Epargner les civils innocents ? Uniquement lorsqu’il s’agit de palestiniens ?

Cette année, la cérémonie des Oscars a couronné un documentaire consacré à Robert Oppenheimer, le père de la bombe atomique.

En 1945, les Etats-Unis l’avaient utilisée pour oblitérer Hiroshima et Nagasaki. Bilan, 400 000 morts, essentiellement des civils. Que voulez-vous, du point de vue de Washington, c’était impératif pour mettre fin à la guerre et sauver des vies humaines – Américaines s’entend. La décision avait été prise par le président démocrate Harry Truman qui écrivit plus tard : «je savais ce que je faisais lorsque j’ai arrêté la guerre… Je n’ai aucun regret et, dans les mêmes circonstances, je le referais.»

Il a été réélu en 1948.

Il y a là, poussée à l’extrême, une vérité d’évidence. La plupart des Etats se préoccupent avant tout de leurs propres citoyens qu’ils défendent par tous les moyens. Il est fini le temps où une bataille rangée entre de preux chevaliers genre «Messieurs les anglais, tirez les premiers» décidait du sort des conflits.

On ne signale pas en Europe, aux Etats-Unis, au Canada ou même en Australie qu’il y ait de vastes manifestations de soutien à ces populations en péril.

Par contre, le président américain se déclare préoccupé de la situation dans la Bande de Gaza, et plus précisément à Rafah, dans la région frontalière avec l’Egypte, où l’armée israélienne se préparerait à intervenir. Il avait récemment affirmé que « trop, trop de Palestiniens parmi les 27 000 tués dans ce conflit étaient des civils innocents et des enfants, y compris des milliers d’enfants ». On sait que l’administration américaine prend pour argent comptant les statistiques fournies par le ministère de la Santé de Gaza, pourtant sujettes à caution.

«Il ne peut, vient de déclarer Joe Biden, admonestant Israël, avoir 30 000 Palestiniens de plus morts dans cette intervention.»

D’où vient cette estimation ? On l’ignore.

Le Hamas quant à lui, ne cherche guère à négocier. On connaît sa devise : «se battre jusqu’à la victoire ou mourir en martyr.» Il continue à lancer ses missiles contre l’Etat juif et à inciter les Arabes israéliens à la violence.

Le gouvernement israélien et l’Etat-Major de l’armée considèrent pour leur part qu’il est essentiel d’agir à Rafah. Il ne s’agit pas uniquement de libérer les otages, encore détenus dans des conditions inhumaines depuis le pogrome du 7 octobre. Il faut surtout éliminer les quatre dernières divisions du Hamas, pour s’assurer que cette organisation terroriste ne puisse plus jamais semer la terreur et la mort au sein des civils innocents en Israël.

© Michèle Mazel, pour Israël24 7.org

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