Une maison inhabitée à Tel Aviv, autrefois résidence ordinaire, s’est transformée en véritable laboratoire de fabrication de bombes, au cœur de la centre-ville. Des révélations importantes et inédites sur l’attentat à la bombe à Bat Yam, un des plus graves de l’histoire du pays, ont été dévoilées.
Il y a environ huit mois, un homme, âgé de 30 ans, originaire de Jéricho, a déposé cinq engins explosifs dans quatre autobus à Bat Yam, puis a pris la fuite vers sa ville natale.
Les explosions ont fort heureusement eu lieu sans faire de victimes. Il a été arrêté six mois plus tard, suite à l’explosion accidentelle d’un de ses engins. Une plainte a été déposée la semaine dernière, mais la communication officielle a été brève, incitant à demander des détails supplémentaires.
Ces documents révèlent un énorme dysfonctionnement et mettent en lumière comment l’emploi de travailleurs arabes, réclamé par les dirigeants de gauche de l’appareil sécuritaire, sous le prétexte que cela apaise les tensions, facilite la préparation de tels actes terroristes à grande échelle.
- L’enquête indique que le terroriste a travaillé plusieurs années à Tel Aviv.
- Lors de la fabrication des explosifs, il avait initialement prévu de les faire éclater près d’une position militaire en Judée Samarie, mais a finalement décidé de cibler Tel Aviv, estimant connaître la ville mieux que Jéricho.
- Après avoir préparé ses dispositifs, il a appelé ses complices, tous impliqués dans la logistique et la planification, pour leur annoncer son retour à Tel Aviv.
- Il a alors loué une chambre dans un appartement de clandestins, situé au 58 de la rue Lewinski, dans le quartier Florentine, qu’il a utilisé pour stocker ses engins.
Il est parvenu à se déplacer avec trois bombes sans difficulté, laissant des dispositifs sous le matelas de l’un de ses complices, avant de retourner à Jéricho pour fabriquer d’autres charges.
Entre-temps, au moins cinq personnes étaient impliquées, aidant à obtenir les matériaux, à communiquer et à organiser l’opération.
- Deux jours plus tard, il est revenu avec du matériel supplémentaire, des billes, des boulons et des dispositifs à détonation avec réveils, qu’il a assemblés dans l’appartement.
- Le soir, il a pris plusieurs autobus à Bat Yam, où il a placé ses cinq bombes en un peu plus d’une heure.
- Après avoir programmé une détonation prévue pour 50 minutes plus tard, il s’est enfui en voiture avec une équipe de clandestins.
Il voulait passer à l’acte dans une zone qu’il connaissait parfaitement
de ses années de travail à Tel Aviv
Les engins ont explosé peu après, causant la destruction de plusieurs autobus, mais aucun victime n’a été recensée. Pendant près de six mois, l’individu s’est caché dans la maison d’un ami à Jéricho, qui possédait un appartement sur le toit. Il possédait un fusil M16 et préparait son prochain attentat, en accumulant de nouvelles bombes et en travaillant sur une ceinture explosive, avec l’intention de passer à l’acte dans une zone qu’il connaissait parfaitement de ses années de travail à Tel Aviv.
Son plan était d’organiser un point de lancement d’attentats, de faire exploser un autobus, puis, si nécessaire, de déclencher d’autres détonations, avec une ceinture explosive sur lui pour éviter d’être arrêté. Un incident technique a permis à l’armée de le localiser, lorsqu’un de ses dispositifs a accidentellement explosé dans sa cachette.
En résumé, cet homme a travaillé à Tel Aviv pendant plusieurs années, tout comme les terroristes qui entraient et sortaient de Gaza pour venir travailler dans les kibboutz voisins de la frontière, faisaient des repérages, prenaient des notes, observaient les comportemepts des policiers, mesuraient les distances et les temps de déplacement.
L’homme connaissait donc la ville en profondeur. Les services de sécurité considèrent que ce sont des défavorisés qui cherchent simplement à gagner leur vie. Les domiciles de clandestins ne sont pas surveillés, ils opèrent librement, car la Haute Cour ne veut pas qu’on les expulse. Comme ils l’ont bien compris, ils ont fait de l’un d’eux un centre de fabrication de bombes et un point de départ pour des attaques majeures. L’itinéraire clandestin reliant Jéricho à Tel Aviv a constitué une porte ouverte au terrorisme, sécurisée par des alliés locaux porteur de cartes de travail.
Après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, Israël a suspendu les permis de travail pour environ 150 000 Arabes de Judée-Samarie et 18 500 de Gaza, par décision du ministre de la Défense Yoav Gallant et du chef d’état-major Herzi Halevi, pour des raisons de sécurité. Les travailleurs de Gaza ont été massivement expulsés vers la bande de Gaza à partir du 3 novembre 2023, sans autorisation d’entrée ultérieure. En revanche, des exceptions ont été accordées progressivement pour des travailleurs de Judée-Samarie, principalement pour des emplois dans les implantations et usines en Judée-Samarie, sous supervision accrue de l’armée (IDF).
Ils font persister la menace.
