Cette nouvelle carte arabe de la Palestine qui circule sur les réseaux sociaux est fausse, voici pourquoi

La carte est de 1946 – deux ans avant la déclaration d’indépendance d’Israël (14 mai 1948). Elle désigne les pays sur la carte, mais pas Israël, évidemment. Et en titre de la carte, le mot « PALESTINE » en majuscule.

Elle sert au narratif des Arabes, des médias, de l’extrême gauche et des antisémites selon lequel « Israël n’a jamais existé et est une entité coloniale criminelle illégale et factice ! »

Alors, examinons cette carte :

Les États modernes de Syrie, Jordanie, Liban et Égypte ont été créés au début du XXe siècle, principalement à la suite du démantèlement de l’Empire ottoman après la Première Guerre mondiale et du partage du Moyen-Orient par les puissances coloniales, notamment par le biais de l’accord Sykes-Picot et des mandats de la Société des Nations.

Voici les dates et les contextes clés de leur création en tant qu’États-nations modernes :

  1. Une confusion est régulièrement faite concernant la Jordanie.

    Au moment de sa création en 1920 (sous administration britannique provisoire à la suite de l’accord Sykes-Picot et de la conférence de San Remo), le mandat englobait toute la région située entre la mer Méditerranée et les frontières orientales de l’actuelle Jordanie.

    La Transjordanie a été explicitement intégrée dans le cadre du mandat après la conférence du Caire de mars 1921, où la Grande-Bretagne a décidé d’y établir une administration arabe sous l’autorité de l’émir Abdallah.

    L’article 25 du mandat accordait à la Grande-Bretagne une grande flexibilité dans l’administration des territoires orientaux (Transjordanie).

    Le texte exact de l’article 25 stipule :

    « Dans les territoires situés entre le Jourdain et la frontière orientale de la Palestine telle qu’elle sera finalement déterminée, le mandataire aura le droit, avec l’accord du Conseil de la Société des Nations, de reporter ou de suspendre l’application des dispositions du présent mandat qu’il jugera inapplicables aux conditions locales existantes, et de négocier avec l’administration des territoires en question afin de garantir que les intérêts des habitants soient dûment préservés. »

    Cet article permettait en fait à la Grande-Bretagne :

    • de retarder ou d’exempter la Transjordanie des obligations fondamentales du mandat, en particulier celles liées à la facilitation de l’immigration et de la colonisation juives (articles 2, 4, 6 et 11, qui visaient à établir un « foyer national pour le peuple juif » conformément à la déclaration Balfour de 1917) ;
    • De traiter la Transjordanie comme une entité distincte axée sur l’autonomie arabe, plutôt que comme une partie du projet de foyer national juif.

    Dans la pratique, le 16 septembre 1922, le Conseil de la Société des Nations a approuvé un mémorandum britannique appliquant l’article 25, excluant formellement la Transjordanie des dispositions relatives au « foyer national juif ».

    Cela a conduit à la création de l’émirat de Transjordanie en 1923, administré de manière semi-autonome sous la supervision britannique, qui est devenu le royaume hachémite indépendant de Transjordanie (plus tard la Jordanie) en 1946. ↩︎
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