Depuis 14 mois déjà, Tsahal, l’armée la plus moderne et la plus puissante de la région, lutte âprement contre deux armées, l’armée du Hamas et l’armée du Hezbollah, sans être parvenu, à ce jour, à une victoire totale et une reddition des armées ennemies.
Cette guerre est longue, difficile, et coûteuse en vies humaines. Ainsi, les termes qualifiant nos ennemis sont supposés s’adapter à cette réalité.
Il faut donc bien, par exemple, cesser de parler de « mouvement islamiste », comme le prône l’AFP ; je suggère même d’abandonner l’appellation « groupe terroriste » pour adopter une terminologie plus adaptée à la réalité, et ainsi parler de guerre entre armées.
Les pertes énormes de Tsahal au combat témoignent du professionnalisme de l’ennemi et contredisent totalement la thèse communément admise en occident d’un affrontement « disproportionné » voire même désormais d’un « génocide ».
Pourtant, la machine de propagande occidentale, et singulièrement la presse française, s’obstinent à présenter cette guerre qui n’a plus grand-chose d’asymétrique, pour ce qu’elle n’est pas.
Un des outils les plus efficaces pour travestir ainsi la réalité du terrain reste l’utilisation adroite et très orientée des images du conflit. En effet, plus encore que dans les textes tronqués ou mensongers qui irriguent ses colonnes, la presse occidentale puise dans le choix des images et particulièrement des photos, une source inépuisable de manipulation du réel.
Si chaque lecteur peut désormais aisément reconnaitre un char Merkava israélien du premier coup d’œil, et si les photos de nos jeunes soldats casqués et équipés inondent les pages des hebdomadaires et quotidiens, il n’en va pas de même pour les images des militaires ennemis : ces combattants expérimentés et fanatisés, entrainés en Iran, organisés en unitės cohérentes, équipés des missiles russes dernier cri, pourvus d’inépuisables stocks d’armes ultras modernes achetées à coup de millions de dollars sont………. invisibles.
A leur place, Le Monde, Libération, Marianne, France TV et tous les autres nous proposent des images de femmes en pleurs, d’enfants apeurés, de vieillards décharnés et ainsi contribuent puissamment au travail de propagande islamiste que ces médias semblent soutenir.
Si l’on en croit les images des protagonistes que nous impose la presse, notre armée lutte contre des enfants.
L’objet de cette courte analyse n’est pas de réfléchir aux choix politiques douteux des gouvernants français et de leurs journaux, mais plutôt de mettre le doigt sur une méthode de désinformation qui peut sembler grossière et simple, mais qui n’en reste pas moins redoutablement puissante.
Au-delà des textes que beaucoup ne lisent plus, l’impact des photos diffusées reste percutant, surtout lorsque certaines photos sont systématiquement escamotées pour guider l’émotion du public dans la direction souhaitée par les manipulateurs.
Opposer la photo d’un tank a celle d’un gamin qui pleure, c’est refuser la réflexion sur le conflit pour plaquer à la place une machine à percuter les émotions, ces émotions que chacun ressent légitimement, et qui peuvent devenir, dans ce cas, des vecteurs de mensonge éhontés.
Pour le retour de nos soldats et la libération de nos otages.