Amnesty International : « L’identité juive d’Israël est un apartheid, la loi du retour est un apartheid, Israël n’a pas le droit d’exister »

Jerusalem - Mur occidental - Photo © Paul Zerah

Le refus pathologique de l’ADL de dire la vérité sur Amnesty indique que dans la campagne contre l’existence de l’État d’Israël, l’ADL n’est pas du côté des Juifs.

Par Caroline Glick, chroniqueuse primée et auteur de « The Israeli Solution : A One-State Plan for Peace in the Middle East ». Cet article est paru pour la première fois dans Israel Hayom.

L’une des réponses les plus curieuses au rapport d’Amnesty International sur l’apartheid en Israël, publié la semaine dernière, est venue de la Ligue anti-diffamation. Lundi, les dirigeants d’Amnesty ont tenu une conférence de presse dans la capitale d’Israël, Jérusalem. Ils y ont présenté les principales « conclusions » de l' »enquête » qu’ils ont menée sur le statut de l’existence d’Israël.

Il s’avère qu’après des années d' »étude minutieuse », les « chercheurs » entièrement professionnels d’Amnesty ont déterminé qu’Israël n’a pas le droit d’exister. La loi du retour, qui accorde la citoyenneté automatique aux Juifs après 2 000 ans d’errance, est un type d’apartheid. L’identité juive d’Israël est un apartheid, ont-ils dit.

Amnesty a également conclu que, puisqu’Israël est un État d’apartheid qui n’a pas le droit d’exister, il est coupable de crimes contre l’humanité et (cela va presque sans dire), de crimes de guerre.

Contrairement aux Juifs misérables, cruels, cupides et avares, les Arabes palestiniens sont aussi purs que la neige. Le mot « terreur » n’apparaît que trois fois dans le tome de 210 pages d’Amnesty, et n’est jamais mentionné pour expliquer une quelconque action défensive entreprise par Israël.

Comme on pouvait s’y attendre, Amnesty a utilisé son nouveau rapport « Les Juifs sont des criminels » pour renouveler son appel à ce qu’Israël et ses citoyens soient jugés pour crimes de guerre devant la Cour pénale internationale de La Haye.

Le groupe de défense des « droits de l’homme » a également profité de l’accusation de crime du sang pour renouveler son appel à des sanctions économiques et à un embargo sur les armes contre Israël. Amnesty a couronné sa soif de sang en appelant à la destruction d’Israël par l’immigration de millions d’Arabes hostiles, nés à l’étranger et prétendument descendants d’Arabes ayant quitté Israël lors de l’invasion panarabe de l’État juif naissant en 1948.

Le ministère israélien des Affaires étrangères et des groupes juifs aux États-Unis et dans le monde entier ont fermement condamné le rapport d’Amnesty, le qualifiant de propagande antisémite. Il n’est pas nécessaire d’être un chercheur en antisémitisme (ou un juif) pour reconnaître que le rapport d’Amnesty a coulé du même marécage infesté de haine que « Les Protocoles des Sages de Sion ».

Et ceci nous amène à la réponse de l’ADL

L’Anti-Defamation League, qui dispose d’un budget annuel d’environ 100 millions de dollars, est censée être la principale organisation juive de la diaspora dans la lutte contre la haine des Juifs. Mais la déclaration de guerre d’Amnesty contre l’État juif a mis l’ADL dans une situation délicate. Il y a un peu plus d’un an, l’ADL défendait Amnesty.

Compte tenu du rôle central joué par Amnesty et d’autres groupes bidons de défense des droits de l’homme dans la guerre politique pour la destruction de la plus grande communauté juive du monde, la démarche prévue par Pompeo n’était pas seulement raisonnable, elle était impérative. Mais au lieu de l’applaudir pour sa détermination, l’ADL a attaqué Pompeo et son plan.

Lorsque l’on a appris que Pompeo était sur le point de désigner les trois groupes comme antisémites, l’ADL a publié une déclaration visant à saper et à bloquer sa décision. La déclaration disait :

« Nous nous opposons à l’application générale de l’étiquette d’antisémitisme à ces organisations de défense des droits de l’homme ; cela n’est ni exact ni utile à la lutte contre l’antisémitisme. Au contraire, cette démarche aurait pour effet de politiser la lutte contre l’antisémitisme ».

Un mois plus tard, Pompeo a fait de la politique officielle du département d’État de traiter les organisations qui soutiennent BDS comme des groupes antisémites. Mais à ce moment-là, Trump avait perdu sa candidature à la réélection et le vent ne soufflait plus dans les voiles. La déclaration de Pompeo ne mentionnait pas quels groupes spécifiques étaient antisémites. Ainsi, grâce en grande partie à l’ADL, Amnesty et ses camarades antisémites ont évité les balles.

En apparence, la condamnation du rapport d’Amnesty par l’ADL aurait pu être écrite par la Zionist Organization of America. Mais un examen attentif de la réponse de l’ADL montre clairement que l’organisation, qui est censée mener la lutte contre l’antisémitisme, n’a pas changé de position depuis qu’elle a défendu Amnesty contre l’accusation d’antisémitisme de Pompeo.

L’ADL a beaucoup critiqué le rapport d’Amnesty, mais s’est engagé dans une contorsion de cirque pour éviter d’énoncer la simple vérité : le rapport d’Amnesty est antisémite.

Comme le dit l’ADL, le rapport d’Amnesty est

« un effort pour diaboliser Israël et saper sa légitimité en tant qu’État juif et démocratique. Dans un contexte de montée de la haine antijuive, ce type de rapport est non seulement inexact mais aussi irresponsable, et il va probablement conduire à une intensification de l’antisémitisme dans le monde. »

Le rapport n’était donc pas antisémite en soi, mais simplement irresponsable. Amnesty n’a pas tenu compte de la façon dont ses calomnies pourraient être interprétées par des personnes qui (contrairement à Amnesty) détestent réellement les Juifs.

L’ADL, dans sa déclaration, a maintenu sa ligne jusqu’au bout : Amnesty était irresponsable, mais pas sectaire envers les Juifs. La déclaration conclut :

« La rhétorique d’Amnesty International est irresponsable. Il ne s’agit pas simplement de mots abstraits, mais du genre d’accusations fallacieuses qui, à maintes reprises, ont mis des Juifs en danger dans le monde entier. »

Deux explications viennent à l’esprit pour expliquer pourquoi une organisation censée se consacrer à la lutte contre la haine des Juifs qualifierait de « rhétorique irresponsable » un appel à l’anéantissement de la plus grande communauté juive du monde lancé par une organisation internationale extrêmement puissante.

Voici quelques exemples de l’historique des publications de Smith.

Le nouveau directeur de l’ADL a même attaqué le musée américain de l’Holocauste pour avoir critiqué la superstar progressiste Alexandra Ocasio Cortez après que celle-ci ait comparé de manière obscène les centres de détention pour étrangers illégaux le long de la frontière avec le Mexique aux camps de concentration nazis.

Dans sa condamnation du rapport d’Amnesty, l’ADL a noté à juste titre qu’en niant le droit des Juifs à la souveraineté à l’intérieur des lignes d’armistice israéliennes de 1949, Amnesty

« non seulement délégitime l’entreprise d’État israélienne et le droit des Juifs à l’autodétermination dans leur patrie historique, mais sape également la vision d’une solution mutuellement négociée au conflit israélo-palestinien qui apportera sécurité, dignité et autodétermination aux deux peuples ».

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