Une analyse de données sur environ 1 500 articles concernant les massacres du 7 octobre et la guerre Israël-Hamas, publiés par le New York Times, a révélé que le média présentait un récit qui minimisait les souffrances israéliennes et se concentrait peu sur les atrocités de le Hamas.
Menée indépendamment par Edieal Pinker, professeur et doyen adjoint à la Yale School of Management, et publiée dans SSRN ((Social Science Research Network)1, la recherche a montré que peu de mention était faite des victimes israéliennes après le 7 octobre, même alors qu’Israël et le Hamas étaient engagés dans des combats intensifs.
En revanche, le quotidien de référence de l’éthique journalistique a minimisé la violence arabe contre les Juifs.
Analyse
Entre le 7 octobre 2023 et le 7 juin 2024, l’étude montre ce qui suit :
- La description sommaire dominante de la guerre est que le Hamas a attaqué Israël le 7 octobre 2023, tuant 1 200 Israéliens, et que la réponse militaire d’Israël a tué X milliers de Palestiniens, X augmentant avec le temps.
- La mention des otages israéliens est souvent omise.
- Les mentions de la violence israélienne sont nombreuses.
- Les mentions de la violence palestinienne après le 7 octobre sont rares et ne correspondent pas aux événements réels.
- La mention des victimes israéliennes après le 7 octobre est relativement peu fréquente et ne correspond pas à la réalité des pertes israéliennes réelles.
- De nombreux articles ont pour thème principal la souffrance des Palestiniens et contiennent de nombreux récits personnels de cette souffrance.
- Très peu d’articles mentionnent des souffrances israéliennes qui ne sont pas directement liées aux événements du 7 octobre.
En chiffres
- 91 % des articles du Times sur le conflit n’ont pas mentionné les victimes israéliennes après le 7 octobre, passant sous silence les meurtres de civils dans des attaques terroristes et des bombardements du Hezbollah et du Hamas.
- Il n’y a que 28 articles où la violence israélienne n’est pas mentionnée, mais 234 où l’attaque du Hamas est omise.
- Seulement 10 % des articles indiquent que des combattants du Hamas étaient tués dans des affrontements avec les troupes israéliennes, bien qu’ils mentionnent les décès d’Arabes.
- 36 % des articles mentionnent la souffrance personnelle des Palestiniens/Libanais
- 3 % mentionnent la souffrance personnelle des Israéliens
- A) Total des articles : 1 561
- B) Articles ne mentionnant pas les victimes israéliennes après le 7 octobre, ni la mort de combattants du Hamas : 1 423
- C) Articles ne mentionnant pas les victimes palestiniennes, les victimes du 7 octobre, les attaques du Hamas ou la violence israélienne (c’est-à-dire ne décrivant pas la guerre) : 278
- D) Mentions des victimes israéliennes mais pas des victimes palestiniennes : 127
- E) Ne mentionne que les attaques du Hamas : 123
- Total donnant une description de la guerre sous un angle négatif pour Israël (A-C) 1 283
Conclusion
Le sens commun suggère que les lecteurs exposés à ce type de reportage seront influencés dans le sens de certaines croyances et attitudes.
La couverture du New York Times donne à croire que les Israéliens ne subissent pas de coûts significatifs de la guerre, qu’Israël porte l’entière responsabilité de ce qui se passe sur le terrain, et que la guerre n’a guère d’autre but que d’infliger la mort et la misère aux Palestiniens.
Et qu’Israël agit donc de manière injuste.
Par conséquent, il faut mettre fin à la guerre à tout prix et Israël doit y être contraint par des pressions extérieures.
Le corollaire est qu’il devient plus facile de dénigrer Israël et ses partisans en les qualifiant d’immoraux.
Le New York Times a défendu sa couverture – qui imaginerait le contraire venant d’un média de gauche – affirmant avoir traité ce conflit avec plus de rigueur que pratiquement tout autre média américain, mais sans répondre aux accusations factuelles, établies de manière rigoureuses. Leur déclaration n’a pas reconnu les points basés sur les données soulevés dans l’étude.