Qui ne connait Amnesty International, cette organisation non gouvernementale internationale qui promeut la défense des droits de l’Homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’Homme ? Elle s’émeut aujourd’hui du sort de Walid Dakkah, un arabe israélien purgeant une lourde peine, qui vient de mourir, et elle ne ménage pas ses critiques contre Israël.
Ecoutons :
La mort en détention de Walid Daqqah rappelle cruellement le mépris des autorités israéliennes pour le droit à la vie des Palestinien·ne·s.
Pour mémoire, le groupe de quatre terroristes Arabes israéliens dont faisait partie Walid Daqqa a kidnappé Moshe Tamam, un jeune soldat de 19 ans, et l’a retenu en otage pendant deux jours dans l’espoir d’en tirer rançon, puis lui a arraché les yeux, l’a castré, a mutilé son corps, et finalement lui a tiré une balle dans la poitrine et s’est débarrassé de son corps.
Pris, Walid Dakkah a été jugé et condamné en 1986.
Compte tenu de la gravité de ses crimes, on aurait pu s’attendre à ce que ce terroriste soit astreint à un régime particulièrement dur. C’est donc en se frottant les yeux qu’on lit cette description d’Amnesty International :
« Durant sa détention, Walid Daqqah a beaucoup écrit sur l’expérience vécue par les Palestinien·ne·s dans les prisons israéliennes. Il a joué un rôle de mentor et d’éducateur pour plusieurs générations de jeunes prisonniers et prisonnières palestiniens, y compris des mineur·e·s… Les textes rédigés par Walid Daqqah derrière les barreaux témoignent d’un courage qui n’a jamais été ébranlé par les décennies d’incarcération et d’oppression. »
On constate donc que ce milieu carcéral « oppressif » lui a tout de même permis de faire des études universitaires, d’obtenir un diplôme et même de publier un livre.
Mieux, il a été autorisé à se marier en prison.
Si les visites conjugales lui ont été refusées, il a pu tromper la vigilance de ses geôliers, profitant de la visite d’un ami pour transmettre à la jeune femme qu’il avait épousée un peu de son sperme et devenir père d’une petite fille qui a aujourd’hui quatre ans.
Tout cela n’empêche pas, ajoute Erika Guevara-Rosas, directrice générale des recherches, du travail de plaidoyer, des politiques et des campagnes à Amnesty International, de s’indigner :
« Sanaa Salameh, l’épouse de Walid Daqqah qui a lutté sans relâche pour obtenir sa libération, n’a pas pu serrer une dernière fois son mari dans ses bras avant qu’il ne décède. Les autorités israéliennes doivent maintenant restituer sans délai le corps de Walid Daqqah à ses proches afin qu’ils puissent lui offrir un enterrement digne et paisible et pleurer sa mort sans être intimidés ».
Les Israéliens refusent, sachant qu’en cette période de guerre, ce ne serait certainement pas paisible, mais plutôt l’occasion de manifestations d’hommage au « martyr », et de débordements pouvant entrainer confrontation avec les forces de l’ordre.
Nul doute que les condamnations vont pleuvoir.
Quant à Amnesty International, cette organisation est bien trop occupée par la dépouille dudit « martyr », pour se préoccuper de celles des otages israéliens assassinés par le Hamas, qui compte bien les marchander chèrement.
© Michèle Mazel, pour Israël24 7.org