Cruel dilemme : qui croire ? Le Jihad islamique ou l’Etat juif ?

Qui est responsable de ce qui s’est passé mardi soir à Gaza ?

Selon le ministère de la Santé gazaoui, l’explosion de l’hôpital Al-Ahli a causé la mort d’au moins 471 personnes. Le Croissant-Rouge palestinien a dénoncé un «crime de guerre», qui a fait «des centaines» de victimes civiles, «dont des femmes, des enfants, des personnels de santé. Des chiffres à relativiser tout de même, et qui seraient, selon des sources palestiniennes, nettement gonflés.

Hamas et Jihad réunis, accusent Israël de crime de guerre, voire de crime contre l’humanité ; Israël s’en défend et soutient que c’est le Jihad Islamique qui est responsable de cette tragédie : il a tiré une salve de roquettes en direction d’Israël et l’une d’elles est tombée sur l’hôpital.

Qui croire ?

D’un côté le Jihad islamique, une organisation terroriste dont le nom même est tout un programme. Considérée comme plus extrémiste encore que le Hamas, et plus proche de l’Iran, sa raison d’être est de détruire l’Etat juif pour établir un état palestinien islamique sur l’ensemble de la Palestine mandataire.

De l’autre côté, Israël.

Le Jihad ne dispose d’aucune preuve, mais ses accusations, faites quelques instants seulement après le drame et immédiatement relayées notamment par CNN et la BBC – sans parler d’Al Jazeera – ont enflammé le monde arabe. Des foules en colère sont descendues dans la rue.

Sans attendre la réaction israélienne, le président égyptien a condamné avec la plus grande fermeté «le bombardement israélien» de l’hôpital Ahli, qui a entraîné «la mort de centaines de victimes innocentes». L’Arabie saoudite a dénoncé une «violation de toutes les lois et normes internationales», et «la poursuite par Israël «des attaques contre les civils». Le sommet qui devait réunir sous les auspices du roi Abdallah à Amman le président américain avec le président égyptien et Abou Mazen pour envisager des mesures humanitaires à Gaza a été immédiatement annulé.

Pendant ce temps, l’armée et les services de renseignement israéliens procédaient à une enquête minutieuse, faisant appel à toutes leurs ressources.

Un peu moins de deux heures plus tard ils étaient en mesure d’aligner des preuves irréfutables de la responsabilité du Jihad : vidéos, captures d’écran et autres, y compris l’interception d’un dialogue entre deux militants du Hamas reconnaissant qu’une roquette lancée par le Jihad avait dévié de sa trajectoire et était tombée dans la cour de l’hôpital.

Le président Biden, dont les services avaient des informations concordantes, s’est déclaré convaincu du bien-fondé de la thèse israélienne.

Il en faudrait davantage pour convaincre les médias

Quant au monde arabe, où une majorité de personnes se refusent à croire aux terribles crimes commis par le Hamas le 7 octobre, les preuves les plus aveuglantes ne les feraient pas changer d’avis.

© Michèle Mazel pour Israël247.org

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