Blessé dans l’attaque, elle est devenue officier : « Le terroriste a touché mon corps – mais pas ma motivation ».
« Je n’oublierai jamais ce moment de ma vie. C’était le 16 mai, c’était les jours de l’opération de la ‘Garde des murs’. Je suis au point de contrôle de Sheikh Jarrah. Les alertes d’attaques arrivent en permanence. Soudain, le véhicule d’un terroriste fonce vers moi et mes amis du checkpoint, et je vole dans l’air. Des fractions de secondes se passent, et je suis déjà sous les roues de la voiture, du côté du conducteur avec une autre policière. J’entends des coups de feu au-dessus de ma tête et je dis adieu à mon avenir. Je dis adieu à mes rêves. Si je reste en vie, dans le meilleur des cas, je serai handicapée dans un fauteuil roulant », a répété d’une voix tremblante Raz Mizrahi, quelques minutes après que ses parents et le commandant de police lui aient remis le grade de sous-inspecteur sur les épaules.
« Cette célébration est double », a déclaré Raz, « C’est mon 21e anniversaire, j’ai eu le privilège de vaincre le terroriste qui a été tué sur les lieux de l’attaque par mes camarades de combat du MGB [Police des frontières], de me réhabiliter physiquement et surtout mentalement, de terminer un cours d’officier, et de devenir officier de la Garde frontalière. Je n’ai pas laissé les blessures, la douleur physique dont je souffre encore, ni la douleur mentale et les angoisses, prendre le contrôle de ma vie et me détourner du chemin dont je rêvais – devenir un officier de la police. »
Un an et demi après ce moment où elle était tombée, inconsciente, sous les roues de la voiture d’un terroriste, et où elle a dit « adieu à mon avenir, adieu à mes projets », Raz a fièrement défilé aux côtés de 33 cadets du cours d’officier de MGB. Elle était l’une des quatre filles à porter le grade d’officier à la fin de la cérémonie.
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Source : Ynet
