L’avenir dira ce qui se cache derrière la croisade que mène Le Monde contre l’Etat juif.
Le fait est que ce qui fut longtemps un grand quotidien d’information est aujourd’hui à l’affût de la moindre nouvelle lui permettant de lancer une nouvelle diatribe.
« Israël poursuit sa ligne dure en interdisant les drapeaux palestiniens dans les lieux publics » s’indigne-t-il le 9 janvier. Le quotidien, qui précise que « Israël considérait autrefois le drapeau palestinien comme celui d’un groupe armé apparenté au Hamas palestinien ou au Hezbollah chiite libanais, mais après la signature des Accords d’Oslo, le drapeau a été reconnu comme celui de l’Autorité palestinienne (AP), créée pour administrer la bande de Gaza et certaines parties de la Cisjordanie occupée » n’explique pas pourquoi il serait légitime de le déployer à l’intérieur des frontières internationalement reconnues d’Israël. Pour lui, « l’ordre du nouveau ministre de la sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir, d’interdire le drapeau palestinien dans les lieux publics fait suite à une série d’autres mesures punitives contre les Palestiniens, depuis son entrée en fonctions fin décembre 2022. »
Il s’agirait de représailles contre la décision de l’Autorité palestinienne d’appeler l’ONU à examiner la question de « l’occupation israélienne des territoires palestiniens » – malgré l’engagement pris dans les accords d’Oslo.
Le journal a tort d’accuser Itamar Ben Gvir. Le parlement israélien avait déjà plusieurs fois envisagé cette interdiction.
- En 2018 notamment un projet de loi avait été présenté à la Knesset par la députée du Likoud Anat Berko visant à interdire l’utilisation du drapeau palestinien en Israël, et à punir les contrevenants d’une peine pouvant aller jusqu’à un an de prison ;
- plus récemment, le 22 juin 2022 la Knesset avait approuvé par un vote de 63 contre 16 un projet de loi – proposé là encore par le Likoud mais soutenu par le Premier ministre israélien d’alors Naftali Bennett– .qui interdirait aux drapeaux palestiniens d’être hissés sur les institutions financées par l’État.
La chute du gouvernement Bennett et les nouvelles élections ont mis fin à cette initiative. Mais ce qui a provoqué la décision du nouveau ministre, c’est l’accueil triomphal d’un terroriste libéré après avoir purgé sa peine de 42 ans.
« Le plus ancien prisonnier politique » est sorti de prison, écrivait Le Monde, pour lequel kidnapper et assassiner de sang-froid un Israélien est un acte politique. Comme sa victime, l’assassin est israélien, et c’est dans sa bonne ville d’Ara en Israël que ses concitoyens, israéliens eux-aussi, l’ont accueilli en brandissant ce fameux drapeau.
Comble de l’indécence, trois représentants de l’Autorité palestinienne sont venus de Ramallah féliciter ce héros de la cause palestinienne. Selon l’agence Mena, ledit « héros » avait poursuivi son parcours universitaire « à l’intérieur des prisons sionistes » où il avait obtenu sa maîtrise en sciences politiques et relations internationales.
“L’histoire de chaque prisonnier est l’histoire de tout un peuple et je suis fier de faire partie de ceux qui se sont sacrifiés pour la Palestine”, a-t-il déclaré, à sa sortie de prison.
En toute bonne foi, n’y a-t-il pas quelque justification à la réaction du ministre ?