Dieu est partout… pour tous

Dieu est partout, et le monde entier ainsi que le cosmos sont son royaume. Le premier homme qui l’a énoncé était Moïse.

Dieu n’a nul besoin d’un sanctuaire, d’un temple, d’une location, d’un pays, d’une ville. Il est partout, et Il nous voit et nous entend, peu importe où nous nous trouvons. Il entend nos prières qu’elles soient émises en plein air ou dans le cachot de notre demeure.

Le temple de Jérusalem à la gloire de Dieu – vœu du roi David, que son fils Salomon devait exécuter.

Ce temple a été édifié sur un lopin de terre qui appartenait à deux frères. La légende nous raconte que Salomon, cherchant un terrain pour bâtir le temple de Jérusalem, se lança à la recherche d’un emplacement approprié pour l’édifice sacré. Il s’assit un soir sur une colline en observant deux propriétaires travaillant leurs champs.

C’étaient au temps de la moisson.

Lamartine : Jérusalem était un champ labouré ; deux frères possédaient la partie de terrain où s’élève aujourd’hui le temple ; l’un de ces frères était marié et avait plusieurs enfants, l’autre vivait seul ; ils cultivaient en commun le champ qu’ils avaient hérité de leur mère.

Le temps de la moisson venu, les deux frères lièrent leurs gerbes, et en firent deux tas égaux qu’ils laissèrent sur le champ.

Pendant la nuit, celui des deux frères qui n’était pas marié eut une bonne pensée ; il se dit à lui-même : « Mon frère a une femme et des enfants à nourrir, il n’est pas juste que ma part soit aussi forte que la sienne ; allons, prenons de mon tas quelques gerbes que j’ajouterai secrètement aux siennes ; il ne s’en apercevra pas, et ne pourra ainsi refuser. »

Et il fit comme il avait pensé.

La même nuit, l’autre frère se réveilla et dit à sa femme : « Mon frère est jeune, il vit seul et sans compagne, il n’a personne pour l’assister dans son travail et pour le consoler dans ses fatigues, il n’est pas juste que nous prenions du champ commun autant de gerbes que lui ; levons-nous, allons, et portons secrètement à son tas un certain nombre de gerbes, il ne s’en apercevra pas demain, et ne pourra ainsi les refuser. »

Et ils firent comme ils avaient pensé.

Le lendemain, chacun des frères se rendit au champ et fut bien surpris de voir que les deux tas étaient toujours pareils : ni l’un ni l’autre ne pouvait intérieurement se rendre compte de ce prodige ; ils firent de même pendant plusieurs nuits de suite ; mais comme chacun d’eux portait au tas de son frère le même nombre de gerbes, les tas demeuraient toujours égaux, jusqu’à ce qu’une nuit, tous deux s’étant mis en sentinelle pour approfondir la cause de ce miracle, se rencontrèrent portant chacun les gerbes qu’ils se destinaient mutuellement.

Ils s’enlacèrent et s’embrassèrent…

« Or, le lieu où une si bonne pensée est venue à la fois et si persévéramment à deux hommes devait être une place agréable à Dieu ; et les hommes la bénirent et la choisirent pour y bâtir une maison de Dieu. »

La sainteté n’est pas dans un lieu, ni dans un pays, ni dans une ville ; elle est en nous et c’est à nous de la rechercher et de la révéler les uns envers les autres.

Itamar Ben Gvir veut bâtir une maison de Dieu à l’emplacement même de l’ancien temple de Jérusalem. A-t-il raison ou a-t-il tort ? La cause ici diffère puisque la lutte est réellement pour l’espace, le terrain, la légitimité, et non pour la sainteté des lieux. Nous savons tous ce que les prétendus Palestiniens en ont fait : un champ de bataille.

Ben Gvir veut un temple pour authentifier la possession des lieux par Israël et, du même coup, étouffer les instincts hégémoniques des musulmans et leur légitimité sur les lieux. Légitimité qu’ils ont de facto imposée par l’érection de leur mosquée sur l’emplacement même de l’ancien temple juif.

Il s’agit donc et surtout d’un conflit territorial, d’un conflit de légitimité. La manie musulmane d’ériger leurs mosquées sur les ruines d’anciens édifices de culte est sans nul doute leur façon d’imposer leur présence et leur foi aux non-musulmans. C’est un tour de force et un pied de nez en lesquels ils sont maîtres.

Ben Gvir n’est pas un ignorant, ni un simple d’esprit. Il essaie, par sa tentative d’ériger un lieu de culte juif à l’emplacement de l’ancien temple de Jérusalem, de valider la légitimité des Juifs sur leurs terres ancestrales. Il n’y a rien de religieux dans sa démarche.

Et il n’a pas tort. Il faut que les musulmans comprennent qu’un lieu de culte importe peu. La sincérité, la profondeur de la foi et l’application des lois divines sont la raison même de tous les cultes.

L’homme n’est qu’un visiteur sur cette planète et il est largement temps qu’il le comprenne !!!

Thérèse Zrihen-Dvir

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