La conseiller juridique du gouvernement Gali Bahar-Miara, mais aussi le Shin Bet (preuve que toutes les institutions du pays sont noyautées depuis très longtemps par la gauche), devraient s’opposer dimanche au projet du comité ministériel de législation et du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, visant à autoriser le recours aux détentions administratives dans le cadre de la lutte contre la violence dans le secteur arabe, qui explose, car la loi du silence empêche toute enquête de la police.
Les mandats d’arrêt administratifs permettent d’arrêter une personne même s’il n’y a pas de procédure judiciaire contre elle.
Dans le cadre du nouveau projet de loi, il a été proposé de donner au ministre de la Sécurité nationale et au commissaire de police le pouvoir d’imposer des ordres administratifs dans les territoires de l’État d’Israël, de façon similaire au pouvoir du ministre de la Défense et du chef d’état-major d’émettre de tels ordres contre les terroristes pour des raisons de sécurité publique, « à la fois pour faire face et lutter contre le terrorisme officiel et contre les organisations criminelles. »
Itamar Ben Gvir, évoquant la violence dans la société arabe, s’est dit choqué par l’opposition de la conseillère juridique aux arrestations administratives de chefs d’organisations criminelles.
« L’opposition de la médiatrice [conseillère juridique] à procéder à des arrestations administratives contre des responsables d’organisations criminelles dans le secteur arabe est scandaleuse. Il y a un mois déjà, la police a soumis une demande d’arrestation administrative contre un certain nombre de hauts responsables de grandes organisations criminelles, dont certains étaient eux-mêmes impliqués dans des meurtres qui auraient pu être évités si la conseillère n’avait pas interdit leur arrestation. La facilité avec laquelle la conseillère approuve les arrestations administratives de garçons soupçonnés de troubles de l’ordre public à Hvara, contraste avec son opposition à l’arrestation administrative des responsables du crime organisé qui ont du sang sur les mains. »
L’autre scandale est qu’une femme, qui ne détient son pouvoir d’aucune décision démocratique, mais de quelques amis qui se sont réunis en privé dans le bureau de l’association du barreau israélien, ait plus de pouvoir que les 2,3 millions d’électeurs israéliens qui ont donné à Ben Gvir le mandat de mettre en place une politique.
Cette pratique, qui nécessite une réforme judiciaire, part du principe que des gens considèrent que les citoyens ne sont pas assez adultes et responsables pour décider de la marche de leur pays, et qu’il faut décider à leur place. Et les manifestants appellent cela la protection de la démocratie. Ce qui est le troisième scandale.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org