Téhéran déploie des moyens considérables pour éradiquer l’État juif – le petit Satan – implanté selon lui en terre d’Islam. Les dirigeants iraniens n’en font pas mystère et le rappellent en toute occasion. On n’a jamais entendu un Secrétaire général des Nations Unies s’élever contre cette volonté de destruction d’un État membre.
Comment oublier la déclaration de Josef Borrell, alors ministre des Affaires étrangères de l’Espagne et aujourd’hui Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité ?
« Le monde doit apprendre à vivre avec le fait que l’Iran veut détruire Israël. »
Le président iranien est reçu avec tous les honneurs dus à son rang tant à l’ONU que dans les grandes capitales européennes. On a pu le voir cette année encore.
- Nul ne pouvait ignorer pourtant que c’était l’argent, les armes et l’entraînement fournis par l’Iran qui alimentaient le Hamas et le Hezbollah.
- Nul ne pouvait ignorer que c’était sur ordre de Téhéran que ces organisations terroristes avaient déclenché les attaques dévastatrices des 7 et 8 octobre 2023. Des dizaines de milliers de missiles, drones et autres projectiles ont été lancés sur les populations civiles d’Israël.
- Nul ne pouvait ignorer que ces attaques étaient appuyées par les milices chiites en Irak.
- Nul ne pouvait ignorer que c’était sur ordre des Ayatollahs que les Houthis du Yémen se sont joints aux combats.
Non contents de lancer des drones vers Eilat, ils ciblent les navires dans le Golfe persique, ce qui entraîne des surcoûts prohibitifs pour l’Occident. Parallèlement, les Ayatollahs poursuivent leur grand dessein : un vaste croissant chiite s’étendant sur tout le Moyen-Orient. En attendant d’avoir l’arme nucléaire, ils se livrent à un travail de sape tous azimuts en utilisant des mouvements terroristes créés à cet effet.
Ils cherchent à déstabiliser les monarchies du Golfe et agissent un peu partout dans le monde contre les intérêts occidentaux. Des agents à leur solde ont commis des attentats en Argentine, en Belgique et ailleurs. Les États-Unis sont pour eux « le grand Satan ». Alors pourquoi cette absence de condamnations, ce silence gêné, sinon honteux ? En un mot : la peur. C’est que personne ne veut prendre le risque de confronter les Iraniens, et encore moins pour défendre Israël.
Bien avant le président Macron, il s’était déjà trouvé un ambassadeur de France – Daniel Bernard, alors en poste en Grande-Bretagne – pour déclarer :
« Tous les problèmes actuels du monde sont à cause de ce petit pays de merde, Israël. Pourquoi le monde devrait-il être en danger de troisième guerre mondiale à cause de ces gens-là ? »
Aujourd’hui, c’est pourtant ce petit pays, dix fois moins peuplé que l’Iran, qui vient de montrer au monde qu’il n’avait pas peur. Il en a fait la démonstration la plus spectaculaire. Arrivant en trois vagues, cent de ses avions, certains pilotés par des femmes, se sont promenés pendant trois heures à travers l’empire des Ayatollahs, exécutant avec précision la mission dont ils étaient chargés.
Tous sont rentrés au pays sains et saufs.
© Michèle Mazel pour Israël 24 7.org
Michèle Mazel est diplômée de Sciences-Po et licenciée en Droit, et a été boursière Fullbright en science politique. Pendant plus de trente ans, elle a accompagné de par le monde son mari, le diplomate Zvi Mazel, qui fut notamment ambassadeur d’Israël en Egypte, en Roumanie et en Suède. Elle en a tiré la matière de nombreux ouvrages – thrillers et romans. Elle contribue régulièrement à plusieurs organes de presse.