Avez-vous lu ça dans la presse ? Le personnel de l’université de Naplouse a ouvert le feu et blessé des étudiants

L’université Al Najah de Naplouse a été fermée pour deux jours à la suite d’une violente attaque au cours de laquelle le personnel de sécurité du campus a ouvert le feu sur des étudiants.

Des membres de l’association d’étudiants affiliée au Hamas, la « Kitla Islamia » (Bloc islamique), ont organisé un rassemblement de protestation dans l’enceinte de l’université pour réclamer la liberté d’action politique.

Au cours de l’incident, un certain nombre d’étudiants ont été blessés et emmenés à l’hôpital après avoir été aspergés de gaz poivré. L’ancien ministre de l’AP, Nasser a-Din Sha’ar, qui est arrivé comme chargé de cours à l’université, a également été blessé.

La semaine dernière, l’administration de l’université avait empêché une conférence de presse tenue par des étudiants du Bloc islamique, et 15 étudiants et membres de la faculté ont été arrêtés ou expulsés.

Dans un communiqué de presse, l’université a déclaré :

« il y a des éléments qui insistent pour alimenter la crise au sein de l’université ».

Tandis que le Hamas a publié une déclaration à la suite de l’incident, affirmant :

« C’est une attaque barbare. L’Autorité palestinienne transforme les établissements d’enseignement supérieur en installations militaires. »

Le Hamas a exigé que les autres factions agissent pour protéger les étudiants, tandis que les militants du Bloc islamique ont déclaré que la répression de l’Autorité palestinienne contre le Hamas était « similaire à la répression israélienne contre les fidèles d’al-Aqsa. »

Le cheikh Kamal Khatib, chef adjoint du Mouvement islamique du Nord en Israël, a également fait référence à l’incident et a déclaré que « le personnel de sécurité de l’université s’est vengé de son échec et de sa perte lors des récentes élections à Bir Zeit », au cours desquelles le Hamas a battu le Fatah.

Khatib a qualifié le personnel de sécurité de l’université de « gangs des Shabihah », une référence aux milices et mercenaires parrainés par le gouvernement syrien qui ont réprimé la dissidence.

Pendant ce temps, des sources au sein de l’AP et du Fatah affirment que les tensions augmentent entre les deux organisations, dans le contexte de ce qui semble être le début des luttes de succession du chef de l’AP, Mahmoud Abbas.

Récemment, le Fatah a subi une série d’échecs dans les confrontations avec le Hamas, dont le plus notable a été son échec aux élections du conseil des étudiants à Bir Zeit, et avant cela à l’université de Bethléem.

Le Fatah a également perdu une série d’élections dans divers syndicats et conseils locaux.

Un étudiant d’Al Najah a déclaré que

« l’incident d’hier s’est développé après que des criminels jetés hors de l’université aient provoqué le personnel de sécurité et ils ne pouvaient pas ignorer cette situation mais ont répondu avec une violence sévère.

Le Hamas a tiré profit de cet incident dans sa lutte contre l’AP », a-t-il dit, ajoutant qu' »à Naplouse, il y a une peur croissante de perdre le contrôle en raison des tensions croissantes entre le Fatah et le Hamas dans toute la région. Les luttes politiques et la criminalité menacent désormais une grande partie de l’Autorité palestinienne. »

Ces derniers mois, les universités de l’AP sont devenues un sujet de préoccupation pour les dirigeants palestiniens.

Environ 215 000 Arabes étudient dans les différentes universités et écoles supérieures de l’AP et de la bande de Gaza, dont 41 000 obtiennent leur diplôme chaque année, la moitié d’entre eux rejoignant le cercle du chômage.

En janvier, le conseil des étudiants de l’université de Bir Zeit a exigé le renvoi de l’administration de l’université, et en particulier du doyen des Affaires étudiantes et du président. Les étudiants, membres du Bloc islamique, ont affirmé que l’administration était responsable d’une opération d’arrestation, au cours de laquelle Ismail Barghouti, le coordinateur du Bloc islamique, et quatre autres étudiants ont été arrêtés par les forces spéciales israéliennes.

Des témoins oculaires ont affirmé qu’une force israélienne est arrivée aux portes de l’université dans des minibus portant des plaques d’immatriculation de l’AP et a tendu une embuscade aux personnes recherchées. Les membres du Bloc islamique ont accusé les forces de sécurité de l’AP d’avoir délibérément disparu de la zone pour permettre aux forces israéliennes d’agir.

Les étudiants de Bir Zeit, qui est devenu ces dernières années un centre de friction et de conflit avec l’AP, affirment que l’opération a été menée en coordination entre Israël et l’AP, ajoutant que certains des étudiants, leurs collègues du Bloc islamique, ont été arrêtés par l’Autorité palestinienne.

Le récent meurtre d’un étudiant de l’université arabo-américaine de Jénine, au cours d’une confrontation entre des groupes de villages voisins, a entraîné de violents incidents à Jénine et dans les villages voisins.

De violentes escarmouches ont également eu lieu à l’Université al-Quds à Abu Dis, accompagnées de tirs entre étudiants.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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Source : https://news.israelinfo.co.il

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