Élections législatives : l’appel aux Français juifs de Jean-Marc Moskowicz – président d’Europe Israël et Daniel Knoll – fils de Mireille Knoll

Les dimanches 30 juin et 7 juillet se dérouleront les élections législatives. A cette occasion, le président du CRIF, et le CRIF, ainsi que quelques dirigeants communautaires appellent à voter pour ce qu’ils appellent les candidats « républicains » ni d’extrême gauche ni d’extrême droite.

En clair, ils appellent une fois de plus, une fois de trop, à voter pour le candidat macroniste dans toutes les circonscriptions pour « faire barrage aux extrêmes ».

Nous dénonçons cette ingérence et cette position classique du CRIF et de certains dirigeants communautaires qui prennent les Juifs de France pour des moutons obéissants afin de renforcer le pouvoir macroniste.

Il est temps de rétablir certaines vérités :

C’est un pur mensonge !

Le chercheur Pierre-André Taguieff a largement démontré dans plusieurs ouvrages le lien entre « antisionisme » et judéophobie. Il fut l’un des premiers en 2004 à qualifier « d’islamo-gauchisme » cette alliance entre la gauche et l’islamisme.

Depuis le massacre du 7 octobre, l’antisémitisme explose en France, poussé par l’ensemble de l’extrême gauche, et surtout par le parti antisémite LFI. Il n’est pas besoin de rappeler le danger que cette extrême gauche, alliée aux Frères Musulmans islamistes, représente pour les Français juifs, mais aussi pour l’ensemble de la communauté nationale.

Depuis les 7 années de la présidence Macron, l’antisémitisme augmente inexorablement chaque année

Qu’à fait le président Macron et ses gouvernements successifs pour enrayer cela ? Rien ou presque !

Un vague texte sur le communautarisme islamiste, mais aucune mesure forte, aucune loi, aucune décision de fermeté !

La France a pourtant adopté une résolution, votée à l’Assemblée nationale et au sénat, qui reconnaît que l’antisionisme et le boycott d’Israël sont « le nouveau visage de l’antisémitisme », qui sévit depuis plus de 20 ans.

Prenant conseil auprès de Yassine Bellatar, islamiste bon-teint, Emmanuel Macron a refusé de participer à la marche contre l’antisémitisme, ce qui aurait donné un signe fort de son engagement pour cette cause.

Au lieu de cela, depuis 7 ans Macron a fait rentrer près de 500 000 migrants par an venant pour une grande part de pays musulmans, important dans leur bagage la haine d’Israël et des Juifs.

On ne peut pas prétendre lutter contre l’antisémitisme en important tous les ans de très nombreux antisémites.

Il y a encore quelques jours, Emmanuel Macron affirmait ne pas comprendre l’origine de cet antisémitisme « incompréhensible »… il est bien le seul en France à ne pas vouloir comprendre que cet antisémitisme est véhiculé à la fois par l’islamisme, dans certaines mosquées « frèristes » ou salafistes, mais aussi par l’extrême gauche. Son refus persistant de nommer les choses devient insupportable.

Macron incarne « l’extrême centre », ce progressisme sans foi ni loi qui ne pense les citoyens que comme de simples consommateurs interchangeables, quel que soit leur origine ethnique ou religieuse.

Quant à la position du président envers Israël, les choses sont encore plus claires

Alors, quand le CRIF, et son président, appellent à voter pour les candidats « républicains », il dépasse très largement le cadre de sa « représentativité » autoproclamée ! Le CRIF s’engage ainsi dans la campagne pour soutenir les candidats macroniens, et donc soutenir l’absence totale de lutte contre l’antisémitisme et une diplomatie anti-israélienne virulente.

Aucun citoyen juif n’a jamais voté pour élire le président du CRIF

Le CRIF s’est autoproclamé « représentatif » depuis des décennies. Mais le CRIF ne représente pas les citoyens juifs mais des associations. Et si vous regardez de près, il ne s’agit que d’une trentaine d’associations, dont beaucoup sont des coquilles vides.

Le CRIF, sous la mainmise de l’UEJF, annexe du Parti Socialiste, a même éliminé au fil des années des associations jugées trop à droite ou trop sionistes.

Retour d’ascenseur

Le pouvoir en place feint de croire que le CRIF est réellement représentatif. En retour, le CRIF feint d’encourager à voter « pour des républicains », sachant qu’un seul, celui au pouvoir, n’a de chances. Il s’agit là d’un petit arrangement « entre copains » pour continuer sans jamais rien changer…

Le CRIF n’est pas ou plus le porte-parole des Français juifs face au pouvoir, mais l’instrument du pouvoir pour diffuser sa propagande auprès des Juifs.

Le Rassemblement National, diabolisé par les médias et la bien-pensance

Face à l’extrême gauche islamo-gauchiste et antisémite, rejointe par l’ensemble des partis de gauche, se dresse le Rassemblement National, qualifié d’extrême droite par les médias et la bien-pensance pour mieux le diaboliser.

Depuis son accession à la tête du parti en 2011, Marine Le Pen n’a eu de cesse d’en éliminer un à un les antisémites notoires, à commencer par son propre père Jean-Marie Le Pen, exclu en 2015 après un nouveau dérapage. Puis l’ensemble des équipes de Chatillon, ancien porte valise du RN auprès de Bachar Al Assad.

Le RN a de nombreuses fois prouvé que non seulement, il excluait tous les antisémites, mais aussi qu’il soutenait Israël. Tous se rappellent les prises de paroles enflammées pour défendre Israël de l’ancien député RN Gilbert Collard. Tous ont entendu les interventions, après le 7 octobre, de plusieurs cadres du RN pour soutenir Israël et dénoncer l’antisémitisme, notamment celui de Julien Odoul.

Le politologue Jean-Yves Camus a reconnu les exclusions de militants du RN trop marqués par le néo-fascisme, la reconnaissance par Marine Le Pen de la Shoah comme d’une « abomination », son rejet sincère du négationnisme et du nazisme.

Débarrassé de son passé antisémite et des anciens liens avec l’extrême droite, le RN peut aujourd’hui être qualifié de parti « populaire », plutôt que par le titre péjoratif de « populiste ». Même Emmanuel Macron a dû reconnaitre il y a quelques mois que le RN était un parti républicain.

Au premier tour, il y aura également des candidats Reconquête, le parti d’Eric Zemmour parti de droite, conservateur, lui aussi diabolisé et qualifié improprement d’extrême droite ; des candidats Les Républicains ; ceux qui refusent de rejoindre Macron, et bien d’autres candidats.

Un choix beaucoup plus large que Macron ou les extrêmes existe, contrairement à ce que tente de faire croire le CRIF.

Au second tour, selon les circonscriptions, les Français juifs se verront confrontés comme tous les citoyens à des duels RN contre Front Populaire. Chacun jugera en conscience.

Contrairement au CRIF, nous estimons que les Français juifs sont des citoyens responsables et capables de se faire leur propre opinion, et n’ont en aucun cas à recevoir de consignes de vote.

Les Français juifs ont toujours montré leur engagement pour la France et leur responsabilité. Les Français juifs ne votent pas d’une voix unique et n’obéissent pas aux ordres d’un aréopage de notables.

Chacun jugera et votera comme il l‘entend !

© Jean-Marc Moskowicz – président d’Europe Israël, et Daniel Knoll – fils de Mireille Knoll pour Israël24 7.org

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