L’analyste des affaires arabes Zvi Yehezkeli a qualifié d’inexactes les informations selon lesquelles le Hezbollah se préparerait à reprendre les combats avec Israël, tout en mettant en garde contre d’autres menaces potentielles émanant du Liban.
Israël a conclu sa campagne contre le Hezbollah en atteignant environ 80 % de ses objectifs.
Les 20 % restants montrent ce qui se passe au Moyen‑Orient quand on n’achève pas complètement le travail. Le système politique libanais n’a pas réussi à désarmer le Hezbollah malgré d’énormes investissements américains. Les États‑Unis ne nous ont pas non plus soutenus au Liban comme ils l’ont fait à Gaza. En conséquence, Israël continue d’agir librement dans le sud du Liban et ailleurs.
Selon Yehezkeli, l’Iran a tiré ses propres leçons des récents événements.
Après la frappe au « pager » et l’assassinat de Nasrallah, Téhéran a compris que le Hezbollah peut se reconstituer au Liban. Ils retourneront dans le sud et poursuivront leurs activités — et Israël le sait aussi.
Il estime que le Hezbollah n’a pas intérêt, pour l’instant, à déclencher une guerre à grande échelle, par crainte d’une riposte israélienne sévère contre les communautés du nord. Le groupe pourrait toutefois tenter d’enlever un soldat israélien, pensant — comme le Hamas — qu’un tel acte renforcerait son image dans le monde arabe.
Israël doit agir avec détermination pour mener la mission à son terme et faire en sorte que l’arène libanaise désarme enfin le Hezbollah. L’organisation ne veut pas la guerre pour l’instant, mais elle prendra certainement des mesures destinées à entraîner Israël.
