Ces cartes postales antisémites n’imaginaient pas offrir un tel cadeau aux juifs

Deux cartes postales antisémites allemandes historiques, datant de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, utilisent la satire et la caricature pour dépeindre les Juifs sous un jour négatif, dans le contexte de l’émigration juive en Palestine.

Aujourd’hui, elles racontent une toute autre histoire…

Première carte postale :

Deuxième carte postale :

A l’époque, ces cartes postales reflétaient les attitudes antisémites largement répandues en Europe, en particulier en Allemagne, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. C’est l’époque où le sionisme gagne du terrain et où de nombreux Juifs européens émigrent en Palestine ottomane pour échapper aux persécutions. Les antisémites ont souvent ridiculisé ce mouvement, dépeignant les Juifs comme des êtres cupides, malhonnêtes ou indésirables.

  1. Soutien antisémite au sionisme
  1. Reconnaissance des liens historiques et religieux des Juifs avec la Palestine ottomane
  1. La Palestine ottomane, une destination connue des Juifs
  1. Ces cartes postales remettent en cause le récit du « peuple palestinien ».

Un grand cadeau aux juifs contemporains

  1. Reconnaissance du lien des Juifs avec la terre d’Israël
    En décrivant la migration juive vers la Palestine comme un « retour » (même sur le ton de la dérision), ces cartes postales renforcent l’idée que les Juifs ont des liens historiques et religieux avec la terre.
    La référence à l’Exode biblique dans la première carte postale renforce encore ce lien, impliquant que les Juifs ne sont pas étrangers à la terre mais qu’ils y ont des racines profondes.
  2. La Palestine, une destination reconnue pour les Juifs
    Les cartes postales montrent explicitement des Juifs se rendant « Nach Palästina » (en Palestine), ce qui suggère que même au XIXe siècle et au début du XXe siècle, les antisémites reconnaissaient largement que la Palestine était la destination logique pour les Juifs.
    Cela met à mal l’affirmation ultérieure des nationalistes arabes selon laquelle la migration juive vers la Palestine était un projet colonial purement européen, sans justification historique.
    Et cela détruit le narratif que l’Etat d’Israël est la conséquence de l’holocauste.
  3. Aucune mention de la Palestine en tant que terre arabe
    Ces cartes postales ont été créées à une époque où la région était sous domination ottomane et où la Palestine n’était pas un État arabe indépendant, encore moins pour la création d’un Etat palestinien.
    Les caricatures se concentrent entièrement sur la migration juive et les attitudes européennes, sans présenter la Palestine comme une terre historiquement arabe.
  4. Les débuts du sionisme et l’absence d’une identité nationale « palestinienne » distincte
    À l’époque où ces cartes postales ont été produites, le nationalisme arabe en était encore à ses balbutiements et il n’existait pas de mouvement généralisé réclamant une nation palestinienne. Les arabes n’avaient aucune vue sur la région.

Conclusion :

Ainsi, ces cartes postales remettent en question l’affirmation nationaliste palestinienne moderne selon laquelle les Arabes sont les propriétaires historiques de la Palestine. Déjà au XIXe siècle et au début du XXe siècle, la Palestine était reconnue comme la destination logique et historique pour les Juifs – pas pour les Arabes.

Alors que les récits palestiniens modernes affirment que les Juifs n’ont pas de liens légitimes avec la Palestine, ces cartes postales historiques dénoncent un mensonge soigneusement entretenu par les antisémites d’aujourd’hui, et racontent une histoire très différente.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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