de l’intérêt mutuel et de la gestion d’alliés.

      Chaque État conserve son indépendance.

      Il accepte certaines conditions non pas parce qu’il y est contraint, mais parce que l’échange est jugé bénéfique.

      Les conditions sont des leviers, pas des chaînes.

      En un mot : conditions = alliance contractuelle entre deux États souverains.

      Trump n’a pas cherché à subordonner Israël, mais il a cherché à moduler son soutien en fonction :

        d’objectifs stratégiques américains
        (stabilité régionale, rapports avec le Golfe, réduction des engagements militaires directs)

        d’objectifs politiques internes
        (satisfaction de sa base, image d’« homme qui obtient des accords »)

      C’est un usage classique de l’influence, pas une demande de soumission.

      Si Israël avait été soumis, il aurait obéi automatiquement. Ce qui ne s’est pas produit.
      Or, Israël a continué de poser ses lignes rouges et de décider seul (Gaza, Iran, Judée Samarie, posture régionale, Autorité palestinienne, Turquie…).

      Vous confondez les deux notions parce que vous interprètez toute pression comme une domination. Mais dans la diplomatie, la pression fait partie de la relation, même entre alliés proches. Et la pression des Etats-Unis est proportionnelle à sa force et sa domination mondiale, celle de Trump est proporitionnelle à la largesse de son aide à Israël.

      Enfin, à tout moment Israël pouvait dire non à Trump et déclarer, comme Netanyahou l’avait fait avec Biden : « avec ou sans aide militaire américaine, nous entrerons à Rafah », et il l’a fait. Bibi pouvait très bien déclarer qu’avec ou sans l’aide américaine, Israël annexerait la Judée Samarie. Il ne l’a pas fait par stratégie, et au contraire, il a demandé à son parti de ne pas voter.

      Quand à être américanisé, Israël l’est énormément, depuis bien longtemps, mais pour vivre entre Israël et les Etats-Unis moi-même, je peux vous dire qu’il a pris le meilleur de l’américanisation, et n’est pas affecté par le moins bon.

      Répondre
      • Baba says:
        Il y a 1 mois

        Cher JPG Je vous ferai grâce du Groenland, du canal de Suez, et du miraculeux arrêt de la guerre en Ukraine. Ainsi que des « je t’aime moi non plus » avec Poutine. Quant-à faire de Gaza la nouvelle Riviera du Moyen Orient … bref, vous avez peut-être raison; je dois me faire de mauvaises idées. Alors revenons à du solide et pour se faire je vous citerai seulement Henry Kissinger. « Il peut être dangereux d’être l’ennemi de l’Amérique, mais être l’ami de l’Amérique, c’est fatal. » ISRAËL va s’en rendre compte un jour. Heureusement la destinée d’Israël est écrite pour son bonheur.

        Répondre
        • Baba says:
          Il y a 1 mois

          https://www.i24news.tv/fr/actu/international/artc-le-qatar-pourrait-envoyer-des-troupes-a-gaza-si-necessaire-declare-donald-trump

          Belle avancée… Les pires ennemis d’Israël adoubés par Trump !!!

          Répondre
          • la rédaction says:
            Il y a 1 mois

            S’ils peuvent servir à libérer tous les otages vivants en une fois, doit-on leur tourner le dos, ou les utiliser ?

        • la rédaction says:
          Il y a 1 mois

          Kissinger, c’est celui qui a demandé à Nixon de ne pas apporter d’aide à Israël lors de la guerre de Yom Kipour en 73, et Nixon a refusé ? Kissinger souhaitait retarder l’envoi d’une aide militaire massive à Israël pour des raisons stratégiques : il cherchait à éviter une escalade directe avec l’Union soviétique.

          Du beau monde…

          Groenland, canal de Suez et Ukraine, vous prenez les échecs de Trump pour des changements d’avis ? Vous m’étonnez. Il a tenté, il a échoué, il a abandonné (quoi que pour l’Ukraine, c’est infiniment plus nuancé).

          Quant au « Je t’aime moi non plus », tout négociateur chevronné en affaires sait qu’on obtient bien plus en mettant son interlocuteur de son côté plutôt qu’en restant froid et distant, voire agressif. Je ne cesse de répéter, et je vois que vous ne le comprenez pas car vous n’avez probablement pas d’expérience dans le monde des affaires, que Trump flatte les dirigeants non pas pour ce qu’ils sont (le meilleur exemple est Kim Jung Un) mais pour ce qu’il attend d’eux.

          Je vous le répète : Trump parle sans filtre. Quand d’autres auraient œuvré dans l’ombre et par voie diplomatique pour ces trois sujets, Trump l’a fait au travers de réponses à la presse sur le pas de la porte d’Airf Force One ou lors de signatures d’ordres exécutifs.

          J’aime bien converser avec vous sur ces sujets.

          Répondre
          • Baba says:
            Il y a 1 mois

            Ok ok j’ai compris. Moi aussi j’ai désiré fortement l’élection de Mr Trump. Mais vous ne me ferez pas changer d’avis; savoir que l’homme de 2025 n’est plus celui qu’il était en 2020. Et » l’avenir », comme moi, vous éclairera . Bonne soirée et bonne semaine.

          • la rédaction says:
            Il y a 1 mois

            Mais je n’ai aucune envie de vous faire changer d’avis, ni vous ni personne ! Il y a bien longtemps que je sais que personne ou presque ne change jamais d’avis, et je n’ai pas l’appétit pour tenter !

            Je me contente de présenter les faits, c’est ma fierté professionnelle, afin que chacun fasse sa propre opinion. Tout ce que j’expose est factuel, documenté et reflète la réalité. Mais je sais parfaitement qu’aucune vérité n’est assez forte pour faire changer quelqu’un qui ne le veut pas : la plupart des gens n’écoutent que ce qu’ils veulent entendre.

            Je vous ai demandé de m’illustrer par des exemples factuels les accusations que vous portez contre Trump, je n’ai pas reçu de réponse. Cela ne m’a pas étonné : les faits ont moins de valeur que les préjugés, ils n’ont pas le pouvoir de les contrecarrer.

  3. milou says:
    Il y a 1 mois

    C’est vrai , votre texte est hyper-important !! Je prenais TRUMP pour une girouette , instable …. merci à la rédaction de remettre les pendules à l’ heure !
    Mais il y a des décisions à remettre en question par exemple celles de mettre des troupes arabes à GAZA pour maintenir la paix ! Vous y croyez réellement ?? elles ne seront pas complices du Hamas …..
    Quant à la JUDEE SAMARIE , il ne faut même pas en parler , vous ne pouvez pas  » annexer  » ce qui fait partie du Foyer puis de l’ ETAT JUIF depuis SAN REMO ou encore des lois internationales , voire de la Charte de l’ ONU et son article 80 !!
    J’ étais un peu fâchée contre TRUMP , mais il a parfaitement raison : il ne faut pas en parler , mais agir en souverain !!

    Répondre
    • la rédaction says:
      Il y a 1 mois

      « Mais il y a des décisions à remettre en question par exemple celles de mettre des troupes arabes à GAZA pour maintenir la paix ! Vous y croyez réellement ?? elles ne seront pas complices du Hamas ….. »

      N’avez-vous pas entendu (ou lu ici) Netanyahou dire et répéter qu’il n’y aura ni Turquie ni Autorité palestinienne pour gérer Gaza ?

      Je crois que vous n’avez pas saisi la stratégie de Trump et Netanyahou, c’est pourquoi vous posez la mauvaise question.

      Il est évident que les troupes arabes à Gaza ont peu de chances de réussir ou de vouloir réellement désarmer le Hamas, mais c’est exactement ce sur quoi comptent Trump et Bibi ! Regardez ce qui se passe au Liban et faites le parallèle : Israël frappe presque quotidiennement dès qu’un Libanais fait mine de reconstruire ou remettre en fonction une infrastructure terroriste. C’est à minima ce qu’Israël va faire jusqu’à régler le sujet (il y a des frappes israéliennes quotidiennement, à Gaza). Et si cela ne suffit pas, l’accord de paix est là « pour ça ». La violation de l’accord de paix par le Hamas est attendue, et elle sert à justifier l’intervention massive d’Israël et le soutien inconditionnel de Trump. D’ailleurs pas plus tard qu’aujourd’hui, nous avons publié une déclaration d’un haut responsable du Hamas qui le dit clairement : « nous n’allons pas donner à Israël de prétexte pour reprendre les hostilités ».

      Sans attendre de voir pour savoir, le ministre de la Défense a donné l’ordre vendredi de détruire les 60% de tunnels de Gaza qui n’ont pas encore été détruits : avec ou sans présence internationale arabe.

      Je crois être le premier à avoir révéler en français le contenu de l’article 80 de la Charte de l’ONU, il y a 15 ans. Je connais le sujet sur le bout des doigts. J’ai souvent repproché à Israël, dans de nombreux articles sur Dreuz, qu’il ne brandisse pas ses titres de propriété. Il aura fallu 15 ans pour que l’ambassade d’Israël en France suive mes conseils et reprenne presque mot à mot ce que je ne cesse de recommander, concernant l’art. 80.

      Répondre
  4. Dansas says:
    Il y a 1 mois

    « Le président Trump a déjà clairement indiqué que nous ne soutenions pas de telles initiatives pour l’instant », a déclaré Marco Rubio. »

    Ce que je retiens c’est le mot « pour l’instant ». Ça veut dire que la souveraineté est bien prévue mais pas tout de suite. D’abord les accords d’Abraham, ensuite la souveraineté. C’est pas plus bête et encore moins compliqué, en tout cas c’est comme ça que je le perçois.

    Répondre
  5. Francis Claude NERI says:
    Il y a 1 mois

    Eh bien ! Bel éclairage et quelle leçon pour les « stratèges » européens et en particulier français … je me suis permis de tout enregistrer , ce qui me permettra d’éclairer de ma « science » mes amis lecteurs de nos pages Facebook, de nos blogs etc. sensibles, entre autres, aux problématiques israélo-palestiniennes !
    Merci JPG
    Bien amicalment !
    FCN

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Nos convictions : Israël est l’Etat du peuple juif sur ses terres ancestrales, dans les limites politiques fixées par les traités internationaux de la Société des Nations, la Déclaration de San Remo, la Déclaration Balfour, le mandat britannique sur la Palestine, les Accords d’Oslo, et les conclusions de la Cour d’Appel de Versailles de 2013.

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