Une vive altercation a éclaté entre le Ministre des Finances Bezalel Smotrich et le Chef d’État-Major de l’IDF Eyal Zamir lors d’une discussion sécuritaire de haut niveau sur les combats en cours dans la bande de Gaza.
Zamir aurait déclaré que conquérir toute la bande de Gaza prendrait plusieurs années, préconisant plutôt des opérations ciblées, alors que lors de sa nomination, il annonçait que quelques mois suffiraient pour se débarrasser du problème.
En réponse, le Ministre Smotrich a critiqué la position de Zamir :
« Vous devriez vous excuser auprès de Herzi Halevi [l’ancien chef d’Etat major], car vous l’avez critiqué pour des déclarations similaires. »
Lors du mandat de Halevi, Smotrich avait été un critique virulent, demandant même son renvoi. Lors d’une réunion de Cabinet, environ un an auparavant, une confrontation houleuse s’était produite entre Smotrich, alors ministre de la Défense Yoav Gallant, et le Chef d’État-Major Halevi. À l’époque, Smotrich avait dit à Halevi :
« Vous ne voulez pas que je dise qui dormait le 6 octobre. »
Halevi s’était levé en criant : « Retirez ça, »
Tandis que Gallant intervenait en déclarant :
« Je n’autoriserai pas les ministres à attaquer l’IDF – cela n’est jamais arrivé dans l’histoire de l’État. »
Le Premier Ministre Benjamin Netanyahu était intervenu pour désamorcer la tension :
« Les déclarations du Chef d’État-Major d’il y a deux semaines et celles de Smotrich ce soir sont inacceptables. »
Après le rapport de mardi, le Ministre Smotrich a publié un communiqué :
« Les fuites biaisées et partielles du Cabinet sont une grave maladie qui nuit à la sécurité d’Israël. En réponse à une attaque indigne du Chef d’État-Major contre un des ministres, le Ministre des Finances a effectivement critiqué le ton méprisant dirigé vers le niveau politique. »
Il a continué :
« Les remarques offensantes, scandaleuses et inappropriées du Chef d’État-Major lors de la discussion précédente n’étaient pas seulement fausses mais n’avaient pas leur place dans la relation entre l’armée et la direction élue d’un État démocratique. Au lieu de prendre ses responsabilités et de s’excuser, le Chef d’État-Major a persisté, ce qui a conduit à un échange sévère. Le Ministre Smotrich maintient sa critique des remarques et des nominations controversées en cours faites par le Chef d’État-Major, tout en ignorant les préoccupations de plusieurs ministres. Cependant, il s’est excusé pour le ton, qui a pu offenser personnellement le Chef d’État-Major, car ce n’était certainement pas l’intention. »
Nous assistons en fait à la confrontation entre l’armée, qui se considère avec arrogance comme n’ayant aucun ordre à recevoir de « simples civils », même s’ils sont élus, et qui pensent, au mépris de leurs innonbrables erreurs au cours des ans, posséder la Vérité avec un grand V sur tout ce qu’Israël doit et ne doit pas faire pour sa sécurité.