Comme redouté, c’est une commission de gauche qui enquêtera sur le 7 octobre

Réunion du cabinet - Photo Omer Miron/GPO

C’est le pire scénario possible : une commission destinée à enquêter sur les causes du massacre du 7 octobre et proposer des solutions, par ceux qui ont contribué au problème.

La réunion du cabinet politique et de sécurité de la fin de la semaine dernière s’est terminée par une crise après qu’un affrontement ait éclaté entre plusieurs ministres et le chef d’état-major, le général Herzi Halevi, au sujet de la composition de l’équipe chargée d’enquêter sur les événements du 7 octobre.

Les ministres Miri Regev, Bezalel Smotrich, Itamar Ben Gvir et David Amsalem ont affirmé que parmi les noms qui font partie de l’équipe, il y en a qui avaient soutenu le départ des juifs de Gaza. Le ministre de la Défense Yoav Gallant a tenté de faire taire les ministres qui ont attaqué le chef d’état-major et déclaré qu’il soutenait Halevi, et les hauts responsables du système de défense ont abandonné la discussion.

Le ministre Regev a a dit à Halevi :

« Dites-moi de quoi il s’agit. Avez-vous signalé que vous aviez constitué une équipe d’enquête ? Avez-vous nommé Shaul Mofaz et Sami Turgeman ? Vous êtes fou ?

Le chef d’état-major a répondu à Regev : “Nous n’avons ouvert aucune enquête”.

Regev a ajouté :

« Vous ne répondez pas, et je veux que ce soit clair. Nous avons pas mal de questions sur le comportement de l’armée, sur ce qui s’est passé, mais on arrête pas de nous dire : ‘Ce n’est pas le moment, nous sommes en guerre’, et en même temps, vous commencez à enquêter ? “

Le ministre Gallant est intervenu et a dit à Regev : « Je ne veux pas répondre à vos questions ».

Ben Gvir a dit à Gallant :

“Toutes les critiques ne sont pas des plaisanteries, nous avons le droit de poser des questions au chef de cabinet, nous sommes les ministres et c’est notre travail”.

Le chef d’état-major a répondu à Ben Gvir :

“[L’enquête] est sur notre examen professionnel, non pas sur la politique, mais sur la manière dont Tsahal a agi.”

Il n’en demeure pas moins que Regev a raison. D’un côté, lorsque des questions sont posées, ils répondent que ce n’est pas le moment parce qu’on est au milieu de la guerre, et de l’autre, quel que soit le but, ils commencent à enquêter.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël24 7.org

Quitter la version mobile