Le comité du panier des médicaments subventionnés par l’Etat a décidé aujourd’hui mercredi 19 janvier que l’État financera la chirurgie de changement de voix pour les personnes transgenres, au détriment du financement d’autres médicaments.
Selon un rapport du journaliste Inbar Toiser, la décision de détourner du budget du panier de la santé pour financer cette chirurgie a été controversée.
L’un des membres de la commission a déclaré :
« Lorsque l’on supprime des choses vitales comme le traitement du cancer, il n’est peut-être pas nécessaire d’en faire une priorité. »
Un autre membre de la commission a répondu : « Après le bouleversement qu’ils ont subi, c’est notre devoir ».
Le président du parti sioniste religieux Bezalel Smutrich a répondu :
« Merci beaucoup à Naftali Bennett, Ayelet Shaked, Matan Kahana, Nir Orbach et Idit Silman, qui ont formé un gouvernement de changement et de guérison qui met tout de côté, y compris les patients atteints du cancer, et ne promeut que des questions incontestées comme ils disent, comme le financement par le panier de médicaments des traitements de changement de voix pour les personnes transgenres… Quand on se perd en chemin, il n’y a plus de limite au trolling. »
Les membres du comité du panier de médicaments ont commencé les discussions finales pour formuler une liste de médicaments qui entreront dans le panier cette année, et seront donnés aux patients avec un financement public. Selon le journal Israel Hayom, une liste de dizaines de médicaments devrait être soumise au ministre de la Santé, Nitzan Horowitz, d’ici mercredi.
- Le budget du comité du panier de médicaments est de 550 millions de NIS cette année. Au cours des trois derniers mois, les membres du comité ont discuté d’environ 850 médicaments et technologies, dont ils ont jusqu’à présent dressé une liste d’environ 150 médicaments les plus importants et essentiels, pour un coût d’environ deux milliards de shekels, dont ils choisiront finalement moins de la moitié.
- Pour tenter de maximiser le budget dont il dispose, le ministère de la Santé explore des options telles que l’introduction de médicaments sans frais supplémentaires (à la place d’autres médicaments déjà présents dans le panier), ou des accords de couverture avec les entreprises – accords dans lesquels l’entreprise supporte une partie des coûts. Le comité a conclu 16 accords de ce type cette année.
- Parmi les médicaments et traitements qui n’atteindront pas la discussion finale, figurent les traitements pour les patients souffrant de dégénérescence rétinienne ou de lésions rétiniennes ; le dispositif de traduction d’image pour le son pour les aveugles (Orcam) ; le médicament « Kitroda » pour le cancer gastro-intestinal (coûtant environ 65 millions de NIS) et plus encore.
- L’année sera centrée sur les traitements pour les patients cancéreux et les traitements pour les patients psychiatriques. Cette année, un psychiatre a été nommé pour la première fois comme membre du comité du panier de médicaments.
Ruthi Lapidot (63 ans), de Givat Ada, est atteinte d’un cancer du sein métastatique depuis 2005.
»Après une décennie sans cancer, la maladie est de retour », dit-elle. »On m’a dit que le cancer s’était métastasé au foie. Depuis, je suis une chimiothérapie agressive, mais l’efficacité des traitements diminue, tout comme les options thérapeutiques. « Le cancer dont je souffre est de type HER2, et le médicament dont j’ai besoin, ‘Anharto’, n’est pas dans le panier, bien qu’il ait montré une efficacité exceptionnelle pour les femmes dans ma condition. »
T. (48 ans), mariée et mère de deux enfants, originaire du nord du pays, a reçu un diagnostic de myélome multiple il y a environ un an et a besoin du médicament « Drelex » – l’un des trois médicaments qui ont reçu la note d’importance la plus élevée :
« Il peut y avoir une situation où je n’ai pas d’argent ou d’assurance privée, dans ce cas, le traitement le plus innovant pour la maladie m’est impossible. »
L’Association pour les LGBT :
« La décision du Comité du panier de la santé détermine ce qui est déjà clair pour les systèmes de santé du monde entier – les chirurgies de réassignation de genre sauvent des vies. Le temps d’attente moyen pour une chirurgie de réassignation de genre qui va actuellement jusqu’à cinq ans augmente en vie humaine. Depuis les années 1980, la chirurgie de réassignation de genre fait partie du panier de la santé, et les traitements vocaux sont aussi généralement financés par les fonds de santé. La décision d’aujourd’hui atténuera l’incertitude pour ceux qui ont plus de mal à faire valoir leurs droits. »
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://www.inn.co.il