Itamar Ben-Gvir, le nouveau ministre israélien de la Sécurité nationale, a ordonné à la police de retirer les drapeaux palestiniens des lieux publics parce qu’ils constituent une « identification avec le terrorisme ».
La loi israélienne n’interdit pas les drapeaux palestiniens, mais la police et l’armée ont l’autorité de les retirer dans certaines circonstances.
« Il est inadmissible que des personnes en infraction avec la loi brandissent des drapeaux terroristes, incitent et encouragent le terrorisme », a-t-il déclaré dans un communiqué dimanche.
Ben Gvir a émis cet ordre après que le drapeau palestinien ait été hissé jeudi dans le nord d’Israël pour Karim Younis, un terroriste, prisonnier arabe de longue date, qui avait été condamné pour l’enlèvement et le meurtre sauvage d’un soldat israélien en 1983, et qui venait d’être libéré de prison après avoir purgé une peine de 40 ans.
L’interdiction de Ben Gvir aura cependant des obstacles juridiques à franchir et pourrait avoir du mal à résister à un examen juridique. « Ce n’est pas illégal » de hisser le drapeau palestinien, a déclaré l’avocat israélien Avigdor Feldman à CNN lundi, suggérant qu’il y avait une voie pour faire annuler l’ordre :
« Quelqu’un doit aller au tribunal pour obtenir une déclaration selon laquelle il s’agit d’un ordre illégal ».
Avant les accords d’Oslo, le gouvernement israélien considérait le drapeau palestinien comme un symbole de terrorisme, mais les accords de paix intérimaires signés entre l’Organisation de libération de la Palestine et Israël en 1993 ont effectivement levé cette interdiction.
Selon Feldman, « l’argument du ministre selon lequel déployer le drapeau palestinien équivaut à soutenir le terrorisme n’est pas très solide d’un point de vue juridique », même s’il est indiscutable dans la réalité.
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