Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, mardi soir 5 décembre 2023, a tenu une conférence de presse avec le ministre de la Défense Yoav Gallant et le ministre Benny Gantz, à la Kirya à Tel Aviv.
[Traduit de l’hébreu]
Citoyens d’Israël, bonsoir.
Cette semaine, nous allumerons la première bougie de Hanoukka. Nos soldats apporteront la lumière aux ténèbres, dans les ruelles de Gaza, dans les ruines de Sajaiya, dans les repaires des terroristes à Khan Yunis. Les lumières fendront les ténèbres.
Nos soldats sont les héritiers des Maccabées. Aujourd’hui comme alors, ils se battent avec bravoure, avec le plus grand héroïsme et la plus grande détermination. Et aujourd’hui, comme alors, nous prierons ensemble pour leur bien-être. Nous prierons ensemble pour la paix sur notre terre :
« A ton peuple Israël, tu as apporté un grand salut ».
Citoyens d’Israël, aujourd’hui, mes collègues du cabinet de guerre et moi-même avons rencontré les familles des otages – ceux que nous avons déjà réussi à ramener chez eux et ceux pour lesquels nous faisons tout pour qu’ils reviennent. J’ai entendu des histoires déchirantes. J’ai entendu parler de la soif, de la faim, des abus mentaux et physiques, des jeunes enfants qui murmurent encore de peur, de la grande obscurité dans laquelle leurs proches sont détenus.
Aux organisations de défense des droits des femmes, aux organisations de défense des droits de l’homme : où êtes-vous ?
J’ai entendu parler, comme vous, d’abus sexuels et de viols d’une brutalité inégalée. Mais je dois dire que jusqu’à il y a quelques jours, je n’ai pas entendu les organisations de défense des droits de l’homme. Je n’ai pas entendu les organisations de femmes. Je n’ai pas entendu les Nations Unies. Je ne les ai pas entendues crier. Et je leur dis : Où êtes-vous ? Vous vous taisez parce que ce sont des femmes juives ? ». Je veux le dire dans une langue que tout le monde comprend :
[Traduit de l’anglais].
Je dis aux organisations de défense des droits des femmes, aux organisations de défense des droits de l’homme, vous avez entendu parler du viol des femmes israéliennes, d’atrocités horribles, de mutilations sexuelles.
Où diable êtes-vous ? J’attends de tous les dirigeants civilisés, des gouvernements, des nations, qu’ils s’élèvent contre cette atrocité.
[Fin de l’anglais]
Je partage entièrement la profonde inquiétude des familles dont les proches sont toujours détenus à Gaza. Je comprends l’incertitude. Je comprends les difficultés insupportables. J’ai dit aux familles que nous ne ménagerons aucun effort pour ramener leurs proches. Ramener tous nos otages à la maison est l’un des trois objectifs principaux que nous avons déterminés pour la guerre, et ces objectifs se renforcent mutuellement.
Nous vérifions chaque information. Je veux que vous sachiez qu’il existe un vaste effort de renseignement qui ne s’occupe que de cela, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Nous travaillons de façon prudente et responsable. Nous nous efforçons de ramener tous nos otages sains et saufs. Et je dis bien tous – soldats hommes et femmes, civils hommes et femmes, jeunes et vieux, tout le monde, sans exception. Dans chaque décision, le retour des otages se tient devant nos yeux, et nous sommes sur la bonne voie.
Aujourd’hui, j’ai vu la petite Emilia Aloni, six ans, retourner au jardin d’enfants. La maîtresse l’a serrée dans ses bras. Ses amis l’ont serrée dans leurs bras. Pour un instant, en ces jours sombres, le cœur s’est rempli de joie – et par les temps qui courent, c’est quelque chose. Nous avons réussi à ramener chez eux 110 otages grâce à la combinaison d’une incursion terrestre d’une force sans précédent et d’un effort diplomatique continu. Et je vous le dis – c’est le seul moyen de ramener aussi les otages qui sont encore en captivité au Hamas, et nous sommes déterminés à le faire.
Le Hamas a essayé de nous briser – nous le briserons.
De nombreux meurtriers appartenaient au bataillon Sajaiya, ils ont franchi la clôture, se sont rendus dans les communautés voisines et ont perpétré ces atrocités. Au début de la semaine, nous avons éliminé le commandant du bataillon Sajaiya, qui a supervisé un grand nombre des actes horribles du 7 octobre ainsi que de nombreux autres actes de meurtre.
À ce jour, nous avons éliminé environ la moitié des commandants de bataillon du Hamas. Nous sommes en train de régler nos comptes avec tous ceux qui ont enlevé, avec tous ceux qui ont été impliqués et avec tous ceux qui ont assassiné, massacré, violé et brûlé les filles et les fils de notre peuple.
Nous ne pardonnerons ni n’oublierons.
Nous avons ordonné aux FDI de poursuivre la guerre. Nos soldats étendent l’opération terrestre contre le Hamas dans toute la bande de Gaza, y compris dans le sud de la bande de Gaza. Ce soir, nous y avons effectué des opérations avec une grande force. Le sol a tremblé à Khan Yunis et Jebalya. Nous les avons encerclées. Il n’y a aucun endroit que nous ne puissions atteindre. Nous avons pris le contrôle de la base de la sécurité générale du Hamas. Nos braves soldats combattent les assassins avec une grande force. Ils mènent des batailles face à face. Ils éliminent de nombreux terroristes vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Dans chaque bataille, dans chaque combat, nous avons le dessus. Nous nous battons jusqu’au bout, jusqu’à la victoire absolue.
Nos combattants incarnent la résilience et la détermination de toute la nation. Mais tout cela a un prix insupportable. Chaque perte est déchirante. Ben Sussman est tombé cette semaine lors des batailles à Gaza. Ben était un soldat du génie de combat. Ben était un héros d’Israël, le sel de la terre, un athlète exceptionnel. C’était un soldat dans toutes les fibres de son être. Quatre amis de son école – le lycée Himmelfarb de Jérusalem – sont tombés avec Ben. Nous avons également perdu Aner Shapira, un soldat de la brigade Nahal qui a sauvé la vie de nombreuses personnes à Re’im après avoir repoussé sept grenades. À notre grand chagrin, nous avons également perdu ses camarades Ariel Reich, un officier du corps blindé, Shachar Friedman, un parachutiste, et Dvir Barzani, également un parachutiste.
Ce soir, je dis aux familles de Ben, Aner, Ariel, Shachar et Dvir, et je dis aux chères familles de chacun de nos héros tombés au combat : vos proches, nos proches, ne sont pas tombés en vain. Nous nous battrons ensemble, nous serons victorieux, nous détruirons le Hamas.
Nous nous battrons jusqu’à la victoire, jusqu’à ce que nous atteignions tous nos objectifs : Rendre tous les otages, éliminer le Hamas et faire en sorte que Gaza ne constitue plus jamais une menace pour Israël. Nous veillerons à ce qu’il n’y ait plus aucun élément qui soutienne le terrorisme, qui éduque au terrorisme, qui finance le terrorisme et les familles des terroristes.
Je voudrais ajouter un mot à propos du « jour d’après le Hamas » : Gaza doit être démilitarisée.
Et pour que Gaza soit démilitarisée, il n’y a qu’une seule force qui puisse veiller à cette démilitarisation – et cette force, c’est Tsahal. Aucune force internationale ne peut en être responsable. Nous avons vu ce qui s’est passé dans d’autres endroits où l’on a fait intervenir des forces internationales dans le but de démilitariser. Je ne suis pas prêt à fermer les yeux et à accepter un autre arrangement. J’appelle à nouveau la population civile de Gaza à quitter les zones dans lesquelles nous combattons le Hamas.
Je dis ici à nos amis dans le monde qui font pression pour une fin rapide de la guerre : Notre seul moyen de mettre fin à la guerre, et d’y mettre fin rapidement, est d’exercer une pression écrasante sur le Hamas – et de le détruire. Si nos amis veulent contribuer à raccourcir la guerre, qui est aussi leur guerre contre la barbarie qui menace d’engloutir le monde, il leur suffit de rester fermement à nos côtés.
Et je leur dis en anglais et dans toutes les langues :
[Anglais]
Restez avec nous.
Restez aux côtés d’Israël.
Soutenez la civilisation !
[Fin en anglais]
Citoyens d’Israël, lors de mes nombreuses visites sur le terrain, je rencontre nos héroïques combattants, hommes et femmes, de Tsahal, de l’ISA et de la police. L’un des soldats, nommé Ariel, du corps blindé, m’a parlé du haut de son char à l’intérieur de Gaza. Dans son char, comme dans d’autres sur le terrain, il y a des religieux et des laïcs, des juifs et des non-juifs, des gens de droite et des gens de gauche. Ils se battent tous ensemble. Ils sont tous imprégnés d’un grand esprit – d’unité, de camaraderie et de victoire.
En ce début de Hanoukka, rappelons-nous l’héroïsme des Maccabées de l’époque et des Maccabées de notre temps. Grâce à eux, et avec l’aide de D-ieu, c’est ensemble que nous vaincrons. »