Les tribunaux du Texas ont refusé d’entendre un appel de dernière minute du condamné à mort juif Jedidiah Murphy, dont l’exécution à la prison de Hunstville est prévue mardi prochain à 18 heures (heure locale).
Les avocats de Murphy, 48 ans, envisagent à présent de déposer d’autres requêtes devant les tribunaux fédéraux américains en faisant valoir que sa condamnation à mort repose sur de faux témoignages, mais leurs chances d’interrompre l’exécution pendant l’examen de ces requêtes sont apparemment minces.
Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a le pouvoir de lui accorder la clémence si la commission de libération conditionnelle de l’État le recommande. Toutefois, cela ne s’est produit que trois fois depuis que le Texas a repris les exécutions en 1982, après une longue interruption. Au cours de la même période, il a mis à mort 583 prisonniers.
Dans un email envoyé avec son portable depuis sa cellule cette semaine, Murphy disait être résigné, écrivant qu’en fin de compte, son sort « relève de la décision d’Hachem ».
Murphy écrit : « J’apprécie vraiment toute l’aide que vous m’avez apportée en parlant de choses qui ont eu lieu et que beaucoup de gens n’ont jamais su. C’est à Hachem de décider si cela change quelque chose ou non ».
Murphy est l’un des douze prisonniers juifs halachiques qui se trouvent dans le couloir de la mort aux États-Unis, et il a organisé une cérémonie de bar mitzvah en prison en 2016. Après avoir subi une enfance abusive et traumatisante, passée en grande partie en foyer, Murphy a été condamné en 2001 pour le meurtre de Bertie Lee Cunningham, 79 ans, après avoir détourné sa voiture.
Au moment où il a commis ce crime – pour lequel son rabbin, Dovid Goldstein, du Chabad-Lubavitch de Houston Ouest, affirme qu’il s’est profondément repenti – il souffrait d’une grave maladie mentale.
Murphy a déclaré que le judaïsme qu’il a adopté dans le couloir de la mort a contribué à transformer sa vie : « J’ai travaillé sur ma vie jusqu’à ce que les choses qui étaient cassées redeviennent fortes ».
« Ma femme, l’amour lui-même et le fait de croire qu’un changement peut se produire sont les éléments qui m’ont conduit à cela. C’est ce que je veux laisser derrière moi. Une histoire de vérité, de repentir et de restauration grâce à l’amour d’Hachem. C’est réel, c’est arrivé et c’est sa volonté qui est faite ».
Au cours de son procès, lorsque le jury a voté la peine de mort, l’accusation a présenté un « faux témoignage » qui le reliait à un autre vol de voiture qui avait eu lieu trois ans avant que Cunningham ne soit abattu.
Les tribunaux du Texas ont décidé de rejeter les recours de M. Murphy. Ces recours vont maintenant être portés devant les juridictions fédérales américaines.
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