Lors d’un appel téléphonique jeudi, le Premier ministre israélien désigné Benjamin Netanyahou et le président turc Recep Tayyip Erdogan ont cherché à faire avancer une « nouvelle ère » dans les relations entre les deux pays.
« Soulignant le début d’une nouvelle ère dans les relations turco-israéliennes grâce à la forte volonté affichée par les deux parties, le président Erdogan a déclaré qu’il était dans l’intérêt commun de la Turquie et d’Israël de maintenir les relations en respectant les sensibilités sur la base des intérêts mutuels, et de les renforcer sur une base durable », selon une lecture de l’appel par le bureau d’Erdogan.
Dans ce qui a marqué la première conversation entre les deux dirigeants depuis 2013, Netanyahou a appelé Erdogan pour exprimer ses condoléances pour la mort de citoyens turcs dans l’attaque terroriste de la semaine dernière à Istanbul, tandis qu’Erdogan a transmis sa « tristesse » pour l’attaque au couteau de cette semaine à Ariel en Samarie.
Au cours de l’appel, M. Netanyahou a dit à M. Erdogan que les efforts de médiation de la Turquie entre la Russie et l’Ukraine étaient « importants pour le monde. » Erdogan a félicité Netanyahu pour les récents résultats des élections et a souhaité que le nouveau gouvernement israélien soit « de bon augure pour le pays et la région. »
Cette année, la Turquie et Israël ont pris des mesures prudentes de rapprochement dans l’espoir de mettre un terme à des relations bilatérales longtemps tendues. En mars, le président israélien Isaac Herzog est devenu le premier chef d’État israélien à se rendre en Turquie depuis 2008, lorsqu’il a rencontré Erdogan à Ankara.
Dans le cadre du dernier mouvement de réchauffement des relations, la Turquie et Israël ont convenu de renommer leurs ambassadeurs respectifs plus de quatre ans après qu’ils aient été rappelés.
Les relations entre Israël et la Turquie sont restées tendues depuis l’incident de la flottille Mavi Marmara en 2010, qui a vu la mort de 10 militants turcs à bord d’un navire tentant de briser le blocus sécuritaire israélo-égyptien de Gaza, à la suite duquel Netanyahou a fait l’erreur de présenter des excuses à la Turquie et d’indemniser les familles de victimes, alors qu’il s’agissait clairement d’un coup médiatique monté de toutes pièces, et que les soi-disant humanitaires de la flottille étaient en fait des activistes et des terroristes. Une autre rupture a eu lieu en 2018 après que Donald Trump ait transféré l’ambassade des Etats Unis de Tel-Aviv à Jérusalem.
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