L’accord avec le Liban sera signé ce jeudi, alors que sa partie commerciale n’est toujours pas réglée ! Ah les talentueux négociateurs que voilà !
Les accords avec la société française Total, qui développera le champ de Saida Qana, sont en cause. Israël cède sa partie du territoire du champ, espérant être remboursé par les Français en retour, après avoir lâché les moyens de faire pression et abandonné tout levier.
Total détient les droits sur 40 % du champ, et Israël devrait recevoir une compensation pour la parcelle cédée.
On sait qu’Israël exige un dépôt de 30 % des paiements de concession.
Cependant, comme le rapportait The Marker mercredi soir, les négociations du côté israélien ont été menées à la hâte sous la pression (menaces du Hezbollah, élections imminentes, etc.), et à ce jour, il n’existe aucun accord clair avec Total, qui se retrouve en position de force.
Le ministère de l’Energie a engagé de toute urgence des avocats étrangers et des experts israéliens en droit commercial international, ont déclaré des sources informées au journal. Mais cela a été fait dans la précipitation, trop tard – l’équipe travaillant sur la partie commerciale de l’accord n’a eu que deux semaines, alors que rien n’obligeait à cette hâte.
En conséquence, Israël signera un accord sur la frontière maritime sans garantir ses intérêts économiques dans la zone qu’il cède au Liban.
Et il ne s’agit pas seulement du champ de Saida Qana, mais d’autres qui seront ouverts à l’avenir.
En signant le traité frontalier, Israël perd de l’influence sur Total, et n’importe quel homme d’affaires sait qu’il est plus difficile de négocier après avoir signé qu’avant. C’est même du bon sens.
Cela n’empêchera pas les Libanais de signer le document, car ils ne sont pas garants dans la partie commerciale de l’accord. Ni le Hezbollah de revenir à sa nature et de menacer Israël.
Et cela n’empêche pas les Israéliens d’accorder leur confiance à un prochain gouvernement Lapid, à quelques jours d’une élection qui pourrait lui conserver le pouvoir : on a vu de quoi il est capable dans un gouvernement de transition, imaginez ce qu’il fera avec un gouvernement définitif. Les sondages sont toujours inchangés : si les Israéliens, en majorité, se fichent de la manière lamentable dont ce cadeau, cette reddition au Hezbollah a été menée, tant pis pour eux : Israël est un pays trop petit pour avoir le droit à l’erreur.
Et Lapid peut être fier.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
Pour suivre les événements absolument en temps réel, abonnez-vous à la chaîne de notre partenaire, Israel Eternel, en cliquant ici : https://t.me/israeleternel.
Source : https://news.israelinfo.co.il
C’est la Total !
Finalement, comme le répète Biden, il y a quelque chose d’historique dans ce traité.
Le seul côté positif que je vois dans tout cela, c’est que cela diluera un peu la rancoeur de Poutine sur ce gaz qui va (partiellement) remplacer le sien.