Emmanuel Navon réplique aux 5 anciens ministres accusant Israël d’apartheid : “vous êtes soit ignorants, soit de mauvaise foi, soit les deux”

Drapeau israélien

Dans le Point, le commentateur politique Emmanuel Navon, d’origine belge, claque le bec aux anciens ministres.

Cinq anciens ministres européens des Affaires étrangères ont publié un article dans Le Monde intitulé « Il faut reconnaître que les politiques et les pratiques d’Israël à l’encontre des Palestiniens équivalent au crime d’apartheid » : Hubert Védrine (France), Mogens Lykketoft (Danemark), Erkki Tuomioja (Finlande), Ivo Vajgl (Slovénie) et la baronne Sayeeda Warsi (Royaume-Uni).

Les auteurs ouvrent leur article avec une double contre-vérité

Ils écrivent : « La communauté internationale s’est ralliée au multilatéralisme. »

Ce n’est donc pas cette « communauté internationale » inexistante qui, pour citer les auteurs, « a trop souvent gardé le silence et n’a pas agi face à de graves violations du droit international », mais la rivalité entre les grandes puissances qui rendent le consensus illusoire et l’action sélective. D’où l’impotence du Conseil de sécurité face à la guerre civile yougoslave, au génocide rwandais, au massacre des Tamouls au Sri Lanka, ou à la répression des Ouïghours au Xinjiang. Et d’où l’inaction du Conseil de sécurité face à la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine.

Ignorance et mauvaise foi

Le parallèle que les auteurs tentent d’établir entre la guerre russo-ukrainienne et le conflit israélo-palestinien relève de l’ignorance ou de la mauvaise foi – ou des deux.

La guerre de 1967 (ou guerre des Six Jours) fut la conséquence et non la cause du conflit israélo-arabe

L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) fut créée en 1964, soit trois ans avant la conquête de la Cisjordanie par Israël.

Une mauvaise foi de dimension diffamatoire

Cette mauvaise foi prend une dimension diffamatoire avec l’accusation d’apartheid et de transfert forcé.

Même les pays arabes en ont assez de l’intransigeance et de la mauvaise foi des Palestiniens. C’est pourquoi ils normalisent leurs relations avec Israël qui a des accords de paix avec six pays arabes. Pour qu’un accord soit conclu aussi avec les Palestiniens, il faudra un nouveau leadership libéré des slogans du passé ressassés sans conviction par des has been vieillissants, à Ramallah, Paris, Londres, Copenhague, Helsinki et Ljubljana.

© Emmanuel Navon

Source : https://amp.lepoint.fr/2497838

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